Comme Zorro, le petit débrief est arrivé, sans se presser...
Finalement, ça s'est très bien passé!
On a frôlé la catastrophe, car vendredi en fin d'après-midi, le rôtisseur nous a annoncé qu'il était positif au covid et ne pourrait pas assurer la prestation...😱
J'avais commencé à réfléchir à une alternative (des filets mignons de veau snackés puis mis sous-vide et vite refroidis pour une cuisson basse température le samedi), mais finalement on a trouvé un remplaçant, et le cochon noir a bien terminé sur une broche, ouf!
Pendant qu'il tournait, on a profité de l'apéritif.
Finalement il y avait trois types de tartelettes:
-crèmes d'artichauts et citron (maison Bigand), tomates confites et anchois (Desclaux) au vinaigre
- caviar de tomates séchées (U paesana), poivrons confits, anchois au vinaigre
- purée d'olives noires, tomate confite, mozzarella fior di latte
Des choux:
-saumon gravlax, crème fouettée au wasabi et brisures d'arachides au wasabi
-purée de petits pois au citron confit et épices torréfiées (cumin, fenugrec), crème fouettée au chèvre frais et allumettes de chorizo (charcuterie Millas)
-tapenade verte (U paesana), crème fouettée au chèvre, caviar de tomates séchées
Des verrines :
-sorbet granny/wasabi, tartare de thon rouge
- tartare de truite de Banka
-soupe froide de concombre au citron confit, menthe et cumin
Des focaccie:
Zaatar, anchoiade (U paesana), oignons de toulouges confits
Caviar de tomates séchées, légumes confits (poivrons, tomates, aubergines)
Aux oignons
Des quiches:
Melsat (charcuterie du Haut-Dadou), morilles et échalotes
Ris d'agneau, morilles et échalotes
Si ce n'est un peu de retard imputable à deux imprévus de dernière minute (le problème de rôtisseur et une erreur dans l'envoi du costume) qui ont ruiné mon planning du vendredi après-midi, c'était réglé comme du papier à musique, et c'était même sympa de se retrouver dans la cuisine samedi pour terminer les assemblages... Et puis, je n'imaginais pas réunir famille et amis proches et ne pas leur cuisiner un truc ou deux...
Côté boissons, il y avait en champagne la cuvée de Laurent Perrier, le riesling Schieferkopf 2020 de Chapoutier, et un chablis 17 de Fèvre (en magnum).
Première difficulté, la gestion des températures vu la canicule ambiante !
Le champagne était très bien, apéritif mais avec suffisamment de complexité pour se frotter aux mises en bouche.
Le riesling m'a semblé sur ce millésime moins vif que 17 ou 18. Mais peut-être cela venait-il d'une température un poil trop chaleureuse...
Le chablis était pour moi archétypal: belle robe tirant sur le vert, nez qui ne trompe pas et bouche à l'unisson. A beaucoup plu !
Pour les allergiques aux secs, j'avais prévu un demi-sec de Freslier et un Maury blanc 09 de Mas Amiel. Je me suis penché sur le Maury, c'était superbe ! Nez entre orange et pétrole (un copain grand amateur a cru à un Riesling!), bouche ciselée...
On a bu raisonnablement, malgré la chaleur.
Puis nous sommes passés à table...
Le cochon était superbe, entre la peau délicieusement grillée et la chair fondante et savoureuse. Les morilles poêlées et le jus aux morilles l'accompagnaient très bien...
Niveau vin, le Mas Laval les Pampres 19 a joué une partition bien connue, et fort maîtrisée entre fruits croquants (rouges et noirs), épices et tanins tout en souplesse... Très bien, surtout servi légèrement rafraichi.
Même constat pour le Rioja. Les fruits rouges surtout, fraise notamment, déboulent dans le verre avec un soupçon de poivre et une pointe fraîche/acide (groseille)... Très joli, et beaucoup de convives ont été (agréablement) étonnés par ce Rioja, assez différent de certains standards de l'appellation...
Le Spatburgunder Markgraflerland 15 de Martin Wassmer contrastait avec les deux méditerranéens précédents, avec son aromatique caractéristique de pinot: cerise et son noyau, fine amertume kirschée, un peu de fumé, tanins soyeux...
Il se serait probablement moins satisfait du cochon grillé que ses pairs s'il n'y avait pas eu le jus et les morilles...
A noter que les divers fonds de bouteilles bus sur 3/4 jours ont très bien tenu.
J'avais apporté deux bouteilles supplémentaires, pour ceux que ça intéressait : un Mondotte 95 et un Fonroque 98. Le bouchon du Mondotte est parti en morceaux, malgré l'utilisation d'un bilame. Le nez sur la prune faisait davantage penser à un vieux Châteauneuf-du-Pape qu'à un Bordeaux. La bouche correspondait bien au nez, avec encore de la structure, mais pas franchement nette. Un début de maderisation ?
Le Fonroque par contre était plus en forme, et conforme à ce que peut donner un Saint-Emilion de presque 25 ans. Encore du fruit, un peu mat, des notes d'évolution, cuir, tabac... Joli, vraiment !
Le joli plateau de fromages est arrivé et a permis de ressortir les blancs de l'apéritif, plus un mauzac orange de Brin. Celui-ci a plutôt bien marché même si je l'avais plus apprécié l'été dernier...
Les desserts étaient très bons et frais.
Il était alors temps d'aller se déhancher sur la piste, en passant par la case cocktail (pour la fraîcheur!).
Gin gin mule (gin citadelle et gingembre beer fever tree), limoncello spritz (indifféremment avec prosecco de GS ou aimery 1531)...
C'est probablement ce qui s'est le mieux (et le plus) bu, jusqu'à une heure fort tardive !
Encore merci pour vos pistes et conseils pleins de sagesse et de prévenance !