Par exemple.
On peut aussi penser que Laurent Combier aplliques des techniques qui ne vont pas à l'encontre des terroirs, que cela se vérifie sur tous ces vins mais que sur le Clos des Grives, terroirs qualitatif aidant, cela est plus flagrant. C'est bien entendu plus facile de faire des vins de terroir quand il y a un vrai terroir.
Au delà de la boutade ou de la lapalissade, une vraie réflexion à mener.

surpris par clos des grives qui pour moi est un plus vin de style de vigneron plus qu'un vin archétype du terroir de Cornas.

C'est pas tous les jours mais je suis 100% d'accord avec Laurent (Enzo) concernant le Clos des Grives, à la nuance près qu'il s'agit d'un Crozes Hermitage et non d'un Cornas.

ah oui Exact, le goûtant toujours au salon de Cornas, j'ai amalgamé mais effectivement c'est bien Crozes.

parcelle close de haies naturelles, terroir de plateau calcaire avec des galets roulés, plantation très ancienne. On n'est pas du tout sur un Crozes classique en termes de terroir. Ce n'est que tardivement que cette zone dédiée d'abord à l'arboriculture a été plantée de vignes.
Il est intéressant cet exemple : si vous dites que ce clos des grives est avant tout une signature du vigneron, qu'est-ce qui dans son élaboration le différencie des autres vins du domaine ? Parce qu'au niveau organoleptique, c'est évident qu'il y a une nuance, à la fois en rouge et en blanc.

Par ailleurs, il me semble que le domaine Combier est entré dans une phase de sélection  parcellaire très poussée dernièrement.

écrit:

parcelle close de haies naturelles, terroir de plateau calcaire avec des galets roulés, plantation très ancienne. On n'est pas du tout sur un Crozes classique en termes de terroir. Ce n'est que tardivement que cette zone dédiée d'abord à l'arboriculture a été plantée de vignes.
Il est intéressant cet exemple : si vous dites que ce clos des grives est avant tout une signature du vigneron, qu'est-ce qui dans son élaboration le différencie des autres vins du domaine ? Parce qu'au niveau organoleptique, c'est évident qu'il y a une nuance, à la fois en rouge et en blanc.

Par ailleurs, il me semble que le domaine Combier est entré dans une phase de sélection  parcellaire très poussée dernièrement.

Par rapport au reste de la gamme, et pour mon goût, il y a moins de naturel, le vin parait travaillé, policé, l’élevage est sensible en jeunesse. Quand je goûte en parallèle avec les autres syrah sur le salon de Cornas, et même face à des crozes comme ceux des entrefaux que j'aime bien, on sent un style affirmé (qu'on peut aimer bien sûr) qui fait plus choix de vigneron qu'expression du terroir.

Spiritueux
Comme la vigne, les céréales à l’origine des whiskys, rhums ou vodkas, dépendent de la qualité des sols.

avis-vin.lefigaro.fr...

Billet
Comment internet a laissé sa marque sur l'idée de terroir.

www.nytimes.com/2022...

Spiritueux
Le goût du rhum est-il lié à un effet terroir ?

www.larvf.com/le-gou...

oliv écrit:

Spiritueux
Le goût du rhum est-il lié à un effet terroir ?

www.larvf.com/le-gou...
 

Ben dis ils ont du transpirer pour sortir un tel article. Qui ne répond pas à la question ! Astrapi c'est plus fouillé tout de même...

Viti
A chaque terroir viticole ses couverts végétaux !

www.vitisphere.com/a...

et peut être que le couvert végétal le plus approprié est celui qui pousse naturellement à un endroit précis : du reste dans une même vigne enherbée naturellement, le couvert végétal est très changeant d'un endroit à l'autre.

Sols
A la découverte du silex.

worldoffinewine.com/...

oliv écrit:

Sols
A la découverte du silex.

worldoffinewine.com/...
 

Et de l'argile.

worldoffinewine.com/...

Bien. je n'ai lu que 4/5 pages de ce fil et une question subsidiaire me vient, non dénuée de malice, mais vous me connaissez ?
Voici : Avez vous eu l'occasion ces dernières années de boire des vins de Champagne que vous qualifieriez de vins de terroirs plus que des vins de vignerons, sans que j'oppose les 2 notions?
Je vous donne mon point de vue ensuite.

Avez vous eu l'occasion ces dernières années de boire des vins de Champagne que vous qualifieriez de vins de terroirs plus que des vins de vignerons, sans que j'oppose les 2 notions?

Je dirais les cuvées parcellaires avec peu ou pas de vins réserves et des terroirs qui "marquent le vin" : Vigne d'or de Tarlant, Cotet de Lassaigne, Clos d'Ambonnay de Krug; Carelles de Sélosse...

Les vins de vignerons montrent plus la "patte" du vignerons avec des assemblage multi-parcellaires, multi-millésimes, voire des réserves perpétuelles qui éloignent de la notion de terroir

Question très intéressante au vu du découpage parcellaire qui se multiplie chez nombre de vignerons (avec l'augmentation qui va bien).

j'aurais envie d'aller voir chez ceux qui font des cuvées parcellaires  mais quand je pense à Marguet, Savart, Suenen ou d'autres que j'aime beaucoup, je me dis que la patte du vigneron prime souvent (mais je n'ai pas d'expérience avec de l'âge).
j'aurais bien aimé étudier les parcellaires de chez selosse mais je n'en ai pas acheté assez quand c'était encore abordable, par contre lors d'une dégustation avec deux parcellaires (carelles et cote faron) j'ai clairement reconnu le style du vigneron sur la deuxième bouteille. 

J'ai quand même tendance à penser qu'il y a des marqueurs de terroir que je perçois plus sur les chardonnay de la côte des blancs mais ça serait à tester à l'aveugle. 
Enfin j'ai l'impression que c'est le vieillissement qui peut faire ressortir le terroir (sentiment perçu avec les chetillons) et là je manque de recule. 

De but en blanc je pense à la maison Huré frères. Sans qu'il y ait de parcellaire, il me semble qu'il y a un vrai style de leurs chardonnays de la Montage de Reims exposés au nord. Un style que je n'ai trouvé nulle part ailleurs pour le moment.

Centre
Sancerre, symbiose de la géologie et du terroir.


theconversation.com/...

oliv écrit:

Viti
A chaque terroir viticole ses couverts végétaux !

www.vitisphere.com/a...
 

Je découvre cette file (et les posts précédents sur l'approche multifactorielle de l'universitaire bordelais).
Ce n'est pas moi avec mes petites compétences qui réussira à clore ce débat, si tant est qu'il puisse l'être, mais disons qu'en regardant ce que je connais le moins mal (aka Nuits Saint Georges), je ne peux qu'adhérer à la vision, certes un brin romantique, de l'importance du terroir, du sol et de son influence, lorsque je compare un Vaucrains et un Damodes, un Plante aux Barons et un Charmottes ou un Clos de la Maréchale et un Clos des Forêts. Les différences sont flagrantes et pourtant les uns et les autres sont pourtant si proches en distance : les sols et les micro-climats différent (influence des combes, présence de marnes, de calcaires de différentes époques, d'oxyde de fer, etc.).

Certes... mais est-on vraiment certain que les différences ne sont pas dues, du moins en partie, aux différences de conduite de la vigne, à l'âge des vignes, à la nature des clônes, aux rendements, à la vinification, etc... ?

Cordialement,

Hervé

herve2 écrit:

Certes... mais est-on vraiment certain que les différences ne sont pas dues, du moins en partie, aux différences de conduite de la vigne, à l'âge des vignes, à la nature des clônes, aux rendements, à la vinification, etc... ?

Cordialement,

Hervé

Pour continuer à parler de ce que je connais un peu, il y a une relative unicité de style, quels que soient les vignerons (Chevillon, Gouges, Liger Bel Air, Chicotot, Michelot...) sur des parcelles telles que les Vaucrains ou les Saint Georges qui sont des vins sérieux et telluriques qui nécessitent au moins 5 ans d'attente. Evidemment, les vignerons ont la capacité de choisir de rendre ces vins plus aimables et accessibles en jeunesse (ce n'est pas le choix des vignerons historiques) ce qui en change le profil mais ôte alors en grande partie la spécificité de ces vins qui se révèlent souvent magiques au vieillissement.

Par ailleurs, on peut m'objecter que certains Saint Georges sont plutôt accessibles en jeunesse et moins stricts ou puissants que le modèle communément admis, même si ils ont bénéficié d'une vinification classique. c'est vrai mais explicable, par exemple chez Remoriquet, par une différence d'orientation et de sols sur la parcelle (le vigneron l'explique).
Si on prend la côte des Boudots qui se rapproche de Vosne Romanée, les Nuits sont quelque part d'autant plus proches du soyeux des vins de Vosne qu'ils en sont géographiquement proches (avec des nuances en fonction de la teneur en sables). Les Argillats qui en sont les plus éloignés n'en conservent qu'un pâle reflet et dès qu'on traverse le Meuzin, on se retrouve dans les Procès et la Rue de Chaux avec des profils plus stricts et plus frais (il y a un couloir où le vent s'engouffre même si sur la Rue de Chaux, la faible épaisseur de la terre sur une couche de roche brute peut donner des vins concentrés, les années chaudes). 

On remarque aussi que ces spécificités (sur les crus cités ici et précédemment) ont une rémanence dans le temps : si on creuse un peu le sujet en remontant au XIXe siècle et au XXe, ces caractères sont souvent identifiés.

Cela étant, mon propos n'est pas de nier le profil multifactoriel des vins (vigneron, millésime, matériel végétal, etc), juste de souligner la réalité du facteur "terroir" (à mes yeux).

No Sport écrit:

Cela étant, mon propos n'est pas de nier le profil multifactoriel des vins (vigneron, millésime, matériel végétal, etc), juste de souligner la réalité du facteur "terroir" (à mes yeux).

Je pense que personne ici, personne,  ne renie la capacité d'un terroir à exprimer qq chose.
Moi non plus, et pour autant je fais sans doute partie de ceux qui ont la vision la moins "poétique" à ce sujet.

Pour autant, il faut ( il faudrait ) convenir qu'un biais extrêmement puissant existe:
Il consiste à ce que les choix humains en conduite de vignoble, de vinif, d'élevage, etc...soient fait dans le sens désiré, en appuyant les caractéristiques pré établies et attendues.
on rajouterai en supplément la capacité à distinguer ce qui devrait être plus visible que le nez au milieu de la figure, mais....à l'aveugle. Le test ne manque parfois pas de piquant pour les courageux participants qui s'y risquent, même des érudits des terroirs d'un AOC spécifiques.....

 

Il ne faudrait pas beaucoup de courage pour me prêter à cette dégustation à l’aveugle pour le simple plaisir de l’expérience, mais je n’aurai pas la prétention de prédire mon taux de réussite
Et j’admets sans difficulté le biais décrit même si je ne lui accorde pas nécessairement une influence aussi prédominante.
Je reconnais volontiers que le style d’un vigneron peut largement transcender le terroir (une expérience récente sur Gros FS par exemple) mais autre expérience récente , j’ai constaté que le cru Servoisine à Givry a une identité particulière quel que soit le vigneron. Toujours sur la côte chalonnaise, les vins sur sols calcaires ont un profil différent de ceux sur sols granitiques.
J’admets aussi par exemple qu’un élevage de 12 mois (choix du vigneron) ne donne pas le même résultat qu’un élevage de 18 mois mais on doit aussi admettre que tous les vins selon le sol et le climat ne supportent pas tous  un élevage long.
Bref, c’est un débat du style de celui de l’inné et de l’acquis qui ne supporte guère les certitudes absolues.
A disposition pour partager un verre
(
 

vinozzy écrit:

Bien. je n'ai lu que 4/5 pages de ce fil et une question subsidiaire me vient, non dénuée de malice, mais vous me connaissez ?
Voici : Avez vous eu l'occasion ces dernières années de boire des vins de Champagne que vous qualifieriez de vins de terroirs plus que des vins de vignerons, sans que j'oppose les 2 notions?
Je vous donne mon point de vue ensuite.
 

Il m'a semblé que les cuvées parcellaires du domaine R. Pouillon allaient dans le sens d'une recherche de la mise en lumière des différents terroirs du domaine. Je n'ai goûté qu'une partie de la gamme ceci dit.

Certes Agitateur, il y a les choix humains : plutôt que de parler de ceux qui font émerger le terroir il est plus simple de parler de ceux qui le masquent.
Une viticulture la plus respectueuse possible (et chacun y met ce qu’il veut derrière) pour avoir de beaux fruits sains permet des vinifications les plus simples. Et là le terroir donne sa mesure année après année dans des caractéristiques constantes.
plus le terroir est de qualité plus ces caractéristiques seront à un niveau élevé.
Mais une chose est certaine : seuls les grands terroirs donnent cette capacité unique de bonification avec le temps. J’ai dit bonification et non garde (ça le soufre sait faire )
Tous les vins peuvent être des vins de terroir si le travail laisse émerger le lieu.
Il ne suffit pas d’être un vin de terroir pour être un grand vin. Je reste pour la part accroché à ce concept  «  capacité » . A l’inverse d’une compétence, la grandeur est variable.

la vraie question est de savoir si un grand vin peut ne pas être un vin de terroir. Personnellement, je ne le pense pas ; ne serait ce que pour les raisons de bonification évoquées plus haut.

Alsace
Un vignoble au bord du rift.


theconversation.com/...

Je reviens juste sur ma dernière intervention.
Apres réflexion, le terme sui me vient le mieux pour la liaison lieu qualité , c’est « propice ».
j’ai inventé un mot « Propicité » pour décrire la capacité d’un lieu à donner des bons vins et si le bonhomme le permet, une notion de terroir.
C’est donc variable, plus ou moins important en qualité et en intensité.
25 ans de réflexion pour en arriver à ce dépouillement ! -)))

Propitiatoire ?

Sachant que la propicite ne sera que si elle est accompagnée du bon cépage, la bonne conduite, etc...et que ce n'est pas grave dans le marbre.

Exemple type cette année dans pas mal de coins: la propicite historique peut être dépassée par le terroir ingrat de la parcelle voisine,  qui par exemple cette année en étant plus froide et retentrice d'eau sera plus qualitative....