Champagne Louise Brison, Rosé de la Côte des Bar, 2015
Robe rosé profonde et très soutenue, entre le clairet bordelais et le Tavel
Nez agréable, franc et fruité, sur la fraise des bois
Bouche puissante, très vineuse, trop peut-être avec un équilibre roboratif un peu massif et qui manque d'élégance.
Finale pesante sur les amers et qui manque de complexité aromatique.
Pas trop fan de ce registre costaud.
Château de Fonsalette, Côtes du Rhône blanc, 2006
Robe assez nettement dorée.
Nez accessible et immédiat, très complexe, sur le fenouil, le thym, des notes difficiles à définir de pierres chaudes, la garrigue au soleil quoi !
Bouche ample, sur une volume gras avec une belle structure mobilisée par de très beaux amers.
L'ensemble est très cohérent, avec une complexité de gouts en phase avec le nez.
Finale un peu chaleureuse mais remarquable de présence et persistance, sur une très belle tenue presque réglissée.
Très joli vin.
Domaine Arrexea, Irouléguy rosé, 2022
Robe framboise claire.
Nez un peu primaire et simplet, sur la fraise plus tagada que sortie du champ et le bonbon anglais
Bouche élancée, sur une trame acide droite, avec une légèreté bien tenue par de tous petits tanins sympas.
Dommage que l'aromatique reste si primaire car le vin possède tenue et buvabilité.
Bien.
Domaine Thymiopoulos, Rosé de Xinomavro, 2013
Robe digne d'une orange.
Nez peu expressif, serré, sur des notes minérales mais sans expression de fruit.
Bouche à la belle trame déliée et ample à la fois, sur un équilibre réussi à la fois bien mûr et une acidité bien présente.
L'aromatique plus expressive que le nez reste néanmoins assez fermée d'expression, sur un compromis agrumes notes minérales assez intellectuel.
Finale avec de la mâche et une vraie tenue mais qui reste un peu frustrante par manque de goûts.
Bien+
Parisy, Vin de Table, 2006
Rosé rosé sur des reflets verts.
Nez délicieusement attirant, généreux, baroque, sur l'essence de rose, la violette, des notes de soupe de fraise et de réglisse.
Bouche riche, pleine et vineuse, avec une petite sucrosité lascivement réglissée un peu excessive à mon goût en dégustation seule mais qui, sur le couscous, devient littéralement irrésistible.
Finale capiteuse et ample d'une grande complexité, avec toujours ces goûts épicés et fruités délicieux.
Accord magistral !
Domaine Henri Bonneau et Fils, Vin de Table de France, Les Rouliers
Robe sur un bordeaux plutôt soutenu.
Nez évolué, classique, sur les fruits noirs épicés enroulés dans une légère animalité.
Bouche à l'attaque acide bien présente, avec un côté ferme et un petit manque de gourmandise à mon goût?
Finale nerveuse et marquée par une certaine amertume.
Un vin qui a divisé autour de la table.
Clos du Mont Olivet, Châteauneuf-du-Pape, 1998
Robe grenat plutôt claire et évoluée avec une nette turbidité.
Beau nez complexe, sur la rose, les fruits rouges compotés, la réglisse et les épices douces.
Bouche très agréable, franche, généreuse, aux beaux goût épicés, avec un côté juteux et souple aux tanins parfaitement fondus très agréables.
Finale confortable, au bel équilibre en rondeur mais sans excès de chaleur.
Un très joli vin qui m'a semblé à son apogée.
Domaine Léon Barral, Faugères, Jadis, 1999
Robe sombre avec une évolution brique.
Nez un peu bizarre, sur le fond de cave humide, comme terne malgré un côté balsamique aux frontières du vinaigre éponyme.
Confirmation en bouche raidie d’acidité volatile qu'on est sur la frontière.
L'ensemble se tient mais j'ai peine à prendre du plaisir à cet équilibre cisaillant matiné d'une aromatique très tertiaire.
Pas de plaisir, je passe.
Domaine Lafran-Veyrolles, Bandol, Cuvée Spéciale, 2001
Robe bordeaux évoluée.
Nez causant, généreux et complexe, sur le cacao épicé, un fruit noir, un côté capiteux.
Bouche structurée, d'un beau volume fondu et énergique à la fois par une acidité bien présente, sur des goûts maltés viandeux classieux.
Seule petite réserve sur ce très beau vin, une finale à l'amertume et aux goûts de café froid qui égratignent la gourmandise.
Un beau vin généreux avec encore du potentiel.
Porto Cálem, Vehlotes Tawny
Robe très claire, sur un tuilé délicat.
Nez élégant, franc, sur le chocolat au lait, la datte, la noix pécan, le caramel.
Bouche très facile, d'une jolie sucrosité, avec une bonne trame acide qui tient l'ensemble.
Finale franche, pas très longue mais très facile à boire.
Bien à très bien.
Vignoble Brisebarre, Vouvray demi-sec, 1988
Robe jaune paille.
Nez mentholé et pierreux, sur le thé vert, de petites senteurs de zestes d'agrumes.
Bouche droite, quasi sans sucre, un peu ferme peut-être par un côté assez citrique.
Finale un peu aride malgré une certaine tenue.
Un vin qui semble sans âge et que j'aimerais revoir sur des accords de vin sec.
A suivre.
Domaine Ernst Burn, Muscat Clos Saint Imer, 2000
Robe vieil or.
Nez agréable, paisible, sur la rose séchée, la menthe, la cardamome.
Bouche un peu tombante, agréable par son aromatique mais sans grande tenue ni concentration, avec un petit déficit d'acidité.
L'accord sur des fraises et oranges à la fleur d’oranger devient génial, l'acidité relançant le vin et les passerelles aromatiques devenant fusionnelles.
Un vin qui a toutefois sûrement un peu passé son plateau de maturité.
Pfiiiiiiiiiiiiiiou !
Les copains, moi j'vous l'dis, des moments de générosité pareils, ça n'a pas de prix !
Alors, si, peut-être deux ou trois crans de ceinture en plus...
Mais ce genre d'élargissements des entournures, quand on repart avec le capot qui cache la manivelle et qu'on sait qu'on va passer la nuit souplement allongé sur le dos, c'est le signe des belles soirées réussis.
Corinne, Didier, les amis, encore une fois mais je ne m'en lasse pas, merci de rendre de pareils moments possibles.
Bonne digestion à tous,
Et tout plein de bonnes ondes pour se revoir très vite en pleine forme,
Bises
Oliv