Grande soirée hier, lorsqu'une simple "réunion de travail", dans un grand restaurant montréalais certes, s'est transformée en tuerie alimentaire...

Sur une série de plats "tapas" dans lesquels tout le monde picore, avec entre autres : salade de cœur de bœuf, langue de bison, magnifique tartare de saumon (un classique, on comprend pourquoi), fèves au lard au foie gras, frites, fish and chips, oreille de criss (spécialité locale... un peu grasse), pouding chômeur 101% sucre, 102% gouteux...

Les vins : peu de notes, je n'arrive pas trop analyser les vins... et je m'en fous un peu en fait.

Champagne blanc de blancs Billecart Salmon. Fines bulles, pas agressives, beau champagne qui descend tout seul. BIEN+

Morey St Denis Perrot Minot 2005 : bois, vanille, élevage, démonstratif et tape à l'oeil. BOF.

Gevrey Chambertin Lavaux St Jacques 2003 de Mortet : superbe bouteille prête à boire. Nez fin et fruité quoique discret. Un peu de sous bois, de terre, en bouche sur la fin de la bouteille. Elégance rare. BRAVO

Landonne 1981 de Guigal. Du goulot de cette bouteille, 28 ans d'histoire me contemple. Grande émotion car ma première rencontre avec ce mythe qui me faisait rêver.
Bouteille parfaite. Nez réduit à l'ouverture Dans le verre, le nez reste discret mais des arômes de truffe, fruits noirs, olive font leur apparition. Bouche d'une jeunesse insolente, droite, ferme, tendue qui évolue vers le poivre et les épices. De la pâte de coing aussi, un parfum que je retrouve souvent dans les vins du Rhône. En fin de vie, on sent que le vin s'essouffle un poil et que la bouche a pris une petite tournure tertiaire. BRAVO + grande émotion d'accéder à ce mythe.

Chambertin Clos de Bèze Bruno Clair 2003 : Un des mes plus grands Bourgogne jamais bu. Carafé à l'ouverture puis bu dans de grands verres Riedel à pinot, très beaux.

Magnifique nez qui évolue au fur et à mesure de l'aération.
Bouche sur la prune, la cerise, équilibrée, finesse absolue, pas de présence gênante liée à l'alcool. Prêt à boire.

Ai rarement bu un vin aussi élégant et je pense avoir entrevu hier pour la première fois, la notion d'Émotion dans la dégustation d'un vin. GRAND

Corton Bressandres Grand Cru 2005 de Chandon de Briailles : bois, vanille, élevage, démonstratif et tape à l'oeil. Même style que le Morey. Définitivement pas ma tasse de vin ce genre de bouteille. Je me demande ce que ça va donner dans 5 à 10 ans ? BOF

Henriot 1996 : nez douteux mais puissant. Un peu souffreux. Plus trop de souvenirs. Puissant champagne à la bulle épaisse. De trop en ce qui me concerne.BOF+

Merci encore à mes grands donateurs, des gens simples et généreux, des amoureux de la fourchette, du vin et de la vie.

Gaël

Salut Gaël,
Je suis surpris par les BOFS sur les 2005 notamment sur le morey (village ou 1Cru )de Perrot .
Personnellement j'ai bu un Morey "en rue de vergy" 2005 de Perrot magnifique il y a 3 mois environ. Un peu ferme mais bien équilibré avec un élevage bien maitrisé. A attendre 5 ans, il me semble.
Amicalement
Bobo

Peut-être un problème de bouteille mais j'en doute. Toute la tablée était génée par l'aspect "élevage" dominant.

Kézako des oreilles de criss ?

Un plat léger, des tranches de lard jetées dans la friture. Ca devient des chips !

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Merci pour mon éducation culinaire, Gael..
Rien que d'imaginer, j'ai pris 500 grammes !

Gael écrivait:

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> Corton Bressandres Grand Cru 2005 de Chandon de
> Briailles : bois, vanille, élevage, démonstratif
> et tape à l'oeil. Même style que le Morey.
> Définitivement pas ma tasse de vin ce genre de
> bouteille. Je me demande ce que ça va donner dans
> 5 à 10 ans ? BOF
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Belle dégustaton.

Je tiens cependant à souligner que le domaine Chandon de Briailles n'utilise pas (ou alors très peu) de fût neuf, et l'élevage des vins est très peu interventionniste. Je m'étonne donc de la vanille et du bois que vous trouvez dans le Bressandes 2005.