Domaine de Cazaban, IGP Pays d'Aude, Coup de Foudre 2018

Assemblage de vermentino, grenache blanc, roussanne et marsanne

Robe jaune paille, limpide.

Nez peu expressif, floral.

La bouche déroule une texture fine et ronde où la fraîcheur se hisse au bon niveau pour conserver au vin gourmandise et réjouissante buvabilité.
Bonne persistance.
C'est bon! Un vin net, facile d'accès, d'une belle franchise.

Ouvert pour l'apéro, je l'apporte à table sur un foie de veau à la vénitienne et polenta au parmesan. Et là, le vin s'éteint complètement. Il me semble alors qu'il faut un rouge. Pas trop le temps de réfléchir car le plat refroidit alors j'attrape ce qui me tombe sous la main. C'est un Gigondas, Raspail-Ay 2017, et il redonne le sourire à la tablée, même si je trouve que sa force a tendance à envelopper le plat et à lui faire un peu d'ombre. Mais je chipote, mon épouse a adoré l'accord.

Jean

 Domaine de Cazaban, Vin de France, Naissance d'un grand blanc, 2019

De passage avec les copains en juin 2021, l'ensemble de la gamme présentée par Sylvie nous avait assez charmée. A l'époque cette cuvée n'était pas disponible au domaine, mais elle nous en avait dit le plus grand bien. 

De fait, en rentrant en Belgique je m'étais mis à en rechercher et c'est chez un caviste étonnant que j'en ai dénichée. Eric pourra me confirmer ou m'infirmer, mais je crois qu'il s'agit du premier millésime de cette cuvée, 100% grenache blanc sur sol de schiste.

La robe se pare d'un beau jaune argenté. Le nez, assez immédiat développe des notes de fruits blancs (un mélange de pomme et de poire), de fruits secs et des notes fumées (mais copains à l'aveugle sont vite venus à évoquer un sol schisteux).

La bouche développe un équilibre comme je les aime de plus en plus dans les beaux blancs du Languedoc. A la fois mûr et frais, puissant et fin et surtout  sans lassitude grâce à une finale digeste. Mes amis fanas des grenaches grises du Languedoc y voyaient une  D18 ou un équivalent. Je les comprends. Personnellement j'y vois un vin qui entre dans la même catégorie que la Bégou de Magnon, la D18 de Pithon ou de plusieurs cuvées du Roc des Anges.
Le nom de la cuvée me semblait un peu pompeux à la base, mais force est de constater... que le domaine est ambitieux pour cette cuvée et que le vin est à la hauteur.

Je suis curieux de voir comme il pourra vieillir. La petite sœur attendra quelques années.