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LPV Haute Normandie: Didier 37 et Gildas en string

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Voilà un beau programme en ce Dimanche 1er Février.
Une journée LPV officieuse chez l' ami du pinot

On le saura après mais ce fut l'anniversaire de notre hôte.

La partie commence gentiment avec un Champagne Perrier Jouet, très carbonique, avec un manque d'ampleur certain, mais assez fin, et un profil strict. C'était pour égayer les papilles mais c'était moyen.

La suite est nettement plus joviale.
Le vin est assez renfermé, avec une pointe de caramel, et un beau boisé.
L'aération lui est ultra bénéfique, l'ampleur est bien présente avec une bouche large, simple mais causante, avec une finale minérale.
C'est bon: Domaine Comte Georges de Voguë blanc 2003


Suit un vin d'un bel élevage, ouvert, fin avec un coté grillé et fumé expressif, une bouche droite et un caractère assez facile: Meursault Bouchard P&F 2003 Genevrières 1er Cru. Bien.


Le troisième vin tape dans la complexité, avec des notes d'agrumes, d'anis et de fenouil avec un élevage très élégant.
Des notes poivrées donnent de la fraicheur, et l'aspect est longiligne et raffiné. Grosse typicité: Meursault 2003 Albert Grivault "Clos des Perrières".
Un match très intéressant, 2 styles opposés. Très bien +.


La suite pour le chapon au marron est déroutant: Didier=pinot et pourtant...je pars à l'est mais c'est à l'ouest que ça se passe, la robe tuile à mort, des effluves de goudron et de fumé ne trompent pas...comme quoi...
La bouche est consistante, de la matière, c'est vieux, profond et noble, Haut Brion 1972 à frappé, j'adore. Très bien +.



La suite ? La voilà...Faut bien rincer les éviers de temps en temps. Le vin est oxydé, trouble...mort


Et quoi de mieux qu'une DRC ? .... no comment... les boules.
De toutes façons on s'en fous, on aime pas les étiquettes et on le prouve !!! :D



Didier tiens à conjurer le sort, on ne reste pas sur une défaite !!! Le lascar a de la ressource.
Il remonte de sa cave un bouquet de géranium, floral à souhait. On le laisse respirer puis vint les épices douces, une bouche charnue, profonde, avec de beaux tanins, et une précision redoutable. Un vin dans un registre aérien, frais...que c'est bon, que c'est distingué et classieux. La finale longue scelle le sort de ce vin long, long, long...Didier tient sa revanche, et notre plaisir est à son paroxysme: Clos de Tart 2000.. Énorme.



Après Sophie Marceau (2001) c'est Rocco Siffredi qui s'offre à nous. (Dixit Didier). D'ailleurs j'ai cassé son plafond..........
Cela devient une constante Haute Normandie, le fil rouge... dorénavant, s'il n'y a pas Tart, ce sera une faute professionnelle !!!



Ben ouais Vincent, Clos de Tart en string c'est tellement plus fun !!! :D

Nous poursuivons "gentiment".
Des notes beurrées, crémeuses, et un fond insondable malgré des touches oxydatives préfigurent un Chevalier Montrachet 1976 Bouchard P&F Excellent. Un vin qui m'a fasciné par sa largeur et sa vivacité.



Séance discorde, l'assemblée est partagée à juste titre:
Le vin qui suit est douteux, sur des traces liègeuses, avec une bouche qui le confirme.
MAIS, je défend ce vin tellement il passe au dessus ce léger défaut, avec un fond intéressant, un abord oxydatif et une touche mentholée qui annonce une bouche longue, puissante et confite. Un vin intrinsèquement très intéressant. Meursault Bouchard P&F 1983 Très Bien.



Vient le temps des douceurs:
Un Sauternes subtil, long aromatiquement, sans lourdeur et fin, Rayne Vigneau 1er CC 1999, s'impose, dans un registre classique mais néanmoins efficace. Bien +.



INSTANT CRITIQUE. La France joue sa finale de Handball contre la Croatie. Il faut tenir, pour ce faire Didier repart dans les bas fonds, et nous offre un 1er Cru 2004 Saint Aubin "Les Murgers des Dents de Chien" de Hubert Lamy magistral.
Arômes de fenouil, végétal, frais, et un palais tendu, minéral avec une pointe saline en finale extraordinaire, on touche la grande classe.
Je ne peux que m'incliner devant ce cru à pleurer. Et dire que c'est si jeune...Superbe.



Et voilà, la messe est dite: CHAMPION DU MONDE. Les frenchies ont imposé leur puissance et leur sérénité devant les Croates qui n'ont pas démérité.
Didier (et l'assemblée) pense alors qu'il se devait de festoyer devant l'exploit:
Mon dieu.........On descend tous à la cave et on remonte le précieux...très fraise, floral, juvénile, jeune, prépubère, bref.....incroyable de naïveté.
Sa trame est tanique, son corps puissant et fruité avec un équilibre sublime....devant Clos de Tart il y a contest au niveau du style...Chanson P&F Grand Echézeaux 1998.
Didier, t'es un grand malade !!



Une journée encore mémorable, une cuisine raffinée, la bonne humeur comme d'hab.
Merci à tous, Didier édifié au grade de grand seigneur, Karine, médaille du mérite avec le plus beau des évènements qui se profile...

Un seul mot: [size=x-large]MERCI[/size] et encore: Bon anniversaire Didier.


Le hand c'est renversant, n'est ce pas Gildas X( !!!


Rideau.



Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
02 Fév 2009 00:09 #1

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De grands malades... (tu)

La dernière photo, c'est un autoportrait ?

Florian
02 Fév 2009 08:30 #2

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::o:D::o

Enormissime !
Boire de grands vins sans se prendre au sérieux, bravo !
Et tout ça devant une finale de hand victorieuse en plus !

Gros potentiel guntard en Normandie , moi je vous le dis.:D
02 Fév 2009 09:40 #3

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Je leur disais aussi qu'avec nos délires de fin de repas (plus ou moins concommitants avec la finale de hand), on allait bientôt être mûrs pour faire un tour au gunthard club ;) ...
Blague à part, Franck nous a balisé la route de fort belle manière, je vais donc rebondir sur son post.
Nous pouvons d'ores et déjà dire que le millésime 72 fut plus propice aux hommes qu'au vin, en tout cas pour ce que nous en avons vu hier. :D Un grand merci à nos hôtes qui nous ont gâtés.

Personnellement, les 2 champagne (Perrier jouet et Taittinger, les deux en cuvée BSA) que nous avons pu déguster hier ne m'ont pas vraiment marqué, il m'ont semblé un peu passe-partout, en tout cas ce n'est pas ce style de champagne qui me fera passer à l'achat. J'avoue cependant que ce sont généralement des vins auxquels j'ai du mal à accrocher (champagne en général) sauf exception (peu nombreuses, mais elles existent).

Pour la première série de blancs, j'ai beaucoup aimé, dans des styles radicalement différents, le meursault "clos des perrières" 2003 de Grivault et le bourgogne blanc de De Voguë, 2003 également. Le Meursault "genevrières" 2003 de Bouchard P&F m'a paru moins à son avantage.
Un certain nombre des présents ont, je pense, été dérouté par le bourgogne (je dois avouer que c'était une partie de l'objectif de ce vin :) ) parce qu'il s'agit d'un style très différent des blancs que l'on peut rencontrer en côte de Beaune et qui nous sont beaucoup plus familiers. c'est un vin blanc très puissant, corpulent, non sans finesse mais qui fait fort en bouche! Il est doté d'un type équilibre et d'un profil aromatique que l'on peut retrouver dans d'autres blancs produits sur des terroirs de ctôtes de Nuits tels que les Vougeot "clos blanc" (Dom. de la Vougeraie par exemple) ou Morey "Clos des Monts luisants" (dom. Ponsot). Je ne sais pas dire, en revanche, si ce vin correspond à ce qui se fait dans d'autres millésimes moins "particuliers" que 2003, car il s'agit de la première bouteille que je bois. A mon avis en tout cas, il s'agit d'un vin à servir à table, sur une viande (blanche) plutôt que sur un poisson ou des fruits de mer. Il faut sans doute l'attendre encore un peu.

Avec le "clos des perrières", nous revenons dans un référentiel plus familier, celui des blancs des grands villages de côtes de Beaune. Fort discret au départ , je préfère le laisser respirer et même l'oxygéner périodiquement pendant que je profite de la discussion qui s'engage autour des derniers vins diversement appréciés par les uns et les autres. Progressivement, il va s'ouvrir, exhaler de doux parfums de fleurs, de fruits blancs, et la bouche va prendre une dimension beaucoup plus conforme à ce qu'on "attend" de lui (façon de parler car les vins sont servis à l'aveugle), avec une belle trame, une bouche sans faille bien qu'encore peu développée, et une finale très agréable, salivante. Un très beau vin à attendre impérativement plusieurs années (lorsqu'il a été servi, il était déjà en carafe depuis 2 heures environ). En tout cas, sur ce vin, aucune trace d'une quelconque "marque" 2003.

Le "genevrières" s'exprime dès le départ, avec un nez très marqué sur des notes fumées puis quelques notes florales à l'agitation. En bouche, ça commence franchement, assez large, très marqué encore une fois par ce côté fumé, un "équilibre" construit davantage sur l'amertume que sur l'acidité, mais pas une amertume trop violente non plus. Il finit court à mon goût. Pas une grande complexité à l'heure actuelle. En le reprenant ultérieurement, le côté fumé s'est un peu estompé, ce qui permet au vin d'être un peu moins monolithique, mais la structure en bouche n'a pas vraiment changé. (ce vin a été ouvert, carafé et servi dans les mêmes conditions que le Clos des perrières) Je ne sais pas trop quoi penser de l'avenir de ce vin. Je sais bien que les premiers crus de Meursault nécessitent du temps pour se mettre en place, mais le Clos des Perrières a laissé voir des éléments me rendant très confiant dans son avenir, quand ce Genevrières m'aurait plutôt inquiété.

Les deux vins rouges qui suivent sont annoncés comme des "expériences", puisque nous devons leur présence à leur millésime, qui se trouve être identique à celui du maître de maison qui fête aujourd'hui son anniversaire.
Le premier, extérieurement en tout cas, possède toutes les caractéristique d'un vin "normal" quoiqu'un peu âgé sans doute, quand le second s'apparenterait plus à un vieux vin d'orange "maison" qui serait resté trop longtemps au fond du placard et qui aurait éventuellement été additionné d'eau (pour la pâleur de sa robe).
Le premier nez m'évoque fortement le cabernet franc, et je ne saurais dire s'il s'agit d'un bordeaux ou d'un vin de Loire... Cela me permet néanmoins de faire le malin (pour une fois que je trouve quelque chose de juste) et d'enfoncer lâchement le malheureux Vincent qui cherche désespérément le pinot au fond du verre :P, depuis le temps qu'il nous dit que le cabernet franc l'agresse et lui déplaît dès le début du nez. (ça c'est comme la sortie 32 chez les picards, c'est une peine de longue durée :D).

Personnellement, je trouve ce vin vraiment fatigué, même s'il parle encore, mais je pense pour ma part qu'il a au moins bien entamé la pente descendante.. La longueur est moyenne, la bouche délicate mais un peu trop amaigrie pour moi ,faisant ressortir un côté végétal excessif pour mon palais. Néanmoins, avec les notes de goudron que je perçois, en plus des notes fumées dont parlent les autres (mais qui ne m'ont pas sauté au nez ni au palais), nous nous dirigeons sûrement vers les graves. C'est bien un Haut-Brion 1972, pour moi un témoignage de son millésime plus qu'une grosse émotion, mais il n'est pas mort et je comprends que certains l'apprécient. Il n'empêche que lorsque je m'aperçois que je me dis: "il est bien pour un 1972", "par rapport au millésime et à son âge, c'est une bonne surprise", etc... je pense que ça veut dire que c'est mauvais signe pour le niveau "réel" du vin.

Le deuxième vin: Aïe, au nez, nous partirions volontiers du côté du Jura, ce qui n'est pas déplaisant en soit, mais qui par contre augure d'un état du vin qui ne nous permettra pas de lui trouver des qualités, même pour son âge, dommage pour ce grands echezeaux 1972 du domaine de la Romanée Conti :( ...

La suite un peu plus tard, je dois m'absenter.
02 Fév 2009 15:27 #4

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Aaaahhh ! EN-FIN !

Quelques vieux vins* et un 105/65** accrobatique auront eu raison du mutisme de not' Vetshow !

Cela fait longtemps que nous n'avions vu un tel post de ta part, mon cher Pierre ! Vivement la suite, car tu viens d'ouvrir le débat !

Vincent

[size=x-small]* chez Didier on encuve les vieux vins dans la cale.
** explications à venir dans mon CR, si je trouve assez de temps pour le rédiger.[/size]
02 Fév 2009 17:58 #5

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Pierre,
C'est la victoire au Hand qui t'a motivé ainsi? En tout, la démo de bloc pivot envers Gildas m'a l'air limite mais convaincante ! :D
Génial CR, j'attends la suite (dont celui de Vincent) avec délectation.
02 Fév 2009 18:15 #6

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Oliv, Vincent on ne le reverra pas, c'est le voleur masqué, allez je balance le dossier !!! :D



Il réapparaitra au prochain CdT !


Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
02 Fév 2009 18:59 #7

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Vous êtes tous membres du Guntard club ??? :D

Dommage pour le Grands Echezeaux 1972 que j'ai déjà goûté en superbe forme il y a environ un an. Ainsi qu'une Tâche du même millésime cet été qui était curieusement plus évoluée.

La controverse concernant le 1983 n'est pas étonnante. Le "pourri" et le botrytis sont des classiques du millésime et ont engendrés nombres de faux goûts assimilables à des notes liégieuses.

Que vaut réellement le Bourgogne blanc de Vogüe? Si je ne m'abuse il s'agit quand même du Musigny blanc. Quid du potentiel, de la race?

Bravo pour l'ambiance et la convivialité.

Christophe
02 Fév 2009 19:41 #8

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Si je ne m'abuse il s'agit quand même du Musigny blanc. Quid du potentiel, de la race?


C'est justement là où il y a disorde.
Je laisserai Pierre, Didier, Gildas et Vincent en débattre.
Personnellement j'ai bien aimé l'ensemble, sa largeur mais je n'ai pas trouver de complexité. Peut être aurait il été plus en forme avec quelques années de plus.


Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
02 Fév 2009 19:59 #9

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rzac23 écrivait:
> Oliv, Vincent on ne le reverra pas, c'est le
> voleur masqué, allez je balance le dossier !!! :D
>
> img60.imageshack.us/...

Maintenant, vous savez pourquoi le Vougeot doit rester Clos, bien Clos ! :)o
02 Fév 2009 20:38 #10

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Les fous !!!

Mais il est vrai que quand on est monté comme cela, autant avoir une bonne "hand" championne du monde ....

Anthony
02 Fév 2009 20:59 #11

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Mais il est vrai que quand on est monté comme cela, autant avoir une bonne "hand" championne du monde ....

Je comprends maintenant pourquoi chez Didier le plafond est haut !...


Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
02 Fév 2009 21:03 #12

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Bon, passons donc à la suite.

Déçu par ce duo de vins qui ne le met pas dans ce fameux état évoqué de ci de là dans nos posts, Didier va chercher sa bouteille de secours (eh oui, je suis sûr qu'elle était déjà plus qu'à moitié ouverte, dans sa tête, avant même que le repas n'ait commencé) . Plop! Glouglou....
Bon, rien qu'à l'oeil, nous allons sans doute revenir beaucoup plus près chronologiquement parlant. La robe est nettement plus sombre, et pas une trace tuilée ou orangée sur le bord du disque. Il va falloir également lui laisser du temps pour respirer, s'épanouir et s'exprimer. Il commence frais, avec un nez plutôt délicat, floral, assez discret. En patientant un peu, il va prendre de la profondeur et de la complexité, le fruit bien mûr va ressortir et s'habiller de notes discrètement épicées. Un nez pas explosif mais doux et très agréable. L'attaque en bouche est franche, ronde et large, soyeuse, la suite donne une sensation de plénitude, du velours, une belle élégance, et ça dure, ça dure... C'est beau à humer, excellent à boire. Vu la tête de Didier, nous commençons à parler de Clos de Tart, c'en est bien un, du millésime 2000. Très belle bouteille.

Nous revenons ensuite vers des blancs, le fromage est annoncé.

Le premier vin se présente doré, avec un nez sur la cire (beaucoup) et le miel (un peu), avec un très léger rancio, et qui n'est pas sans évoquer un liquoreux qui aurait "mangé" tout son sucre. La bouche est grasse mais droite, puissante, nette et précise, une très belle allonge, parfaitement sèche contrairement à ce qu'on aurait pu penser. Une fois que nous savons, à force de "cuisiner" Didier, qu'il s'agit d'un vin situé dans les grands crus de "quelque chose"-Montrachet, je me dis qu'il me rappelle dans son profil aromatique une bouteille bue lors de la verticale faite en 2006 des bienvenues bâtard du domaine Carillon... Je me mets donc à penser à un vin de ce millésime si particulier qu'est 1976. C'en est un effectivement, un Chevalier Montrachet de chez Bouchard P&F. Encore une très belle bouteille.

Le second est également doré. Lorsque je suis servi, le nez m'agresse par une odeur prononcée de liège. En remuant le vin, ça s'estompe un peu, puis ça revient pour ne plus partir. Le problème c'est que ça me plombe complètement le nez, et la bouche est à l'avenant. On sent une structure correcte derrière, mais sans pouvoir (pour moi) en dire plus. Je pense vraiment à une bouteille défectueuse, d'autant plus que Didier en a bu 2 autres auparavant qui ne se présentaient pas du tout de cette façon. Dommage pour ce Meursault 2003 Bouchard P&F. Il y a débat sur ce vin car Franck le défend, un peu isolé, contre nos vilaines attaque (non je n'étais pas le seul X( ), lui trouvant des qualités perceptibles qui me sont impossibles à percevoir.

Vient ensuite un liquoreux, château de Rayne Vigneau 1999 (pour moi ce n'est pas à l'aveugle, puisque je l'ai apporté). Un bon sauternes à mon avis, qui se trouve à bonne maturité, je ne pense pas qu'il soit nécessaire de l'attendre tellement plus. L'équilibre est bon, la matière aussi, les arômes sont bien définis, modérément complexes. La longueur est correcte. Un classique, bon rapport Q/P.

C'est là qu'on se dit: "et si la bouteille de Taittinger on l'ouvrait maintenant, au cas où on n'aurait plus envie de l'ouvrir après le match?"
La pauvre ne verra même pas la fin de la première mi-temps. Il faut donc recharger, Didier refuse de nous laisser nous hydrater uniquement à la Cristalline.

Voilà donc un nouveau vin blanc, beaucoup plus jeune que la dernière série apparemment. La robe est très pâle, le nez sur la noisette fraîche, les fleurs et une pointe végétale agréable qui n'est pas sans évoquer un certain nombre de vins blancs de la Côte de Beaune en 2004. On retrouve ce profil en bouche, une bouche élégante, avec une bonne densité, un jus frais et une belle finale. Là on ne joue plus aux devinettes (trop concentrés sur le match, nous nous contentons d'apprécier ce vin à sa juste valeur), et Didier nous annonce donc un très bon Saint Aubin "murgers des dents de chien" 2004 de Hubert Lamy.

Le dernier vin est venu parmi nous pour fêter une superbe victoire (ben oui, c'est l'équipe de France qui a gagné, elle est donc forcément superbe X( objectivement :D)
Là, nous retrouvons tout notre sérieux notre concentration pour nous pencher sur ce dernier arrivant.
Le nez est plutôt explosif, sur des fruits bien mûrs et des fleurs entêtantes, accompagné de notes animales qui ne me déplaise pas du tout, un peu marquées au début, mais qui s'atténuent notablement à l'aération, tout en restant présentes pour rester une couleur de plus sur la très belle palette aromatique de ce nez, magnifique. L'attaque en bouche est plutôt ronde, puissante, puis le vin se fait plus délicat, légèrement accrocheur, la finale est de belle longueur. C'est un Grands Echezeaux 1998 de la maison Chanson. Belle bouteille, plutôt à boire à table. Plutôt une bonne surprise me concernant (j'avais une mauvaise image de la maison Chanson, il me faudra donc l'ajouter aux vins à regoûter, il y a du boulot ;) )

Pour Xtof: Il s'agit bien du Musigny blanc (jeunes vignes). Me concernant, je trouve ce vin assez énorme. Il a comme je l'ai écrit une puissance, une structure et une longueur assez monumentales, par contre aromatiquement parlant la complexité n'est pas (encore?) à la hauteur. Je ne me fait aucun souci sur le devenir de ce vin a priori, mais je ne me sens pas la "légitimité" pour en juger de façon ferme, c'est ma première bouteille. Il faudra qu'on en ouvre une autre ensemble;).
Est-ce que cette complexité relativement "en dedans" est due à l'âge ou au millésime, d'autres pourront peut-être nous en dire plus, qui connaissent un peu mieux ce vin?
03 Fév 2009 00:49 #13

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Réponse de FGsuperfred sur le sujet Re: LPV Haute Normandie: Didier 37 et Gildas en string

à ce que je vois y'en a qui étaient en forme olympique :D
gardez le rythme pour la prochaine
la normandie dans tous ses états ! ;)
03 Fév 2009 20:23 #14

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Réponse de Yecora76 sur le sujet Re: LPV Haute Normandie: Didier 37 et Gildas en string

[size=small]- "Chhhhuuut... tais-toi !..... Tu vas nous faire repérer.....
- Plus que 100 m et on arrive....
- Attention ! Fais gaffe au gardien !
- Le gardien ? Quel gardien ?
- Là-haut, dans le mirador ! "[/size]

[size=small]
LPViens : vous êtes surveillés !
[/size]

Planifié de longue date, le hold-up doit se produire quelques centaines de mètres plus loin. Ne manquent que les participants, bien décidés à découvrir quelques perles et pépites amassées depuis longue date.

La twingo vert... bouteille (ça ne s'invente pas !) longe discrètement les murs centenaires de la prison Bonne Nouvelle. [size=small]
The wall...
[/size]

Pour une bonne nouvelle, comme dirait l'autre, c'est une bonne nouvelle ! Didier nous invite à péter les plombs et, connaissant le philosophe, ça risque de faire des étincelles. Avec ce qu'il doit ouvrir, Legrand et Schneider ne devraient pas sentir les effets de la crise en 2009.

J'arrive le premier et découvre un maître de maison vêtu d'un tablier bariolé resplendissant. Le Didier est en forme, comme Karine, sa charmante épouse, qui attend un heureux événement dans les semaines à venir.

La maison est cossue et chaleureuse. Dans la salle, un magnifique Rameau blanc-crème invite à déguster un armagnac hors d'âge en écoutant du Mötorhead. Tout a été fait pour que nous nous sentions bien.

Mais ? Quels sont ces coups sourds et réguliers que nous percevons au loin et qui semblent se rapprocher ? [size=x-small]Boum[/size]... [size=small]Boum[/size]... [size=medium]Boum[/size]... [size=large]Boum[/size]... On dirait les pas de quelqu'un qu'est pas v'nu là pour enfiler les perles ?

La porte s'entrouvre et la barbe familière de l'Homme-et-demi fait son apparition. Remonté comme un coucou, le Vetshow ! La défaite de son équipe de Hand, la veille au soir, n'est toujours pas digérée. Il est accompagné de son amie et du Gildouille, toujours présent dans les bons coups. Franck et Marie ayant eu l'excellente idée d'arriver en même temps, il ne reste plus qu'à se mettre à table.

Ces derniers ont eu la délicatesse d'amener deux bouteilles de champagne que, pour la plupart d'entre nous, n'avons jamais dégustées.

Le premier vin est plutôt timide, passe-partout dirai-je. Le nez de ce champagne délivre de classiques notes briochées. En bouche, bien que la bulle soit fine, l'effervescence est tout de même très présente. Ce n'est pas très puissant, plutôt aérien, peut-être même un peu trop !
La finale, courte et quelconque, témoigne d'un manque de vinosité. Cependant, servi à l'apéritif avec des dés de parmesan relevés de poivre, il joue parfaitement son rôle de mise en bouche. Un peu déçu tout de même par le nom dévoilé : Perrier Jouët Grand Brut.

Nous attaquons ensuite le premier blanc qui s'annonce dans une couleur jaune paille avec des reflets dorés un peu plus appuyés.
Le nez est opulent, mais somme toute assez simple : vanille et bois.
Marquée par la noble futaille, la bouche se fait remarquer par sa richesse, son amplitude et son volume. Des notes d'humus apparaissent, marquées par une petite pointe de confiture de lait. Une petite amertume signe la finale du Bourgogne blanc 2003 du Domaine Comte de Vogüé.
[size=small]
un vrai-faux Musigny blanc !
[/size]

Qu'en penser ? Clairement, au risque de contredire le Roc lovérien, ce vin est bien plus marqué par son élevage que par son terroir. A ce stade, c'est la technique qui parle.
Oh ! C'est bien fait, ça se boit bien, c'est un vin de table plus que de dégustation, mais... Nous sommes plusieurs à ne pas vibrer. Que pourra donner une telle bouteille dans quelques années ? Pierre parie volontiers dessus. Je serais plus circonspect, mais lui donne néanmoins sa chance. En tout cas, de mon point de vue, ce Musigny qui ne se dit pas Musigny ne justifie pas son prix.

Nous attaquons le 1er duel, qui se jouera sur une petite poêlée de coquilles saint Jacques à la cuisson remarquablement maîtrisée.
[size=small]
un molleux à se damner
[/size]
A ma gauche, marqué par une couleur jaune pâle, presque grise, le Meursault 1er cru Genévrières 2003 de Bouchard.
A ma droite, le Meursault 1er cru clos des Perrières 2003 de Grivault livre une couleur jaune un peu plus appuyée.
[size=small]
match très intéressant
[/size]

Le Bouchard arrive un peu en force : nez vanillé, boisé, friand, gourmand alors que le Grivault est plus discret, plus minéral. Moins démonstratif, mais ô combien plus classe !
En bouche, les deux vins jouent également dans un registre totalement différent :
Si le Bouchard délivre une bouche ample, ronde, plus minérale et « pointue » que le De Vogüé, le Grivault est très long à se mettre en place. Et pourtant ! Les deux vins ont été carafés. Grivault est marqué par le fenouil sauvage, la mousse, le sous-bois, le champignon frais, le miel d'acacia, le beurre de barate. De son côté, le Bouchard est également marqué par le miel, avec une très légère oxydation et une pointe d'anis.

Avantage à Grivault pour sa délicatesse et sa finesse, même si Bouchard ne démérite pas. Ce dernier présentait d'ailleurs une fin de verre pour le moins incroyable sur la crème brûlée à la vanille Bourbon. Curieuse, mais diablement séductrice !

Je me surprends à découvrir beaucoup d'anis dans les blancs que je déguste et commence à développer ma théorie - pour le moins fumeuse – du référentiel olfactif temporaire®.
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anis ? ananas ? citron ?
[/size]
Après une période durant laquelle je n'ai bu que de l'ananas, je commence un cycle anis.
« Hein ? Un cycle anus ? » lance un convive dont je tairai le nom par charité chrétienne. Allez, c'est parti, ça ne fait même pas 10 mn que nous sommes à table. C'est la fin du cycle, Amen !

Avant d'envoyer les rouges, AmadeusMaldoror, que nous appellerons désormais Priape, [size=small]
sans commentaire !
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tient à faire un petit cadeau à Gildas. A la suite d'une sombre histoire de voyage commun au salon des vins naturels de Deauville, Priape a décidé d'offrir un maillot de bain à Gildas qui, sous le fallacieux prétexte d'absence de slip de bain, avait décliné une invitation à piquer une tête dans la Manche dans 3 semaines. C'est désormais réparé puisqu'un magistral string (essayez de le dire vite !) est exhibé sous les yeux ébahis, voire franchement envieux dans certains cas, de l'assistance. [size=x-small]oo[/size][size=small]oo[/size][size=medium]oo[/size[size=large]]hh[/size][size=x-large]![/size]

Le chapon qui arrive sur la table marque le coup d'envoi des rouges et d'un deuxième duel.
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voyage dans le temps
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A ma gauche, un vin à la très belle robe brun-rouge.
Le nez dévoile de subtiles odeurs de fraise écrasée et de moka, noyées dans un festival de fumée, de suie et de goudron. Ceux qui ont été soignés au caditar imagineront sans peine ce qu'il y avait dans nos verres.
Bien que complexe, la bouche est fluide et présente une finale assez courte. Connaissant les goûts de notre hôte, j'imagine un très vieux Bourgogne et tombe à la renverse lorque l'étiquette est dévoilée : Haut-Brion 1972. « Une bouteille qui fait appel à son intelligence » ai-je noté.

« Meerde ! Oh, Meeerde » QUOI ! Un problème avec Haut-Brion ? Non ! Ce n'est que Didier qui, au bout du 4e essai, n'a toujours pas réussi à cracher juste !

Le 2e vin aurait pu être grandiose si ses saveurs avaient été à la hauteur de sa robe couleur rouille. Le nez est d'emblée très oxydé, xéres, rancio, à mi chemin entre un jaune et un rivesaltes hors d'âge. J'ai l'impression de boire un savagnin très âgé. Il s'agît en fait, vous l'avez lu, du Grands-Echézeaux 1972 du Domaine de la Romanée-Conti. Pour beaucoup d'entre-nous, c'est la première fois qu'une telle étiquette nous est présentée. Malheureusement, cela n'a plus rien à voir avec un pinot bourguignon, encore moins avec un Grands Echézeaux et, le subodoré-je, avec un vin du DRC. Il finira sa vie dans les égoûts... Quelle tristesse.
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Il ne reste à ce Grands-Echézeaux que sa couleur... Quelle déception.
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Pour mettre fin à ses envies suicidaires, Didier décide de faire un grand bond dans le temps. Une nouvelle bouteille est proposée à la dégustation. Ouverte comme on force un coffre-fort, le rubis foncé coule dans nos verres. Le nez est très fin, avec des notes de feuille de géranium, de cassis et de myrtille. Les tanins soyeux et fondus tapissent nos palais et subliment une essence de fraise des bois teintée de délicates notes épicées.
Que seraient-elles si cette bouteille avait été préparée ! Doucement, le vin se livre, se complexifie, proposant de nouvelles fragrances torréfiées. C'est assurément un noble pinot, mais lequel ?
Clos de Tart 2000 ! Oh ! Nom de Dieu ! C'est mon 2e Clos de Tart ! Moins puissant et ciselé que le 2001, mais tout aussi grand, tout aussi classe. La fin de verre est baroque !

Le responsable de service communication que je suis est immédiatement pris d'une irrésistible envie de lancer une campagne de publicité pour ce Vin. Un truc qui frappe, qui fasse comprendre au Vulgum Pecus la magie contenue dans cette bouteille. Il faut marquer les esprits, faire comprendre en une image que ce vin est diablement sexy, équilibré, charmeur, sensuel, tendu, accessible, jubilatoire, presque ouvert... Vous connaissez la suite !
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Clos de Tart met les âmes à nu
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Non, Monsieur Pitiot ! Ne me remerciez pas ! C'est un plaisir ! Je me devais de vous récompenser pour votre travail !

Il nous faut tout de même quelques minutes pour reprendre nos esprits avant de passer aux fromages ainsi qu'au 3e et dernier match.

Vous aimez le goût du blanc ? Et bien nous, OUI !
Le Chevalier-Montrachet 1976 de Bouchard (quoi ? encore lui !) propose une magnifique couleur dorée. A l'olfaction, des notes de crème et de beurre frais, de noisette, d'humus et de salpêtre entament une joyeuse farandole. Cette trame se poursuit en bouche, avec des notes de brioche et de pain chaud soulignées par une petite pointe anisée (le syndrôme du référentiel olfactif temporaire® a encore frappé !).
Nous sommes circonspects. Le vin est encore bien vivant, mais aurait dû, à mon sens, être bu il y a une bonne dizaines d'années.
« T'es happé par un puits sans fond » lance Franck, tombé sous le charme. De mon point de vue, peut-être pas, mais l'accord avec l'époisse livre un festival de saveurs. Il faut savoir que l'époisse se caractérise par son agréable odeur de pied et d'urine de cheval. Le mariage était donc divin.

Face à cette noble origine, un Meursault 83 de chez... Bouchard ! est présenté. Lui aussi livre une très belle couleur dorée.
« Meursault... C'est ce personnage de Camus, dans l'Etranger, qui m'a fait devenir prof de philo » , explique Didier, un brin nostalgique.
« Fais attention, tu as une cou...e à gauche qui sort, Didier » alerte Franck. La discussion devait s'élever au niveau du Clos de Tart, la voici reprenant une tournure de Blaissac...

Tout le monde pense que ce meursault est bouchonné. L'est-il ? Je n'en suis pas si sûr. Il y avait effectivement un petit quelque chose de désagréable, mal défini, pas très sexy dans cette bouteille un peu terreuse. Mais il y avait aussi des notes miélées et une matière assez riche qui m'ont séduites en dépit d'une saveur persistante de moisissure. La discussion est enflammée jusqu'à ce que l'un d'entre-nous choque l'ami Franck :
« Je ne pense pas que l'ont puisse qualifier ce vin d'espèce de truc » ! déclame-t-il dans un élan d'amour mal contôlé...
« Ce qu'il y a de bien avec Franck, c'est qu'j'peux ouvrir n'importe quoi, je sais que la bouteille s'ra terminée, même si c'est bouchonné » répond notre hôte, mort de rire.
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C'qu'y a d'bien avec Franck...
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Pierre ne dit plus rien depuis quelques minutes. La pression monte. Est-ce le dessert pu l'imminence du match de Hand Ball ?

De son côté, Franck a disparu !
« Et toi, Franck ? A part te mettre sous la table, que fais-tu » ? demande Didier, déchaîné.
« Tu sais, ça lui prend déjà pas mal de temps ! » répond l'Homme au T-shirt.

OUF ! Il est toujours avec nous et sert le Rayne Vigneau 1999 qui doit accompagner le dessert.
« Tout se mange, même les boules ! » explique Didier pour nous rassurer avant de livrer le fond de sa pensée :

« On devrait mettre ça à l'entrée de toutes les maisons ».

Un joli sauternes, ma foi ! Pas démonstratif, jouant plutôt de la finesse que des bras. Belle robe jaune, bien dorée, nez délicat sur le safran et la clémentine. La bouche est encore sucrée, épicée, avec des arômes assez longs. Un Sauternes très agréable, d'un très bon rapport qualité/prix/plaisir.

Mais quelle est donc cette bronca qui envahit subitement l'appartement ? Nom de Dieu ! Ça joue déjà !
D'habitude discret, plutôt timide, notre pivot nous livre son sentiment par rapport à la partie qui débute :
« J'espère qu'on va leur.......... profond ! » lance-t-il, pour conjurer le sort. Tout est dit.
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On ne plaisante plus
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Les buts croates tremblent, la cage française est transpercée. La tension est à son comble et Didier, se découvrant une nouvelle pasion pour le Hand, décide d'accompagner les bleus au blanc et au rouge !

Mi-temps. Les garçons décident de descendre à la cave. Pierre ne tient plus et, pour faire baisser la pression, réalise un 65/105 de toute beauté ! Le 65/105 est au handballeur oenophile ce que le 69 est aux amoureux : un truc qu'on tente lorsque la tension est à son paroxysme. Sauf que dans le cas présent, cela n'a rien de sexuel. Il s'agit tout simplement d'une figure pour le moins... renversante faisant appel au poids des deux protagonistes ! Il est à noter que le pendant du 65/105, le 105/65 est, malheureusement, irréalisable. De retour dans le salon chauffé à bloc, Didier joue du tire-bouchon.

Alors allons y pour un Saint Aubin de toute beauté ! Hypnotisé par l'enjeu, je n'ai malheureusement pas pris de note. Toujours est-il que c'était quand même rudement bien fait. De son côté, Franck décide d'envoyer un Taittinger ! Allez ! ça aidera les bleus à se transcender. Peut-être même à gagner, qui sait ?

La bulle est fine, la bouche plutôt sympathique... Un BSA classique, sans vice ni vertu. Nous évoquons de nouveau ce diable de Francis qui, quelque part là-bas, élabore des cuvées pleines de charme. Oh ! La vache ! Karabatic vient de transpercer le but croate ! 19-18 pour le bleus ! Tournant du match ! La prédiction de Pierre s'est avérée juste. Halleluïa !

Didier, véritable Daniel Narcisse, nous élève encore d'un cran en servant un Grands Echézeaux 1998 de la maison Chanson. Première rencontre avec ce vin présentant un nez magnifique et une bouche très agréable. J'abrège car, à la relecture du message de Pierre, mes sensations sont calquées sur les siennes.

Il est 19 h 30, nous venons de passer quasiment 8 heures ensemble, sans avoir vu le temps passer. Après une telle dégustation, de si bons moments, il est temps de repartir.
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une bien belle dégustation
comme nous aimerions en voir plus souvent, ma foi !
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Nous devons nous revoir d'ici 2 mois, je ne suis pas sûr que ce délai soit respecté.
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Heureux les simples d'esprit,
le royaume des cieux est à eux.
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Vougeot
08 Fév 2009 10:21 #15

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Tout simplement E-NOR-ME ! J'ai l'impression d'être encore à table
08 Fév 2009 10:42 #16

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[size=x-large]GRANDIOSE ![/size].

Toujours l'art de la prose. Comme le dit l'acrobate :D j'ai encore l'impression d'y être.


Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
08 Fév 2009 12:28 #17

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Moi, j'y étais pas mais grâce à Vincent, j'y suis ! (tu)(:P)
08 Fév 2009 17:31 #18

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Rhhha, les gars, ça va pas : vous me faites regretter de ne plus habiter en Normandie (même si je n'ai pas à me plaindre de mes commensaux girondins; j'voudrais faire les deux, en fait :D)

Eric
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08 Fév 2009 17:36 #19

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Réponse de amadeusmaldoror sur le sujet Re: LPV Haute Normandie: Didier 37 et Gildas en string

Les gars, j'ai pas débandé (:P) mais je vous avoue qu'elle parle maintenant.

Elle vient de me dire que la prochaine DRC (Domaine Rocco Cifredi) sera la bonne.

Bon, j'attendrai pas une autre finale de coupe du monde.

Je vous rappelle que nous devons forger notre drapeau: LPV, les patriotes du vin.

Merci pour tout les gars.
08 Fév 2009 19:01 #20

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Je vous rappelle que nous devons forger notre drapeau: LPV, les patriotes du vin.


Je prends ça comme un appel du pied, je sais pas vous !!?


Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
08 Fév 2009 19:14 #21

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Les gars, vous passez à Paris un de ces 4 ? :D

Des CR comme ça, ça réveille le Guntar... (illustration ici )

Florian
09 Fév 2009 14:38 #22

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Flo écrit:
Les gars, vous passez à Paris un de ces 4 ?

Des CR comme ça, ça réveille le Guntar... (illustration ici)

Florian


Mieux que ça : Oliv, Flo, Bobosse, Eric et tous les autres : Paris => Normandie = < à 100 km. Nous vous attendons !!

P.S [size=x-small]: si ça c'est pas une invitation[/size] ;)
09 Fév 2009 20:21 #23

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Réponse de amadeusmaldoror sur le sujet Re: LPV Haute Normandie: Didier 37 et Gildas en string

Y a quelques temps, j'avais proposé une fusion LPV NORMANDIE-PARIS pour une journée de folie...

CHICHE?
09 Fév 2009 20:39 #24

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Réponse de amadeusmaldoror sur le sujet Re: LPV Haute Normandie: Didier 37 et Gildas en string

Flo, c'est toi le mec qui jouit, euh qui joue dans le clip? "Touch ma tralala"
09 Fév 2009 20:42 #25

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Réponse de amadeusmaldoror sur le sujet Re: LPV Haute Normandie: Didier 37 et Gildas en string

YOU TOUCH MY TRALALA, UN GRAND CRU! JE SUIS EMBALLE!
09 Fév 2009 20:47 #26

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Ouh la la, y'a pas moyen, les amis : VA FALLOIR ! (:P)

Mais quand je vois le Vincent en string et Pierre en train de culbuter le Gildas, je me méfie de la notion de fusion !
Le Guntard Club en Normandie, ça peut finir en réaction en chaine, cette affaire ! Vous connaissez pas mes ouailles ?!
Rien qu'à imaginer, je crois que la région va pouvoir prévoir les pastilles d'iode ! X(
09 Fév 2009 22:57 #27

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Réponse de Galinsky sur le sujet Re: LPV Haute Normandie: Didier 37 et Gildas en string

Salut à tous,

Et hop c'est parti... On part quand ?

ERIC X(
10 Fév 2009 09:31 #28

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On reparle de voiture dans 10 jours, d'ac ? ... J'essaie déjà de décoller, là... :?

Et puis ça me laisse le temps de laisser pousser ma moustache Guntar :D

Florian
10 Fév 2009 10:54 #29

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CR: Vous n'aurez pas de photo de moi en string (malgré le titre de ce post), mais mon CR ;)

Nous sommes réunis chez l'ami Didier pour fêter ses 37 ans. Connaissant un peu l'animal, nous sommes à peu prêt certains de passer un bon moment, lui qui vénère les Bougogne comme peu d'entre nous...

C'est dimanche : les esprits sont relâchés, l'âme joueuse anime l'ensemble des amis réunis autour de la table. De plus, la France joue en fin de journée la finale des championnats du monde de hand contre la Croatie.

Nous commençons par un Champagne pour ouvrir l'appétit à toute la tribu. La bulle est très vive, genre nerveuse avec un peu de gaz au nez qui reste présent. L'ensemble n'est pas exubérant, mais plutôt étriqué, manquant de vinosité. Pas ce que je préfère, question de goût. Ce Champagne qui était bu étiquette dévoilée est un BSA ("Brut Sans Année") Perrier Jouët "Grand Brut".

Le premier blanc servi a été apporté par Pierre. Il arbore une magnifique robe dorée. Le premier nez à des accroches avec le chenin. Mais tout rentre dans l'ordre grâce aux quelques molécules d'air qui viennent ouvrir le vin : il semble maintenant typé chardonnay. C'est large, ample, la matière est mure et très marqué par le bois. Ca sent la grosse cavalerie !
[img=http://storage.canalblog.com/97/17/76160/35984817.jpg]

En bouche, il semble presque tanique, vraiment enrobé et la longueur semble se faire sur l'élevage. Autant on reconnait tous une certaine notoriété, autant les avis sont partagés : personnellement, je suis incapable de discerner un quelconque terroir, mais plutôt un style émanant d'un boisé qui englobe tout. C'est un Bougogne blanc 2003 du domaine Comte Georges de Voguë. Ce sont de jeunes vignes de Musigny blanc qui ont été plantées en 1990 et ont donné leur premier millésime en 1997.

On cache les étiquettes, c'est sérieux. Un match s'annonce : Didier nous indique qu'il s'âgit de 2 vins issus du même millésime dont les parcelles ne sont séparées que de quelques centaines de mètres. Les vins sont accompagnés de st Jacques normandes.
Le 1er du binôme donne des petites notes oxydatives qui glissent ensuite sur un style minéral, fumé et des touches crayeuses importantes.
Le 2ème a une couleur plus dorée. D'abord muet, l'air le fait parler et livre ensuite des écorces d'orange, fenouil et anis. Il gagne sans conteste en volume avec un élevage des plus agréables et discret au point de devenir vraiment un très beau vin.
Retour sur le 1er dont les notes boisées ont malheureusement pris le dessus. L'assemblée a donné comme région la Bourgogne pour ces 2 vins, vers Puligny notamment. Le premier est un Meursault Genevrières 2003 de Bouchard Père & Fils et le 2ème est un Meursault Clos des Perrières 2003 Monopole détenu par Albert Grivault. Ces deux premiers crus n'ont cependant aucune lourdeur mais avantage sans conteste au Meursault de Grivault.

Un chapon est en vue ! Pour l'accompagner, un autre duel, de rouges. Le premier est superbe : il est sur la fraise écrasée, des notes giboyeuses et de fortes senteurs de fumée et de goudron ! En bouche, ça se confirme : des saveurs goudronnées voire tourbées. La longueur est honorable et la finale légèrement sucrée. Pour quelques dégustateurs, il paraît fatigué. Je ne suis pas d'accord, car il lui reste encore une jolie structure, élancée et surtout beaucoup de classe.
Le deuxième rouge intrigue par sa couleur grenadine. Nez de foin, de noix, oxydé quoi. La bouche est très fluide. Il semble très très fatigué, mort.
[img=http://storage.canalblog.com/73/86/76160/35984835.jpg]

Résultat : Haut-Brion 1972 et Grands-Echezeaux 1972 du domaine de la Romanée Conti. Malheureusement un DRC qui terminera sa carrière dans les égouts de Rouen. Vous l'aurez deviné, 1972 c'est l'année de naissance de notre hôte Didier.

Encore tout retourné par le sort qui vient de s'abattre sur lui, Didier retourne dans son antre. Il ouvre à la va vite un remplaçant (de luxe ?) au Grands-Echezeaux. Pas de doutes, on est encore en Bourgogne. Magnifiques effluves de pinot. Les arômes sont nets, précis, denses aussi, faits d'épices douces si typiques. On ose y penser : Clos de Tart ? La bouche est construite sur un philigranne végétal, des touches mentholées et d'herbes arômatiques (thym). Le grain en bouche est vraiment très beau : dense et velouté à la fois. Superbe longueur. Et c'est bien un Clos de Tart, millésime 2000.
Repris une heure plus tard, ce Tart déroule maintenant toute une panoplie de senteurs animales. La trâme végétale elle a quasiment disparu.
[img=http://storage.canalblog.com/09/54/76160/35984849.jpg]

Un plâteau de fromages fait son apparition. 2 blancs pour l'accompagner. Le premier dans le genre vieux Sauternes, enfin pour la couleur. Le nez est celui d'un vin ayant sans nul doute quelques années : pomme au four, sucre d'orge, mur. Très mure encore avec une acidité assez basse la bouche offre une belle texture, pâtinée. Voici un très beau vin, qui se marie à merveille avec les fromages. C'est un Chevalier-Montrachet 1976 de Bouchard Père & Fils.
L'autre vin servi sent malheureusement la serpillère et la poussière : triste fin de parcours pour ce Meursault 1983 de Bouchard Père & Fils.

Le gâteau orné de 37 bougies arrive. Le vin : belle robe paille, sur des arômes confits, plutôt aériens avec un botrytis assez présent. Un joli vin, pas d'une rande richesse, mais pas mal, porté par une étonnante et haute acidité. Longueur moyenne sur les mêmes arômes que le nez. C'est un Sauternes 1999 du château Rayne Vigneau.

La tension monte, l'équipe de France joue la finale des championnats du monde de Hand. A peine chauvin et pour conjurer le mauvais sort, un Champagne est servi et ce avant même la fin du match. Assez vineux, ça manque un peu de personnalité, mais c'est agréable. C'est un BSA de la grande maison Taittinger.

Le France vire en tête en début de seconde période. Didier nous apporte de quoi supporter un peu plus les "bleus". Retour en Bourgogne pour nous faire découvrir un vin qu'il affectionne. Comment ne pas être d'accord : très bel élevage, soigné, intelligent, matière ciselée faite de fruits blancs croquants. Trâme d'une grande précision. Superbe vin, vibrant, tout en équilibre. Mon coup de coeur du jour est un St Aubin 1er cru 2004 "Murgers des Dents de Chien" de Hubert Lamy.

Enfin, pour clore cette belle journée qui s'achève par un titre mondial, une petite dernière, encore une fois ouverte au pieds levé, symbole de la générosité de Didier. Le vin affiche de la réduction au départ avec des arômes viandés. Sacré jeunesse qui s'exprime d'une part par beaucoup de fruit d'autre part par des tanins qui sont un peu durs. Il saura s'améliorer à coup sûr. C'est un jeune Grands-Echezeaux 1998 de la maison Chanson Père & Fils.
[img=http://storage.canalblog.com/06/46/76160/35985110.jpg]

[size=large]Un[/size] [size=x-large]GRAND[/size] [size=large]merci à Didier[/size] pour cette journée réussie avec de superbes vins, un très beau repas et entourés d'amis animés de notre passion commune. Encore bon anniversaire :)-D !!!
16 Fév 2009 21:19 #30

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