Nicolas59270 écrit: La carafe aurait pu aider ....
Et peut-être en attendais-tu trop ....

La prochaine sera meilleure !

Pour la carafe pas sûr car le vin n'a pas bougé d'un iota en deux heures.
Ceci dit j'aime bien le domaine et j'avais beaucoup apprécié Clos 2004 entre autre. Mais sur ce coup là c'est un manqué. Il m'en reste une on verra dans quelques temps...

Cordialement

Marc

Nous nous sommes retrouvés vendredi soir pour notre rencontre mensuelle. Au menu:

1) Brézé 1997 (qui ne disait pas encore son nom)

2) Le Clos 2005

3) Le Clos 2004

4) Les Poyeux 2004

5) Les Motelles 2004 du domaine Guiberteau (semi-pirate)

6) Le Bourg 2004

7) Les Poyeux 2003

8) Les Poyeux 2002

9) Les Poyeux 2001

10) Le Clos 1999

11) Le Clos 1998

12) Le Clos 1995

et une petite douceur pour bien terminer...

13) Château Rayne-Vignaud 1988, Sauternes

Gastronomix écrivait:

---

> Nous nous sommes retrouvés vendredi soir pour
> notre rencontre mensuelle. Au menu:
>
> 1) Brézé 1997 (qui ne disait pas encore son nom)
>

Belle dégustation dont on attend les commentaires avec impatience.
Une précision cependant : la cuvée Brézé existait avant 1997. J'ai moi même eu (et bu) des Brézé 93... En 97, il y a eu des cuvées normales et des Brézé.

Arnaud,
petit défit à ce que je vois, on joue à celui qui poste le plus vite ? ()

Bon, et bien je relève, et je m'y colle . ... après tout ce n'est pas comme si on venait de déguster 13 bouteilles, et qu'il était 2h30 ...

Nous nous retrouvions donc pour notre rencontre mensuelle du cercle LPV Paris 2, en ce vendredi 18 décembre, pour une verticale du Domaine du Clos Rougeard.
Un passage en revue de pas moins de 11 (1/2) crus du domaine, dont voici mes commentaires.

Le blanc:

Clos Rougeard 1997 (blanc):
La robe est dorée, presque cuivrée.
Le nez est très expressif, sur des arômes de noisette grillée, puis d'écorces d'agrumes (pamplemousse), fleurs blanches, beaucoup de fraicheur ... C'est très beau !
En bouche je suis un peu déçu, car le nez me laissait penser que j'en aurais eu plus. On a une belle acidité, mais une bouche en demi-corps, qui manque un peu de relief, même si la persistance est belle, maintenue par cette acidité latente. Bien ++

Les rouges:

Le Clos 2005:
Le nez est sur la framboise, avec une note végétale de bourgeon (positif dans ce sens), c'est très fruité, marqué par un boisé assez présent (ressenti par 50% des dégustateurs), c'est puissant.
En bouche le vin est riche, puissant, encore très jeune, les tannins sont nombreux, je retrouve le boisé du nez, c'est très long. Gros potentiel, mais un peu dur actuellement. Très Bien.

Le Clos 2004:
Le nez est peu expressif (manque d'aération ?), sur le bourgeon de cassis, puis évolue sur le chocolat.
J'ai trouvé la bouche un peu austère, avec un fruité un peu en retrait, cependant on a une très belle longueur. Je penche pour une phase de légère fermeture. Bien, à revoir.

Les Poyeux 2004:
Nez très orienté fruits rouges, gourmand, un peu de fumée.
En bouche c'est ample, ouvert, les tannins sont encore bien présents, ils tapissent la bouche. Très bien +.

Les Motelles 2004 du domaine Guiberteau: (semi-pirate)
Un nez un peu dérangeant sur des notes étranges de fruits en mauvais état (presque pourrit). Bof.
En bouche le vin est clairement perlant, limite pétillant, cela se dissipe avec l'agitation. Je retrouve ces arômes bizarres du nez, avec en arrière plan un fruité un peu masqué. Moyen/bof.

Le Bourg 2004:
J'ai noté "comme Les Poyeux 2004, en beaucoup mieux".
En gros tout est là ... Le nez est superbe sur les fruits rouges très murs.
En bouche, le vin tapisse le palet, c'est plus concentré que Les Poyeux 04, mais les tannins sont très veloutés, crémeux, très belle longueur...
Je pense qu'il n'est pas encore tout à fait prêt (notamment au niveau de la palette aromatique en bouche), mais déjà tellement séduisant que c'est dur de résister. superbe !
L'accord parfait avec le lièvre à la royale, qui permettait de tempérer la puissance du plat, sans toute fois s'effacer.

Les Poyeux 2003:
Le nez est nettement plus évolué, sur des fruits compotés, c'est très expressif, avec une touche d'alcool.
En bouche, on ressent clairement l'effet millésime 2003, le fruit est un peu cuit, le vin manque un peu de fraicheur, et surtout de "buvabilité" du fait d'une sensation d'alcool rappelant certains Chateauneuf.
Dur sur le lièvre à la royale, un peu étouffant. Moyen +

Les Poyeux 2002:
Au nez une très belle fraicheur, c'est vif, très fruité, printanier, des arômes de bonbons acidulés, très sympa, un rayon de soleil en cette journée enneigée !
La bouche est élancée, une belle structure, très fraiche grâce à une belle acidité, tout est là où il faut, un très bel équilibre, et une très grande "buvabilité".
C'est clairement ce que je demande à un rouge de Loire, pour moi le vin de la soirée. Excellent !

Les Poyeux 2001:
Dans le même style que le 2002, mais dans un millésime un peu plus solaire, un peu plus concentré. Moins frais, et guilleret, mais avec plus de stature, de classe, un début d'évolution assez marqué.
Très beau vin, un peu plus "Bourguignon " que le 2002, mais de très belle facture. Très bien ++

A ce stade, à force de discuter javascript:editor_tools_handle_u()avec mes voisins, j'ai pris trop de retard, et j'arrête de prendre des notes.

Le Clos 1999:
Ici on retombe un petit peu, de l'euphorie des Poyeux 02 et 01. Cependant, le vin est très beau, un peu moins complexe que les 2 précédents, mais un peu dans le même style que le 2001 avec un fruité en retrait. J'ai noté un retour du boisé sur ce vin, arôme imperceptible sur les Poyeux et le Bourg. Étrange ... (des avis ?)Bien ++

Le Clos 1998:
Sur ce 98 on a vraiment l'impression d'un changement de style.
La robe est très évoluée, cuivrée, extrêmement trouble, avec beaucoup de particules en suspension, tout en étant pas très profonde. Étrange.
Le nez est sur des notes de réduction (gibier à fourure) qui s'estompent à l'agitation. En bouche, je note une entrée de bouche en demi-corps, un mileu de bouche agréable, mais sur des arômes un peu voilés, et une fin de bouche qui tombe quelque peu, finale courte. Moyen.

Le Clos 1995:
On retrouve cette robe "non filtrée" du 98, mais ici, plus profonde (un de mes voisins va même la qualifier de "vaseuse")).
Le nez est assez giboyeux, sur des fruits rouges très compotés. On retrouve cela en bouche, et toujours ce manque de pureté dans les arômes, qui en fait un vin un peu brouillon.
J'ai eu l'impression que la cuvée "Le Clos" n'est pas vraiment apte à vieillir Moyen +.

La douceur du dessert:

Sauternes, Château Rayne-Vignaud 1988:
Servi à l'aveugle.
Nez très expressif sur des notes d'écorce d'orange amère, très frais, presque juvénile.
Beaucoup partent sur un millésime post 1992, et surtout sur un Barsac. 1996 est lancé, puis confirmé. A droite Nicolas lance 1988, et s'y tient.
Bien joué !
La bouche a bien digéré ses sucres, c'est léger très frais, soutenu par une amertume presque trop présente (faut aimer le style), mais sympathique.
Très agréable en accompagnement des desserts, car facile à boire à table. Très bien.

Pour conclure avant de sauter sous la couette:
Un très grand merci à Arnaud pour l'organisation de cette verticale, au final, on aura réussi à réunir pas mal de millésimes et (presque) toutes les cuvées du domaine.
Un beau moment, avec encore de nouvelles rencontres, Jérôme (laquille) notamment, très sympathique.
A tous, d'excellentes fêtes de fin d'année, riches en débouchages divers, et commentaires variés, pour notre plus grand plaisir, et à l'année prochaine >

superbe cr alex, comme d'habitude!!!
felicitations a tous pour cette tres belle degustation.

cordialement, steeve

En 97, il y a eu des cuvées normales et des Brézé.

Je savais qu'il existe également dans les grandes années un moelleux mais qu'en sec il y ait deux cuvées, je l'ignorais.

Qu'est devenue cette cuvée normale? Y-en a t-il eu depuis ce millésime?

Arnaud

Bonjour

Ce soir je vais sacrifier une de mes 3 Bouteilles de Brézé 2005 Faut-il carafé ou une ouverture deux heures avant suffit.(C'est mon premier brézé j'aimerais ne pas etre déçu).
Il sera suivi du clos 2003 qui lui sera carafé quelques heures avant.

Jean-François

Bonjour,

En ce qui me concerne, je n'hésiterais pas à carafer Brézé 2005....j'ai ouvert il y a quelques mois le 2001....qui a très bien évolué avec un bon coup de carafe...donc le 2005...

Cordialement.

Stanislas

Attention ! Le Brézé est un vin peu expressif jeune. Le carafer longuement est un moindre mal, mais le mieux est de le garder une dizaine d'années. Sinon, jeune, le boisé est assez marqué et l'ampleur aromatique limitée...

Philippe

BARRET Philippe écrivait:

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> Attention ! Le Brézé est un vin peu expressif
> jeune. Le carafer longuement est un moindre mal,
> mais le mieux est de le garder une dizaine
> d'années. Sinon, jeune, le boisé est assez marqué
> et l'ampleur aromatique limitée...
>
> Philippe

J'en ai 3 bouteilles donc je pensé qu'en ouvrir une maintenant (et vendre le reste sur ebay non je rigole) me permettrais de patienté pour les deux autres n'ayant jamais gouter de vin de ce domaine.

J'avais prévu des noix de saint jaques au curry d'ail , sinon j'ai deux Savenniere sous la main un Nicolas Joly 2007 et un Savenniere de Jean-françois Granevat 2007 aussi mais cela ne va pas etre mieux. Ce vin sont doit passé derriere un Silex de Daguenau donc bien tenir la route.

Un Savennières de J. F. Ganevat, ça doit valoir très très cher car ça doit être très très rare, aussi rare sans doute qu'un savagnin vinifié par N. Joly !
Bon après-midi,
Gilles

le crime vient d'avoir lieu

Gilles T écrivait:

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> Un Savennières de J. F. Ganevat, ça doit valoir
> très très cher car ça doit être très très rare,
> aussi rare sans doute qu'un savagnin vinifié par
> N. Joly !
> Bon après-midi,
> Gilles

Merci Gilles pour tes precisions en MP je pensais que Nicolas Joly dont je n'ai jamais gouté de vin été un jurassien (quelle boulette ).
Je connais vraiment trés mal ces deux régions mais je compte me ratrapper rapidement

Donc Jean-François Gavenat Les chalasses marnes bleus (savagnin) a ''la combe '' Rotalier dans le jura.
Et Le Vieux clos de Jean-François Joly au chateau de la roche aux moines a savenniéres en pays de loire (en dessous d'Angers).Mais quel est le cepage ?
Merci pour le cours de géographie

jeff64 écrit: Mais quel est le cepage ?

Du chenin.

Cordialement,
Gilles

Brézé 2005 :

Le soir carafe 8 heures avant, il est encore verrouillé a double tours

Ce matin il à gagné en ouverture

Couleur jaune paille limpide et brillance.
Le nez est discret sur le citron et la verveine quelques petites notes iodées (la veille nous étions plutôt sur le beurre).En bouche l'attaque et franche avec beaucoup de gras qui tapisse la bouche des notes de verveine qui remonte une très belle fraicheur qui soutien une jolie longueur. On sent bien la tension même si c'est encore fermé. Une très belle découverte

Bien ++
Un vin a ne pas servir trop frais je pense
Mes deux autres bouteilles vont attendre au minimum deux ans avant d'être ouverture, c'est clairement a garder pour un tirer la quintessence.
Petite dégustation hier soir pour mon deuxieme anniversaire sur LPV a votre santé

Merci Jeff,

Ton CR me dit que je n'ouvrirai les miennes pas avant ta prochaine expérience! A en lire les différent CRs, Brézé semble, à l'instar du Bourg et aussi des Poyeux de bons millésimes, un vin de grande garde.

A ta santé,
Serge

Bon j'y vais moi aussi de mon petit sur cette jolie verticale. Merci Arnaud de m'avoir invité dans le groupe LPV2, j'y ai passé une très bonne soirée aux côtés de personnes intéressantes, possédant finesse de dégustation et grande ouverture d'esprit. Mesdames et messieurs, merci pour cette soirée.

1/ Brézé 1997
Robe or clair
Le premier nez puissant sur des notes torréfiées, une pointe végétale, légèrement miellé.
Avec un peu de temps dans le verre les arômes se sont mieux dessinés. Sont remontées des notes plus sous-bois, marine (huitre) et agrume.
L'attaque et le milieu de bouche ne sont pas explosifs (plutôt sur l'agrume confit), mais l'acidité ne décroche jamais, soutenant ainsi parfaitement le vin jusqu'à la finale.
j'ai apprécié la finale fraiche sur les agrumes et sur un beau grain minéral et crayeux, salivant.

2/ Le Clos 2005
Nez réduit au service (cuir, cheval) mais avec une fraicheur de chlorophylle. Les arômes de fruits sont arrivés très vite (framboise, cassis). Le boisé est présent mais très discret (on se demande si il a un impact sur le vin au delà du fait que l'on peut l'identifier). Avec le temps on a évolué vers des "arômes de vendange" (fruit frais et pépin de raisin).
En bouche le vin (peut-être un peu frais) semblait serré voir fermé, plutôt amer pour une bouche tournée sur l'astringence d'un pépin de raisin.
Le vin semble pur, mais pas encore civilisé

3/ Le Clos 2004
Nez ouvert sur des fruits noirs très mûrs et des notes boisées raffinées. L’aération fait ressortir encore du fruit (fraise) mais aussi l’alcool avec son côté eau de vie et une évolution vers des notes compotées.
La bouche est elle aussi assez serrée (le froid encore je pense), les tannins sont fins et présents. Peu d’expression si ce n’est des notes plutôt secondaire ce qui est étonnant. La finale est plutôt courte mais de belle fraicheur.
Pas dans une super phase.

4/ Les Poyeux 2004
Nez enrobé et doux, très charmeur et avenant. Il est ouvert sur un fruit sucré, sur l’amende (et même la dragée). A l’aération ressortent des notes plus végétales et plus fraiches. Un joli équilibre.
L’attaque se fait sur la rondeur, sur un fruit mûr ce qui lui donne un côté très sudiste. Comme dans le clos je retrouve ce côté eau de vie.
La finale est sur un beau fruit enrobé mais ne manque pas de fraicheur.
Clairement primaire et charmeur en ce moment.

5/ Les Mottelles 2004 – Romain Guiberteau – Saumur (et pas Saumur-Champigny)
Le nez est plus dense, plus profond sur l’ardoise (ou le graphite !). Le fruit rouge est très mûr et le boisé réglissé. Mais l’ensemble donne une impression de sur-extraction. Au repos le nez offre une note de Véléda et de cendre froide pas très agréable.
La bouche est assez monolitique, les tannins sont un peu asséchant et amers. La finale a de la fraicheur mais aussi des notes torréfiées.
Un vin déséquilibré qui me donne l’impression d’une vinification trop poussée par rapport à la matière à disposition.

6/ Le Bourg 2004
Le nez est sur le fruit très frais, c’est une dentelle bien dessinée. Le bois est déjà intégré laissant des notes de réglisse et de poivre gris. On retrouve la trame 2004 des 2 premières cuvées.
La bouche est dans le même esprit que le nez c’est cohérent avec un joli volume, une acidité en trame qui révèle les arômes. C’est vraiment beau de maitrise et d’homogénéité. La finale est toujours sur la fraicheur, le poivre.
Vraiment un beau vin qui assume son rang / autres cuvées du domaine.

7/ Les Poyeux 2003
Nez TROP ! Trop de chaleur, trop de fruit cuit, trop d’alcool. On retrouve le stylo véléda, des notes végétales peu élégantes et un fruit compoté.
La bouche est tout aussi déséquilibrée. Pas vraiment de plaisir, on ne retrouve pas la fraicheur et l’élégance du domaine.
2003 a frappé.

8/ Les Poyeux 2002
Changement de style radical avec 2003 (2002 année plutôt d’acidité élevée), peut-être aussi une impression accentuée par le contraste avec 2003. En tout cas c’est très fin au nez, les fruits rouges sont acidulés, c’est admirable de fraicheur et d’équilibre. Le vin est bien en place avec un fruit très cassis en premier plan et des notes secondaires qui commencent à poindre.
En bouche toujours l’élégance, la finesse. Pas d’explosion, tout est fondu avec une colonne vertébrale acide. Mais le vin semble en transition entre une phase secondaire (épice) et tertiaire (sous-bois).
Un vin totalement ligérien, mon coup de cœur car on ne s’en lasse pas.

9/ Les Poyeux 2001
La robe présente un début d’évolution
Un nez que je positionnerai comme un parfait équilibre entre 2002 et 2003. Moins stricte que 02 il présente des notes compotées (confiture de fraises) qui sont loin d’être écœurantes. Etonnamment le vin est toujours sur le fruit et je ne distingue pas de notes secondaires.
En bouche le vin s’exprime en volume et en rondeur. Toujours sur la confiture de fraise et avec une finale fraiche, longue et vraiment agréable.
Il arrive pour moi juste après 2002. C’est un vin de pur plaisir.

10/ Le Clos 1999
Le 1er nez est réduit mais l’aération le rend ensuite très juvénile (difficile de le dater 99 !). Le nez est complexe, sur les fruits frais. On retrouve la rondeur de 2001 et une note de caramel que je n’avais pas ressenti sur les autres (le bois ?).
La bouche est fluide et digeste. Pas encore de notes de réelle évolution, on est encore sur le fruit et l’élevage. Cela lui donne du potentiel, mais aura-t-il les épaules pour tenir ?
Un beau vin pour une cuvée domaine de 10 ans d’âge.

11/ Le Clos 1998
La robe est assez évoluée et surtout trouble (1ère bouteille ainsi).
Nez réduit qui s’arrange à l’aération même s’il reste des notes de cheval (cuir, sueur). L’attaque se fait sur un côté végétal, le fruit reste en trame mais manque de dimension. Est-ce un potentiel qui reste à exprimer ou une limite d’un vin à l’expression limitée ?
Assez mitigé sur l’avenir de ce vin qui reste d’assez bonne facture.

12/ Le Clos 1995
Second vin avec une robe trouble (un Poyeux 95 ouvert il y a un an ne présentait pas ce côté trouble).
Nez dense et sombre, sur le praliné, la noisette. Très lacté, cacao et même pistache. Le végétal est plutôt sur le poivron vert. Le fruit compoté.
L’attaque est très molle, en bouche l’acidité reste tout de même intéressante, tannins fondu et finale de bonne longueur.
Bien pour son âge mais peut-être un peu dépouillé.

Nous finissons sur un Sauternes Rayne-Vignaud 1988 (merci Alexandre) étonnant de jeunesse. Aux amers prononcés et à une acidité qui sonne comme un clin d’œil à la Loire.

Pour conclure, un domaine dont j’attendais plus. Cela me conforte dans son côté valeur sûre de la Loire. On ne se lasse pas de ce style basé sur une grande digestibilité, une finesse et une élégance remarquable pour du Cabernet Franc septentrional.
Je regrette en revanche un léger manque de complexité avec l’âge, peut-être que la cuvée Bourg est plus à même de jouer ce registre.

Clos Rougeard 1997 blanc
nez sur la cire, les fruits blancs frais; bouche sur les fruits jaunes avec une acidité fine; bien fait mais pas très expressif - BON

Clos 2005
très joli nez avec de la cerise, du poivron rouge, du piment; en bouche, on reste sur les mêmes arômes, c'est très fin et très long; la finale, fumée, est par contre un peu âcre ce qui devrait disparaître d'ici 5 ans - BON/TRES BON avec beaucoup de potentiel - je faisais partie de la moitié des dégustateurs qui n'ont pas ressenti de boisé. Quand on voit qu'autour d'une table on ne ressent pas la même chose (ou on ne l'exprime pas de la même façon) au même moment, avec la même bouteille, on comprend que les impressions véhiculees sur le net sont parfois contradictoires.

Clos 2004
nez sur la griotte et le piment; en bouche un peu vert, assez vif, avec des tanins fins - BON avec potentiel

Poyeux 2004
Là aussi, c'est un peu décevant: c'est délicat mais peu expressif - le nez est fin, sur la cerise; en bouche c'est doux et soyeux, mais, aujourd'hui, c'est tout - BON avec potentiel

Bourg 2004
Ici par contre, on a incontestablement une belle bouteille: nez très mûre sur la cerise noire et le menthol (boisé ?!); en bouche, les mêmes parfums, avec du gras, de la vivacité, du poivron, de la minéralité, une texture structurée et une finale longue - TRES BON avec beaucoup de potentiel

Poyeux 2003
déjà au nez, on sent la canicule: un fruité cuit inhabituel en Loire, mais pas désagréable. En bouche je le trouve assez épais, vif, avec des tanins durs et une finale un peu courte. Nettement mieux qu'il y a deux ans (trop dur) mais toujours pas à la hauteur - BON avec potentiel

Poyeux 2002
J'ai beaucoup aimé cette bouteille qui lorgne vers la Bourgogne avec ses parfums de petite cerise, son soyeux, sa pureté. Le vin est aujourd'hui encore plutôt vif et quelques tanins le tiennent debout. BON/TRES BON au beaucoup de potentiel

Poyeux 2001
Bouteille plus typé, moins aimable et plus évolué (mais pas encore fondu), avec du poivron au nez, et du thé et une certaine liqueur en bouche. C'est juteux mais un peu vert. BON avec potentiel - décidément, cette fois je n'ai pas l'impression d'avoir assisté à la même dégustation qu'Alex (voir Clos 2005) car je le trouve beaucoup moins "bourguignon" (cerise, finesse, vivacité) que le 2002. Mais de toute façon ce genre de "code" est trompeur car entre un Gevrey Trapet 2001 et un Chambolle Roumier 2002, qu'est-ce que veut dire "bourguignon" ?

Clos 1999
J'ai moins aimé cette bouteille d'année difficile - on a des notes de thé, en bouche c'est doux et evolué tout en restant frais - BON

Clos 1998
J'ai trouvé cette bouteille agréable, un vin doux et charnu en bouche mais avec une sensation bizarre en fin de bouche, une sorte de volatile - BON

Clos 1995
Joli vin à point : fin, vif, minéral, avec toujours un joli fruit doux - j'ai bu un peu vite en fin de dégustation mais j'ai bien aimé - (TRES BON)

Ralf

Je garde personnellement un excellent souvenir de l'équilibre et de la finesse de Poyeux 02, et du soyeux des tannins de Bourg 04.

Clos Rougeard, Saumur-Champigny Les Poyeux 2004

UP...

Bouteille ouverte en novembre 09 et débouchée 3 heure avant dégustation.
Le nez est envoutant, profond, sur la cerise et le cassis avec une touche de fumée.
Il "bouge" énormément, c'est complexe et terriblement attrayant... on ne se lasse pas de porter le verre au nez.
La bouche est soyeuse, juteuse, c'est très très élégant et... on ne se lasse pas de porter le verre à la bouche.
La longueur est bonne sans être exceptionnelle, les tannins accrochent encore un peu et l'acidité qui tend le vin nous indique clairement que ce vin peut être attendu.

Mais c'est tellement bon que...

... and DOWN.

... il fallait que je commence l'année par cette bouteille qui m'avait tant enchanté 2 mois auparavant, tellement fier de faire gouter mon "petit" Saumur Champigny de compétition!
Plus de Volnay Caillerets Pousse d'or 2000 pour finir le repas.
Bouteille ouverte au débotté, température de la cave 10°.
Le vin semble clairement chahuté par l'épreuve de force que je lui propose et il me le fait savoir dès le premier nez...fermé.
Aïe, la partie semble mal engagée et tout ce qui va suivre le confirme.
Le nez ne bouge plus, il est encore sur la cerise mais beaucoup moins mûre, l'amende rentre en jeu.
La bouche, au diapason du nez est monolithique, l'acidité déborde la matière, les tanins accrochent et assèchent une finale bien courte....
24 heures après, car il fallait vérifier, idem.

Déception et ... confirmation.
Ce vin est vivant et il a du caractère à revendre, il ne se laisse pas dompter aussi facilement, quel bleu je suis!
Je comprends maintenant mieux les différents commentaires de dégustation postés sur ce vin, exceptionnel pour certains, passable pour d'autres et décevant pour ceux qui en attendent beaucoup,...trop.

Il lui reste encore 360 jours pour me prouver à nouveau sa beauté......

Axel.

T'es un peu barbare....

l'amende rentre en jeu

pour excès d'ivresse ?

Eric,
taquin

Clos Rougeard, Saumur-Champigny Les Poyeux 1997

Un très beau bouchon légèrement imbibé, niveau impeccable, achat caviste.

A l'ouverture, le nez est sur la poussière. Après aération il n'y a plus grand chose. L'alcool est trop présent en bouche, on sent une belle trame de fond, mais l'ensemble est passé et devient désagréable. Personne n'aime. Le lendemain, rien ne s'améliore. Pas d'odeur de liège, juste une sensation d'un vin qui a fait son temps, on lui donnerai bien des années en plus.

Première triste rencontre avec ce domaine sur cette bouteille.

Les 97 en Loire rouge n'avaient pas de potentiel de garde, malgré un fruit très exubérant dans leur jeunesse qui en faisait une superbe gourmandise.

A ne pas garder,

Cordialement,

Olivier.

Les rogelins 97 se goutent encore bien pourtant.

Laurent, peut être l'exception à la règle...
Olivier a raison de remettre en perspective cet état de fait.

mince j'ai que l'exception en cave!

Je n'en doutais pas Laurent.

Goûté un Bourg 97 très récemment, vin somptueux aucunement passé.
Cordialement

Le Poyeux 97 dégusté au domaine en juin dernier n'était absolument pas passé non plus. C'est sur que c'est un millésime plutôt souple mais il semblait pouvoir encore tenir quelques années (même Poyeux 87 était encore très honorable...).