Bonjour,
Je vois que depuis mon rapide message
- écrit si vite avant de rentrer en réunion que je l'ai trouvé illisible depuis (veuillez m'en excuser), et que je l'ai donc remis en forme - les messages ont poussés.
Je reviens de ma réunion et on s'avance vers les 4 heures du matin où je me trouve. Je vais donc essayer d'indiquer rapidement à chacun mon humble opinion puis d'aller de dormir la poignée d'heures qu'il me reste
(ce doit être la fatigue qui m'insuffle l'orgueil, non de penser que mes réactions aux derniers développements intéressent quelqu'un, mais que moi aussi je puisse faire mon cabotin... Mais si cela peut éviter que les LPViens se mordillent entre-eux dès leur réveil alors qu'ils sont logés à la même enseigne à cause d'indélicats...).
Dans l'ordre :
(j'utilise les pseudos, car lorsque je réponds à des messages déjà un peu haut dans la colonne ils sont plus faciles à retrouver pour le lecteur)
* Yannhry et Stéphori,
Stephori a clairement démontré que c'est un apport des actionnaires et non un soudain engouement en cette période économique peu réjouissante pour les 2008
(pas forcément le millésime du siècle, pour une fois , même s'il est cher à mon coeur) qui permettrait d'effacer des arriérés et de repartir d'un bon pied.
D'autre part, les mêmes problèmes sont survenus avec le millésime 2003 très spéculatif et également pour des vins aux millésimes plus anciens sensés être à disposition de l'enseigne
(pas des commandes primeurs, des vins caviste).
Le modèle économique est bien fragile. J'ajoute pour
Vinorumcodex que s'il est légal, en revanche le fait de prétendre avoir les vins réservés pour quelqu'un, mais admettre ensuite après total paiement que ce n'était pas le cas, ne l'est pas du tout...
A mon sens il faudrait pour équilibrer les comptes
(je parle du cas théorique de comptes apurés et donc d'un départ à zéro, non de la situation comptable actuelle) que le commerce en ligne en tant que caviste génère suffisamment de bénéfice pour couvrir toute fluctuation à la hausse des cours des primeurs à livrer. Les cours à la baisse seraient un bonus inespéré, et les cours relativement stables le reflet des capacités à bien gérer une entreprise en ayant l'expertise d'estimer convenablement les prix de vente à pratiquer par la société
(que ceux-ci soient alignés ou pas sur ceux des concurrents).
Le marché n'est pas si grand, la concurrence en ligne et physique est féroce, les stocks énormes, le pouvoir d'achat et l'amour envers les vins français en primeurs, en particulier bordelais momentanément (au moins) en berne dans tous les pays.
Pas facile...
Quant à réclamer son dû, il peut y avoir des mesures conservatoires s'il paraît évident que la situation semble se dérober. Mais c'est moins aisé et plus procédural que dans la situation de la dette arrivée à échéance.
* Mgtusi (Michel ),
Je comprends très bien la frustration et l'envie de justice. J'ai la même.
Elle est partagées par beaucoup d'intervenants ici, qui prennent le temps gratuitement (beaucoup de temps), pour tenter d'aider des personnes qu'ils ne connaissent pas à se sortir de leurs tourments (que ce soit envers 1855 ou envers d'autres).
Alors bien sûr les
"conseilleurs ne sont pas les payeurs".
Bien sûr, toutes les spécialités qu'elles soient administratives, éducationnelles, juridiques, médicales, sportives, etc. ... peuvent donner lieu à des gens se complaisant dans leur soit-disant expertise avec la volonté de prendre les autres avec suffisance, voire pour les plus méprisables d'en tirer profit.
Du garagiste à l'avocat peu regardants, du prof sans pédagogie au psychologue sans écoute pour son patient, de l'oenologue malhonnête qui fait surpayer ses conseils enrobés de savoirs chimico-biologiquo-techniques au vigneron aux abois, qui lui-même derrière des arguties technico-alambiquées fait passer sa piquette pour une merveille et explique à l'acheteur qu'il n'a rien compris s'il ramène sa bouteille (...),
Il y a beaucoup de personnes en ce bas monde, qui sans respect pour leur travail, cachent leur méconnaissance et leur manque d'intérêt réels envers les attentes de ceux qui s'adressent à eux par des arguments fumeux.
Les prétendus médecins de Molière en sont l'image caricaturale.
Mais il faut être balancé.
Tout le monde n'est pas comme cela sous prétexte qu'il porte tel uniforme.
On peut argumenter sur les justices à 2 vitesses et les passes-droit. Cela existe effectivement.
Mais ici, des procédure simples, sans recours à un avocat, rapides, quasiment pas onéreuses
(et certainement pas plus que les harcèlements téléphoniques et les déplacements multiples) se sont montrées efficaces.
Dire aux victimes d'aller faire le coup de poing (
je sais que ce n'est pas ce que tu as écrit, mais la frustration du client qui se dit que celui qui l'a pris pour un idiot mérite une leçon, laisse la porte ouvert à beaucoup d'accidents), n'aboutit qu'à une chose :
Non seulement elles n'auront pas gain de cause, mais en plus elles seront condamnées (diffamation, harcèlement, acte de violence, etc.) et auront l'impression qu'il n'y a pas de justice alors que d'autres voies étaient parfaitement ouvertes. Dans cet autre extrême à celui décrit plus haut, là encore ce n'est pas le
"conseilleur le payeur".
Le fait de rentrer dans ses droits, d'obtenir des dommages et intérêts, de le faire savoir publiquement, d'apprécier de voir que d'autres parviennent à faire de même devraient logiquement anéantir toute frustration envers le commerçant bien puni.
C'est évidemment le
"Best case scenario", et espérons pour tout le monde que finalement 1855.com pourra répondre à ses obligations.
Mais cela fait près de 4 ans que ton humble serviteur et bien d'autres incitent les gens à au moins se renseigner et à obtenir des garanties quant à leurs livraisons. Cela fait près de 4 ans que les mêmes sont encouragés à ne pas perdre un jour pour actionner qui de droit une fois les délais octroyés passés.
Jusqu'il y a encore peu l'écho de nos petites voix se perdait dans le vide.
Les choses un peu plus lissées et étalées auraient
(peut-être) permis d'éviter les situations critiques.
Ce n'est pas de l'inaction, au contraire.
C'est une dépense d'énergie efficace et qui emm.... bien plus le débiteur que les grands gestes
(la preuve lorsque l'on fait la liste de ce qui a vraiment fait bouger la société concernée ici : la peur du gendarme et du juge dont les décisions publiées, ont permis à d'autres qui se sont déplacés de s'y appuyer pour rebondir et obtenir eux aussi une oreille plus attentive).
Et ces conseils sont tout, sauf froids et désincarnés. Sans en appeler aux grands mots comme l'humanisme, ils naissent d'un sentiment très altruiste.
En effet, le but était et reste depuis des années d'espérer que
toutes, les personnes qui se sentent victimes obtiennent des solutions qui les satisfassent et non de se réjouir certes que certaines s'en sortent (ou parfois acceptent des conditions minimales), mais au détriment d'autres laissées sur le bas côté.
Que de plus cela permette à beaucoup d'autres de faire attention à ce qui est écrit dans leur contrat (quel que soit leur interlocuteur commercial) et qu'ils sâchent dorénavant quelles réactions adopter en cas de problème, n'est pas inutile pour leurs achats futurs.
* Fx,
Même si nous partageons l'idée que la Loi est utile et que toutes les mains tendues ne le sont pas par des personnes froides et intéressées, ton message est par évidence taquin (certainement pas moqueur). Or, pas la peine de mettre de l'huile sur le feu.
N'oublie pas que lorsque l'on lit un message, on ne le fait pas forcément avec le ton ou l'état d'esprit de son rédacteur
.
Enfin, (ça va personne ne saigne du nez à cause de ma prétention, ni des 1800 mètres de lignes de caractère commises ?)
* Plbplb92 et Alfred,
Comme déjà indiqué dans mon message plus haut
(rendu depuis plus français dans le texte, je l'espère) il n'y a rien de méritoire à faire bien (à défaut de très bien) son travail, et encore moins lorsqu'on ne le fait qu'au coup par coup sous la contrainte.
De plus, comme te l'indique Alfred, demande de TVA = vins dûs disponibles et conservés exclusivement pour son réservataire.
Sinon (je caricature) = escroquerie/abus de confiance, et c'est très lourdement puni lorsque l'incrimination est vraiment constituée.
Ainsi (désolé Michel
) :
L’escroquerie est le fait soit de (...), soit de tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d'un tiers, à remettre des fonds, (...).
Une définition subtilement proche, pour l'abus de confiance qui à mon sens pourrait tout autant, voire sans doute mieux, s'appliquer en l'espèce.
Pas grand chose de méritoire donc.
Quoi qu'il en soit, je le répète, je préfère que tout rentre dans l'odre. Que cette enseigne paye ce qu'elle doit et qu'elle dédommage largement à hauteur des préjudices subis, puis qu'elle puisse prospérer sans qu'il n'y ait plus de tels soucis.
Est-ce que ce sera possible ?
Si déjà la première partie de ce souhait de veille de Noël se réalisait, j'en serais sincèrement heureux pour les LPViens concernés (et les autres).
Cordialement,
dfried