Par MConstant


Domaine Gonon, Saint-Joseph, 2014

Encore un très joli nez qui m'oriente plus vers une belle syrah avec pèle-mêle du fruit noirs profonds, du lardé, de la légère violette, des herbes de Provence fraîches. C'est plein, assez profond en restant en même temps frais.
La bouche est ronde, pleine, fruitée sur le jus de cassis, la longueur est bonne, l'ensemble juteux et gourmand. 
Conquis par le nez et la bouche lui donnant un vrai z avantage sur le Chave (qui pourrait aller plus loin).

Domaine Pierre Gonon Saint Joseph 2016
Dès l'ouverture le nez est superbe, expressif,. précis, à un stade d'évolution intermédiaire, il y a encore beaucoup de fruits, sanguin, tapenade, mais.on a déjà des notes fumées et cuir de l'évolution. Superbe équilibre, de la.tension, grande longueur.

Excellent !!
Marc

BU ICI
Saint Joseph, Domaine Gonon, Les oliviers, 2016
Robe un peu plus dorée que les deux premiers vins. La bouche est riche, avec de l’alcool. Le vin semble entre deux eaux, il a perdu de son fruit et la verve de sa jeunesse sans être évolué non plus.
Le vin a une belle densité en bouche assez enveloppant, longueur intéressante.
Pas hyper précis, nettement au-dessus du Saint Peray mais ce n’est toujours pas le type de vin qui me fait vibrer.

Marc

BU ICI
Saint Joseph, Domaine Gonon, 2016 (ouvert dans l’AM pour le soir)
Robe assez dense, nez assez juteux accessible sur le fruit, l’olive. On est sur un profil bien typique de syrah assez jeune avec une acidité un peu haute mais pas désagréable.
La longueur est assez modeste pour ce vin qui ne nous semble avoir nettement moins d’ambition que celui bu en parallèle.
On part sur un Crozes Hermitage sympa.
On est scié à la levée de la chaussette. On est 2 à avoir bu ce vin pour le 31/12, on ne l’a pas reconnu.

Marc

 Domaine Pierre Gonon Saint Joseph 2016

Très jolie bouteille ouverte pour accompagner un lièvre à la royale.
Robe opaque, peu évolué, d'un rouge profond.
Nez expressif sur la violette, le cassis, l'olive.
Une bouche dense, presque voluptueuse porté par une acidité bien intégrée. Parfait pour accompagner le plat, tout le monde a apprécié, surtout madame Blog qui s'est approprié le dernier verre que je m'étais versé.
Un vin qui a probablement encore beaucoup de temps devant lui mais que j'ai trouvé excellent en l'état.

Après un très beau moment de gastronomie à Vienne , nous avions rendez-vous en toute fin d'après-midi sous une pluie battante à Mauves pour une dégustation au domaine. Nous avions pu convenir d’un rendez-vous, avec une petite équipe d’importateurs autrichiens à laquelle nous avons pu nous greffer.

Les quelques lignes qui suivront seront quelque peu maigres, verre Zalto dans la main droite, téléphone dans la main gauche pour tenter de mettre quelques petits mots clefs, les conditions étaient assez folklo. C’était, en tout cas, un exercice difficile. D’abord, nous dégustons à température de cave hivernale, sans doute à 10 degrés, les vins  (rouges surtout) sont ainsi froids et peut-être pas toujours au top de leur expressivité. En plus, je connais plutôt mal les vins de Gonon : mon expérience - fort peu concluante - se limitant à 2 Saint-Jo rouges : un 2016 fortement réduit et un 2013 plutôt moyen.

 

Au domaine, nous commençons par les rouges :

Îles Feray - 2022

Un nez de fruits rouges, m’évoquant la framboise au premier chef, puis de poivre blanc. 
Petite sécheresse en fin de bouche.

Saint Joseph - 2022

Un côté plus rude, plus rustique.
Toujours sur un profil de fruits rouges, mais avec davantage de structure.
Trait végétal.
Sensation minérale importante.

Saint Joseph - 2023

Un nez au profil (logiquement) jeune.
Bouche gourmande, on croque dans le fruit.
Bouche équilibrée, on retrouve cette force minérale.



Manchots de la Croix

Concentration et fraîcheur.
Très belle fin de bouche.

Tournon

Un nez jeune, m'évoquant la framboise et la cerise, belle fraîcheur.
Concentration, poivre et en bouche.

Nous changeons de cave, puis passons à une dégustation en bouteille :

Îles Feray 2021

Bouteille qui vient d’être ouverte et qui dégage un beau parfum.
Un côté rafle + un petit trait vert.
Notes de poivre.
Beaucoup de fraîcheur.

Saint-Joseph - 2021

De la fraîcheur au nez, du poivre, avec un côté fruits noirs. Rafle.
Notes de poivre en bouche, belle allonge, profil en fraîcheur, sapidité et austérité noble.

Saint-Joseph - 2017

Nous sommes à l’aveugle. Le nez est comme légèrement évolué mais garde une certaine jeunesse.
Un vin qui semble s’exprimer.
Le profil du vin me laisse à penser qu'il s'agit d'un 2018 ou 2019. C’est donc 2017.
Léger cuir au nez, expressif, on a du volume et de la gourmandise. Côté fruits noirs.
Belle bouche poivrée et qui fait montre d’une belle densité.
Un beau vin, qui m’est apparu déjà accessible et que j’aurais bien aimé regoûter 

M. Gonon nous fait ensuite passer aux blancs :

Saint-Joseph - Les Oliviers - 2023

Nez timide.
Belle bouche, huileuse et concentrée.
On est sur les fruits jaunes : pêche / abricot.

Saint-Joseph - Les Oliviers - 2021

Très beau nez : délicatesse et distinction. L’ensemble paraît très floral.
Et la bouche ne déçoit pas : bouche proposant de la tension, de la fraîcheur, de la longueur et de la gourmandise.

Décidémment, je suis vraiment séduit par les blancs…

Saint-Joseph - Les Oliviers - 2015

Mais c’était sans compter le dernier ovni. Voilà un vin qui a scotché l’assemblée.
Nez évolué et intense, fruits jaunes.
Mais ce qui est exceptionnel, c’est cette bouche concentrée, miellée avec une petite sensation caramel. La longueur était immense, évolutive, entre le fruit et la roche.
Equilibre richesse / minéralité parfait.
C’était, clairement, somptueux.
Très grand vin blanc de la vallée du Rhône !

Un grand merci au domaine pour une dégustation aussi généreuse, c’était un super moment. Et permettre à des passionnés de venir découvrir un Temple sacré de la syrah. Inutile de le préciser, il n’a rien à vendre bien sûr ; il ne laisse pas non plus repartir avec un fond de bouteille, même non étiquetée, un autrichien a essayé mais s’est cassé les dents.

Quant à moi, je suis resté un petit peu sur ma faim concernant les rouges, soyons honnête. J’ai été en revanche épaté par les blancs qui étaient d’un très beau niveau, en particulier le 2015. Du coup, je dois avouer que l’envie est grande d’ouvrir un Saint-Jo rouge du domaine, bien préparé, bichonné, à température, pour m'en faire un avis plus précis. Malheureusement, mon plus vieux millésime est 2018, comme je n’en ai qu’une, je n’ai pas trop envie de l’ouvrir précipitamment, ou de l’ouvrir dans une mauvaise phase (jurisprudence 2016 oblige !).

Je reste donc à l’affût du 2018 dans cette rubrique pour espérer, je l’avoue, un feu vert par un CR enthousiaste ! 

 Domaine Pierre Gonon - Saint-Joseph 2015

Gaétan en avait ouvert une il y a plusieurs années et je n'avais pas compris la spéculation entourant le domaine.
Seconde expérience et conclusion identique, ce style de vin n'est pas pour moi.
Ce serait un dessert à la carte d'un restaurant, on pourrait l'intituler: 
"Coulis de cassis sur sa planche de bois"
Des tannins plein la bouche qui ne m'enchantent pas.
Au moins sur le coup là si un fan du domaine perd une enchère, il ne pourra pas m'accuser d'avoir misé sur lui parce que je vous les laisse toutes.

Un repas, mes amis ...

Bonjour Sylvain

"Planche de bois' = un vin hyper boisé?

C'est comme ça que je l'explique mais je me trompe peut-être.
Quand je vois la cote à 150€, je suppose qu'il y a du monde qui aime ce style.
Mais peut-être qu'à l'instar des vins de Dominique Laurent, il faut être patient et laisser le vin vieillir plus longtemps en cave.

Comme souvent pour les vins syrah du Rhône Nord, surtout ceux issus de grands terroirs, il faut environ 15 ans pour que le tout se met en place, que les tannins deviennent plus fins et que les vins sont plus harmonnieux. Jeune il y a ceux qui adorent le côté sauvage et épicé de la syrah avec un côté un peu féroce. D'autres aiment moins cette expression. Mais en dégustation après une quainzaine d'années, tout le monde est normalement sous le charme des grands vins de cette région.

LucB écrit:

Comme souvent pour les vins syrah du Rhône Nord, surtout ceux issus de grands terroirs, il faut environ 15 ans pour que le tout se met en place, que les tannins deviennent plus fins et que les vins sont plus harmonnieux. Jeune il y a ceux qui adorent le côté sauvage et épicé de la syrah avec un côté un peu féroce. D'autres aiment moins cette expression. Mais en dégustation après une quainzaine d'années, tout le monde est normalement sous le charme des grands vins de cette région.

Bonjour,

Après et cela c'est déjà avéré moult et moult fois.... Il n'y a pas de grands vins mais uniquement de grandes bouteilles - J'ajouterai surtout après plus de 15 ans de vieillement....

Cela c'est confirmé, il y a quelques semaines avec l'ouverture d'un Saint Joseph GONON 2009 - Correct, mais loin d'être transcendant - 

Eric 

tout n'est pas grand chez Gonon non plus, 

2011 en fin de vie, 2012 ça va , 2013 végétal, 2014 vraiment pas top. 

la spéculation et le mondo-vino en a fait un vin de légende.  Mais il ne m'a jamais paru aussi bon quand je le payais 25€ via caviste et que je pouvais en ouvrir une, jeune , tous les deux mois le vendredi soir...

Alors ça confirme, mais à revoir avec des Gonon 2009 et 2010, que les Saint-Joseph n'ont pas la même complexité aromatique que peuvent avoir les Côte Rôtie, Hermitage et les Cornas de ce monde.

Ce sont des généralités que vous posez là sur telle ou telle appellation.
 

Souvent c’est bon très jeune ou avec 10 ans en bouteille.
L’aération est souvent positive sur les bouteilles entre 5 et 10 ans.

bien cordialement 

sylvain

.... Heureusement..., la vérité est dans la bouteille finalement, heureusement....

Luc, une petite présentation dans la rubrique idoine ?

Merci !

Michel,
Luc est membre du forum depuis 12 ans...
Les présentations d'origine avaient disparu au moment du bug de 2017 il me semble.

En revanche, une (re)présentation de Mgtusi serait de nature à nous amuser j'imagine 

Il te semble mais si tu prends la peine de regarder la rubrique Présentation des Anciens et des Nouveaux, il y en a qui datent de 2006 qui est antérieur à 2012.

Je me ferai un plaisir de me représenter si tu le souhaites cher toutou.

Oui, tout n'a pas disparu. Oliv' pourrait nous éclairer.
Mais la mienne qui date de 2014 n'existe plus par exemple.
Et sinon oui, j'aurais grand plaisir à faire à nouveau ta connaissance mon Mimi.

PS : bon, on pollue la rubrique là...

starbuck post= écrit: C'est comme ça que je l'explique mais je me trompe peut-être.
Quand je vois la cote à 150€, je suppose qu'il y a du monde qui aime ce style.
Mais peut-être qu'à l'instar des vins de Dominique Laurent, il faut être patient et laisser le vin vieillir pluslongtemps en cave.

merci Sylvain de ton retour.
Ça me surprend sur les vins de chez Gonon, surtout que j'ai horreur des vins boisés.
après le style, les goûts, le palais sont différents à tous les dégustateurs, tous les millésimes sont différents, mais le style, la touche Gonon est toujours présente.
faut déguster les îles feray et attendre les saint Joseph 

En comparaison, je n'ai jamais accroché sur la cuvée du papy qui est a mon goût trop boisé, et "lacté"

Sur le boisé dans les vins rouges de Gonon :
1) il me semble que ce n'est pas du tout la manière de faire de la maison, c'est un fait.
2) pour autant, je comprends les mots choisis : ainsi, dans le Saint-Jo de Chave (qui est un vin que j'adore), où il n'y en a pas non plus à ma connaissance, j'ai déjà écrit que je trouvais dans certains millésimes jeunes des "arômes de fût de chêne neuf"; ce sont les mots qui me sont venus et que j'assume, qui sont bien différents d'un boisé vanillé/noix de coco putassier/outrancier et qui ne signifient nullement que je prétends que les vins ont été élevés dans un bois neuf qui marquerait.
Jamais je ne pense avoir décrit des vins rouges de Gonon avec des arômes de fût de chêne neuf, mais si quelqu'un l'écrit, je ne suis pas choqué car ça me semble être des mots personnels, pas forcément partagés par tous, que j'ai eus sur des vins qui n'ont pas vu de bois neuf non plus.
David Chapot.

Bu aujourd'hui un Saint-Joseph blanc Les Olivers 2012 de Pierre et Jean Gonon :
Robe : paille dorée, dense, intense.
Nez : pomme avant tout, poire, mandarine, nuance de rhum, miel, fleurs blanches plus discrètes; assez classique d'un Rhîone Nord de Marsanne/Roussane.
Bouche : attaque caressante, glycérinée, avec des notes de miel, de poire, qui tapisse la bouche. Bouche pleine, huileuse, cohérente, sans lourdeur, avec une sensation tactile de peau de poire. Bouche intemporelle car elle s'est épurée/dépouillée avec l'âge, mais ne présente aucune trace d'oxydation.
Conclusion : Très bien++/Excellent. Très beau vin blanc, complexe, riche, avec au moins 10 ans devant lui, qui donne beaucoup de plaisir. À 24€ à la propriété en 2014, et 39€ le 2021, on se le permet pour un vin du dimanche comme on dit, et je vois là une belle alternative à une Bourgogne qui s'est éloignée de moi.
David Chapot.

 Domaine Pierre Gonon - Saint-Joseph - 2015

Les échanges récents autour de ce vin d'un vigneron que j'apprécie beaucoup m'incitent à remonter une bouteille de la cave, profitant du passage de deux amis amateurs et dégustateurs acérés, à qui le vin sera proposé à l'aveugle. Et puis c'est toujours mieux d'en parler a posteriori !

La bouteille a été épaulée pendant trois heures.

La robe du vin est sombre et intense, sans évolution notable.

Le nez est sage au début, pour se réveiller petit à petit sur des notes de fruits noirs mûrs, cassis et mûre en avant, d'épices et de violette. Notes fumées et lardées plus tardives.
A ce stade mes compères s'orientent davantage vers le Languedoc, avec une proportion de syrah, que vers une pure syrah rhodanienne.

Les promesses olfactives ne sont que partiellement tenues en bouche. L'attaque est franche sur une matière ample en déficit de gourmandise fruitée. L'acidité est marquée et les tanins accrochent un peu. Le toucher de bouche est moins souple et soyeux qu'habituellement chez Gonon. La longueur est cependant fort honorable, où, sur la fin, le fruit revient et l'olive noire apparait.
La finale est un peu austère avec des amers réglissés.
Au final les convives sont tombés d'accord pour une syrah septentrionale d'une petite année mais n'ont pas reconnu la patte Gonon, donc petite déception à la levée de la chaussette, même si cela reste un bon vin, qui s'est parfaitement accordé avec un pâté en croûte de canard.

Je pense que ce vin gagnera en complexité et en gourmandise après quelques années de cave, mais je ne vais pas attendre trop longtemps pour confirmer ou infirmer tout ça !

Gérard

J'ai eu la même idée que Gérard:

Domaine Pierre Gonon - Saint-Joseph - 2015
A l'ouverture: joli nez sur les fruits noirs, un côté lardé, une note végétale aussi. L'attaque est très tannique avec là aussi une note végétale. L'ensemble, pas très harmonieux, se civilise un peu en mangeant mais c'est pas l'éclate.
Le soir, c'est nettement mieux, les tanins se sont fondus, la matière se fait plus ample et le trait végétal en milieu de bouche a disparu. Belle longueur sur les fruits noirs.
Très bien après aération

Une bouteille encore à attendre pour moi. Si on veut la boire maintenant, à carafer et/ou à boire sur une viande rouge. J'ai eu beau chercher, pas trouvé de trace de bois. Je trouve souvent au contraire que les vins de Gonon ont une pureté sur le fruit/floral que j’apprécie particulièrement. Pour rester dans le coin, je trouve l'élevage beaucoup plus marqué sur les vins de Combier ou de Montez, deux domaines dont j’apprécie aussi les vins par ailleurs, mais dans un style clairement différent de Gonon.

 

Concernant le bois, j'ai pensé que tous les tannins secs qui me dérangeaient pouvaient provenir de l'élevage.
Sous certains aspects, cette bouteille m'a fait penser à la structure des Bordeaux ouverts trop jeunes et auxquels on reproche un élevage trop marqué d'où l'analogie.

Par contre, je dois préciser que Gaétan m'avait également dit que le vin était nettement mieux le lendemain ce qui tend à confirmer que trop boisé ou pas, vos CR et le mien vont dans le sens d'une garde encore nécessaire.

Domaine Pierre Gonon, Saint-Joseph blanc Les Oliviers 2011



J'ai laissé le vin s'aérer 30 minutes au verre 
le nez est marqué par l'amande ,un peu de chèvrefeuille dans une robe jaune clair avec un peu de vert 
La bouche est grasse mais immédiatement compensée par une belle acidité qui harmonise les 14  ° dans une trame sur l'abricot , un peu d'agrumes et une touche de pétrole. L'ensemble est équilibré et singulier,au fil du repas le vins gagne en puissance et netteté avec une fin de bouche sur des amers nobles qui donne une composition distinguée , y a du vin 
L'accord avec le risotto de st jacques et fèves est satisfaisant mais c'est sur un lactique de brebis que l'alliance est formidable.
C'est la meilleure et dernière bouteille des trois que j'avais acquises, précédemment le vin était un peu plus lourd 
C'est très bon mais à 80 euros le flacon aujourd'hui, les vins de Bernard gripa sur st peray notamment n'ont rien de ridicules pour nettement moins chers .
 

Domaine Gonon - Iles Feray - 2021

 

Nez sur l'olive, des notes végétales assez marquées de mûre, de tabac frais, de graphite.
Bouche légère, coulante, très centrée sur son acidité avec pas beaucoup de marge.
La finale sur des saveurs d'orange sanguine, le retour de la pointe graphite.
L'ensemble est assez mince mais garde un joli équilibre.
Damné 2021…
 

Domaine Pierre Gonon -Saint-Joseph - Les Oliviers 2019

Bouteille remontée de la cave en remplacement d'un bandol blanc initialement prévu mais introuvable, pour accompagner un aïoli avec morue et légumes.
Ouverture deux heures avant sans autre préparation.

Robe jaune foncé, presque dorée, à l'éclatante intensité.

Le nez impose immédiatement des effluves de fruits blancs, pomme et poire, d'agrumes et d'ananas, un floral plus discret sur l'acacia. Puis arrivent des nuances de fruits secs et quelques note épicées.

La bouche est charnue, ronde, riche, avec du gras sans excès, équilibrée par une acidité qui offre allonge, tranchant et belle longueur. Le fruit est bien présent, avec, peut-être, un peu de pêche en plus, La finale dévoile de beaux amers de fruits secs, elle est sapide et salivante, toujours sans lourdeur, et sans avouer les 14 degrés affichés.

Ça passe tout seul sur l'aïoli pourtant généreux en aïl, peut-être avec plus de nuances que le bandol initialement programmé.

Excellent vin, au potentiel de garde évident, la meilleure déclinaison de l'association marsanne roussanne que j'ai pu goûter à ce jour.

Gérard

 

Bu ce midi un Saint-Joseph les Olivers 2010 de Pierre et Jean Gonon :
Robe : jaune paille claire, presque fluo. Larmes épaisses sur la verre.
Nez : pomme, fleurs blanches, beurre frais, l'odeur de fût neuf vide, de l'oeuf, mais aussi de la crème patissière, frangipane. Je fais sentir à mes 2 filles et la cadette (pas encore 5 ans) dit : huile d'olive, ce qui me semble très pertinent!
Bouche : attaque avec beaucoup de volume mais avec une tension amère donne l'équilibre au vin (14%) bu à température ambiante. Arôme de fût de poire, chêne neuf, de crème patissière, beurré, cohérent et, s'il n'est pas encore totalement épuré, n'est jamais lourd.
Conclusion : Excellent++/Grand vin. Vin de méditation, que l'on déguste à petites gorgées et qui commence à se livrer. Magnifique évolution dans ce vin qui commence à se dépouiller des arômes/du corps parfois un peu lourds des blancs de la région dans leur jeunesse et qui présente des arômes de crême patissière/frangipane qui m'évoquent immédiatement le premier vin blanc évolué que j'ai bu au domaine en... 2008/2010, le 1995, qui m'a marqué. Je pense qu'il sera encore meilleur dans 3-5 ans, on verra avec les dernières bouteilles... C'est seulement au bout de ce vieillissement de 14 ans que je perçois toute le potentiel de ce vin, que je connais depuis mon expérience du 1995 à 14-14 ans d'âge, mais, en toute humilité, qu'il ne m'est pas aisé/évident de deviner quand je le déguste en vin jeune sur fût.
David Chapot.