Le 1er avril commence très fort 🤣
 

Domaine Jean Gavazzi, Bourgogne Aligoté, 2022



Bouteille lourde en Cristal de Bohème poli à la main par des artisans manchots.
Bouchon Youkounkoun(c) spécialement créé pour le domaine.
Robe cristalline telle l'eau bénite éponyme.
Nez fabuleux de complexité, sur une construction digne des meilleurs crus murisaltiens, quand la fleur de sésame du Vietnam répond au beurre de baratte des meilleurs terroirs normands accéléré par la pointe saline dorénavant propre à tous les grands vins depuis que les influenceurs bretons l'ont imposée.
Bouche extraordinaire d'ampleur et dont on sent qu'elle est issue de raisins parfaits cueillis à haute maturité, avec une puissance et une capacité d'accélération digne d'une Maserati Ghibli tout en conciliant un confort de Quattroporte dans les virages italiens sur la route de la Villa d'Este.
La minéralité de pierres précieuses s'enroule dans des senteurs de fleurs des champs élyséens dans un équilibre irrésistible.
La persistance est digne des plus grands vins de légende, interminable, surtout vers la fin.
Un morceau de patrimoine qui confirme les larmes tombées sur les joues de Michel Bettane un soir de confidence sur le plus grand souvenir de sa carrière.

Une des perles cachées de la grande Bourgogne que les plus grands amateurs se partagent sous le manteau de zibeline.
Grandiose, achetez-tout !

 

Bravo !!!

Burgundy Lover écrit:

Domaine Jean Gavazzi, Bourgogne Aligoté, 2022
 
Une des perles cachées de la grande Bourgogne que les plus grands amateurs se partagent sous le manteau.
Grandiose, achetez-tout !

C’est ça, mon gars, vas-y ! (Blagounette faux-nez tique)

Merci pour cette bonne tranche de rire !
Le Melon authentique de la Bourgogne à ligoter ...

On t'a reconnu Éric Verdier / Burgundy Lover ! 

Marc

Chers LPViens, chers LPViennes
La longue histoire de ce forum nous a souvent prouvé que les marchands étaient capables de tout.

Suite au drame accidentel qui a récemment privé le monde du vin du génie de M. Gavazzi, LPV a mené son enquête.
Qui nous a rapidement mené à ça !


Plus d'infos sur cru-rates.com

J'espère donc que vos achats du jour n'auront pas été trop déraisonnables en quantité...

Nous recommandons néanmoins l'accord gastronomique de haut niveau avec une friture de barbeau.
Mais nous dégageons toute responsabilité en cas de déception quant au rapport qualité/prix de cette production.

A vos CRs et tire-bouchons !
Oliv
 

Merci Oliv pour cette intéressante proposition d’accord. 
Ça marche aussi très bien avec un carpaccio de poisson volant, bien entendu pêché au trident dans la Velle. 

Un morceau de patrimoine qui confirme les larmes tombées sur les joues de Michel Bettane un soir de confidence sur le plus grand souvenir de sa carrière.

Tout s'explique !


www.mybettanedesseau...

ceci dit, je comprends parfaitement la position de M. Bettane. Cela fait un moment que vous m'entendez ressasser cette litanie. Le dégustateur moderne est quelque peu prisonnier de cette dictature de l'acidité.

Tout a fait d'accord. Ça touche toute les régions. Notre dernière soirée Savoie, avec quelques nouveaux domaines dans cette mouvance en était une belle illustration je pense.
marc

Cela touche sans doute différentes régions (même si ici c'est Bourgogne et Chardonnay) mais c'est difficile de généraliser régions et cépages. 
Déjà jacquère et altesse ou roussanne, c'est tellement différent en Savoie.
En Côtes du Rhône cela ne fait pas de mal parfois d'avoir un peu d'acidité dans les blancs.
Mais en Bourgogne donc, bien entendu d'accord avec Mr Bettane. 
Même s'il n'a pas besoin de mon avis. 

jlj
 

Je pense que MB ne parle pas que de l'acidité.

Même si ce n'est sans doute pas le bon fil pour lancer le débat, le vigneron (paix à son âme) n'étant plus en mesure d'apporter sa contribution à la discussion, vouer aux gémonies la tension et la réduction me semble un zeste... non, le zeste, ça peut être considéré comme amer... un poil excessif.
Sinon, Coche et Boisson, pour ne citer qu'eux, seraient unanimement considérés comme produisant des bouses de bas-étage, et je ne crois pas que ce soit le cas.
En tout cas, je préfère mille fois leurs vins à des bébés bien joufflus  et bien boisés que l'on peut trouver par ailleurs.
Bref, le commentaire de MB ressemble surtout à un billet d'humeur qui, dans le meilleur des cas, génèrera un peu de buzz pour En Magnum.
Et si c'est juste pour dire que les extrêmes ne sont pas top, ce qui est un vrai sujet d’actualité générale, on peut faire plus simple.


 

certes Jean Paul, certes. Et en effet, M B comme le souligne Michel ne parle pas uniquement d'acidité mais de maturité. Je pense d'ailleurs que sur ce point précis la position de Pesta n'est pas très différente de celle de MB ; rappelez vous de la petite polémique qu'il avait initié au sujet des vins de Ente. Du reste le problème avec Gavazzi, ce n'est pas tant le fond de son propos que sa façon de le dire, son mode opératoire et le but recherché qui est presque toujours l'édification d'une stèle à sa mémoire (à défaut de grandeur).

Jean Luc, tu as raison de souligner que dans certains vins, au regard de leur équilibre et compte tenu de l'évolution climatique, un peu d'acidité n'est pas de trop. La question est de sa voir comment elle est produite : et là le débat prend une toute autre tournure, notamment quant aux choix du vigneron à produire ses vins et sa latitude d'action : dans le cas d'espèce, pas beaucoup d'autres choix que d'opter pour une vendange plus précoce ou d'ajouter de l'acidité externe.
Mais la question fondamentale reste de savoir si en terme d'équilibre, nous allons vers une uniformisation de celui-ci, toutes régions confondues, avec une nette tendance à vouloir en ce moment un niveau d'acidité élevé, ce qui somme toute est une sorte de paradoxe dans le contexte climatique actuel. 
On n'a jamais ramassé aussi mûr mais on veut de l'acidité et de la fraîcheur : cherchez l'erreur. 
Faire du blanc en vallée du Rhône, en Provence, en Languedoc ou en Roussillon aujourd'hui relève du défi ou d'une migration du vignoble en altitude pour peu que l'on veuille y retrouver cette fraîcheur ou cela relève d'autres interventions. Il faudra bien qu'un jour on arrête de s'émouvoir sur l'ajout de sulfite et que l'on s'interroge sur l'ajout d'acidité.
Cependant, il y a bien ce paradoxe actuellement : parce qu'il fait plus chaud, on veut des vins plus frais mais parce qu'il fait plus chaud, on devrait avoir des vins avec moins de fraîcheur. 
Personnellement, je refuse de donner des bons points aux uns ou aux autres car il y a la pression du marché, des modes et des tendances. Je ne suis pas inquiet pour les vignerons bourguignons qui n'ont pas pour le moment à se soucier de leur existence, mais il y a tous les autres. 
Il vaut mieux aujourd'hui faire du vin dans une zone ou un terroir où l'acidité et son excès pouvait être un problème auparavant. ça évite au moins d'avoir à faire des compromis avec son miroir.

Il y a aussi la solution de remettre à la mode des cépages qui avaient été délaissés car ils avaient du mal à arriver à maturité, comme la Verdesse (qui portait bien son nom). Aujourd'hui, on peut la cueillir bien mûre tous les ans, et elle garde une belle acidité sans monter dans les tours en alcool. 

Je comprends la position de MB, qui se pose un peu en gardien du Temple du vrai chardonnay bourguignon.
Néanmoins, cette manière de présenter les choses, comme si d'un côté il y avait ceux qui savent et ont bon goût, et de l'autre les ignorants suiveurs de mode, m'agace quelque peu.

Personnellement mes goûts ont clairement été influencés par cette mode du "tout acide", c'est ainsi, et on aura beau me fouetter, je préfèrerai toujours un vin au profil droit que joufflu, même si ce dernier est l'expression la plus pure du terroir sur lequel les raisins ont été cueillis à parfaite maturité.
Sur le fait que ces caractéristiques ne sont pas l'expression du terroir mais d'un mode de vinification, et que cette mode ne correspond pas à l'évolution du climat, je ne peux qu'approuver.
 

Sur le fait que ces caractéristiques ne sont pas l'expression du terroir mais d'un mode de vinification, et que cette mode ne correspond pas à l'évolution du climat, je ne peux qu'approuver.

sauf que si ramasser avant maturité devient la norme, ce sera l'indicateur du terroir : c'est une question de paradigme. Ce qui est douloureux, c'est le changement de coquille pour tout Bernard l’hermite, car c'est une zone temporelle de fragilité : nous sommes en plein dedans.

Il y a un autre soucis avec les vins qui cisaillent le palais : se sont des vins qui, en général, s'accordent assez mal avec des plats cuisinés. La richesse des vins voire quelques SR sont nécessaires pour faire de beaux accords. La tranchant ça va bien avec les cahuètes.... Après ça coince vite.

Eric B écrit:

Il y a aussi la solution de remettre à la mode des cépages qui avaient été délaissés car ils avaient du mal à arriver à maturité, comme la Verdesse (qui portait bien son nom). Aujourd'hui, on peut la cueillir bien mûre tous les ans, et elle garde une belle acidité sans monter dans les tours en alcool. 

 

Avec un nom pareil, il va lui falloir beaucoup de qualités pour compenser son handicap de départ.
Le caviste :
- Et bien, nous venons de recevoir ce superbe 100% Verdesse
Le client :
-- Ah oui, très bien, et sinon, vous avez quoi ?

 

Je cite MB, en pleine séquence nostalgie :
"remontent avec ce vin encore enfant les souvenirs des immenses 59 ou 64 qui ont fait mon éducation il y a trente ans".

Voyons, voyons, un peu de calcul.....
2024 - 30 = 1994
1994 - 1959 = 35
1994 - 1964 = 30

C'est sûr que pour être optimal à 30/35 ans, il vaut mieux que le raisin ait été récolté à maturité, et élevé pour durer.
Mais on parle là d'un monde qui n'existe plus, et Dieu merci,  car à coté de ces rares perles, il y avait quand même un max de bouteilles qui ne tenaient pas le route, surtout en blanc.

Autre possibilité : MB recycle une critique écrite il y a 15 ans.
Autre autre possibilité : MB triche un peu, car en 1994, à 42 ans, il n'était plus un perdreau de l'année, et son éducation vinique était déjà bien entamée.
Mais, écrire "qui ont fait mon éducation il y a cinquante ans", ça doit piquer un peu. 

Tempus fugit

Profil acide ou profil joufflu, ce qui compte c'est l'équilibre et on peut le trouver dans les deux camps.

Jean-Paul B. écrit:

Eric B écrit:

Il y a aussi la solution de remettre à la mode des cépages qui avaient été délaissés car ils avaient du mal à arriver à maturité, comme la Verdesse (qui portait bien son nom). Aujourd'hui, on peut la cueillir bien mûre tous les ans, et elle garde une belle acidité sans monter dans les tours en alcool. 



 

Avec un nom pareil, il va lui falloir beaucoup de qualités pour compenser son handicap de départ.
Le caviste :
- Et bien, nous venons de recevoir ce superbe 100% Verdesse
Le client :
-- Ah oui, très bien, et sinon, vous avez quoi ?

 

Si le client est aware, ce n'est pas un problème. Je vends ce cépage depuis une dizaine d'années de deux producteurs différents, et il y a preneurs. D'autant qu'une fois que tu y a goûté, tu en reveux

oberlin écrit:

Il y a un autre soucis avec les vins qui cisaillent le palais : se sont des vins qui, en général, s'accordent assez mal avec des plats cuisinés. La richesse des vins voire quelques SR sont nécessaires pour faire de beaux accords. La tranchant ça va bien avec les cahuètes.... Après ça coince vite.

D'accord en général mais cela dépend quand même principalement du cépage. Autant ceci peut s'appliquer à la quasi-perfection pour les rieslings (et encore plus pour le furmint de Tokaj) mais c'est nettement moins vrai pour le pinot gris alsacien, et ne parlons pas de la roussanne rhodanienne. 

Ce n'est quand même pas pour rien que l'on parle de vins de gastronomie, c'est bien parce que certaines caractéristiques spécifiques nécessaires pour réaliser des accords exceptionnels ne correspondent aux canons de la dégustation pure. En effet, les épices qui sont les principaux condiment ne sont pas cadrées par l'eau mais par le gras et l'opulence, la démarche inverse est quand même moins courante.

Profil acide ou profil joufflu, ce qui compte c'est l'équilibre et on peut le trouver dans les deux camps. (MGTUSI)

Personnellement, je dirai qu'il y a deux types d'équilibres en matière de vin : celui harmonique et linéaire où le vin se présente sur une ligne de crête en étant au-dessus du lot, à la Dönnhoff pour ceux qui connaissent. Tout est à la bonne place.
Et puis il y a les équilibres nettement plus baroques & rococo, type "braquage/contre-braquage" qui correspondent plus à des styles très opulents poussant loin un aspect initial avant d'en mettre un autre en avant qui équilibre : un archétype du genre est un hermitage ou un C9P blanc dont l'opulence initiale est balancée par des amers nobles durables en finale ; les Sauternes "faits" sur un contraste sucre/amertume ou encore les Aszu sur le duo sucre & concentration / acidité & astringence.

Et en général, l'équilibre harmonique correspond mieux au profil acide tandis que le joufflu a plus souvent besoin du contraste même si les contre-exemples existent (VT alsacienne pour profil acide et les Grüner Veltiner Vinothekfüllung de Knoll pour profil joufflu notamment).