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CHEZ LE SEIGNEUR JU

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CHEZ LE SEIGNEUR JU a été créé par Loup

Une invitation et dégustation qui ont fait la joie de tous les convives présents chez Julien cette semaine. Point d’ascète autour de la table mais des gens de sourires et d’obligeance.

1/ Moscato d’Asti :
Servi à l’apéritif pour dénoncer ces manants qui prétendent que ce n’est pas là du vin. Ici en tous cas un vin élégamment parfumé et léger, d’une grande douceur. Délicieux et à recommander. Fera la joie de ma fillotte.

2/ Riesling Frédéric Emile de Trimbach - Vendange Tardive 2001 :
Un cru en deçà à ce moment de la soirée (apéritif ) et qui se présentera mieux ultérieurement. Légers accents métalliques et goudronnés.
Quelque peu pétrolé en bouche avec de surprenants amers. Parfums de citron plutôt banals et un sucre résiduel moindre mais bien perceptible dont on se demande ce qu’il fait là. Au final un cru dissocié.

3/ Vin de Table de Charles Hours – Cuvée Marie de raisins surmûris.
D’une belle couleur dorée et brillante. Nez exprimant un fort caractère agréable.
La bouche est tout à fait élégante, suave, puissante et longue. Les 15% portent très haut ce vin de grande originalité.

4/ Mâcon Pierreclos 2006 de Guffen-Heynens Cuvée : La Chavigne
Nez anisé, frais, senteurs de citron assez communes.
En bouche le vin exprime les fruits jaunes combinés à des arômes délicatement floraux. Sa présence aujourd’hui est moindre que lors des dégustations précédentes en raison de la jeunesse très probable du cru. A attendre quelques temps.

5/ Montlouis – Les Choisilles 2004 de François Chidaine.
Une nez épanoui, grand, avec des traces de vanille et de thé complexe du meilleur aloi.
La bouche est manifestement de race donnant un vin ambitieux dans le sens accompli du terme. Puissance, longueur, plénitude, charme manifeste caractérisent ce très grand cru qui doit servir de modèle bien au-delà de la Loire.

6/ Volnay Santenots 1979 de Chouet Solleiland :
Jolie couleur mais c’est bien le seul élément positif de ce cru. Vin oxydatif, acide, maigre, … Peut-être n’avons-nous pas su appréhender ce vin « trop vieux » et passé.

7/ Clos du Val 2005 de la Napa Valley :
Robe fringante, rubis jeune, bords clairs.
Nez évident de pinot noir, très gras. Bonne intensité.
Le vin dispense une belle fraîcheur et suite en bouche d’humus, de fruits rouges vifs tels la groseille. Côté salin mais bouche somme toute agréable. L’ensemble ne transcende pas plus que ça.

8/ Vin de Toro : Novellum 2005 :
Robe très profonde, lumineuse.
Nez complexe de coulis de fruits rouges.
La bouche qui prend le pas sur le nez en présentant moult qualités de corps, de suavité et de goûts, demeure d’une grande élégance. Un vin extrêmement agréable à déguster en l’état et pour un coût rare au vu d’une telle qualité. Un complet régal.

9/ Espagne Origine : à préciser - Terras de Luna 2004 :
Robe violine sombre, noire.
Le nez est profond délivrant de nombreux charmes fruités. Griotte, prune, cannelle. Le bois fin bien que perceptible développe l’élégance.
Un vin de belle structure, mûr sans excès, puissant mais encore tannique. Beau vin juteux, en devenir.

10/ Haut-Médoc : Château La Lagune 2003 :
Nez puissant, ouvert, splendide complexité.
Rondeur, exotisme, puissance contenue font de ce cru une splendeur. Jeune certes mais un vin habile et hautement distingué. Grand coup de chapeau. Ce ne sera pas le seul.

11/ Pomerol : Château La Clémence 2001 :
Noir.
Plein cassis au nez mais aussi doux pralin. Le tout hautement raffiné.
Bouche de vin dynamique, plein, long. Exotique. Grande finesse tannique et un ensemble parfumé de grande classe. Un équilibre idéal de tous les composants pour un vin qui porte fièrement le drapeau qualitatif bordelais. Superbe. Un vin confidentiel, pour connaisseur averti.

12 : Saint Emilion : Château Le Tertre Roteboeuf 1990 :
Robe sombre, bords sensibles
Nez ouvert de vin mûr et complexe.
Corpulent mais sans pesanteur. Douceur en entrée de bouche et texture veloutée dans son prolongement. Vin long qui s’ingère avec délicatesse. Des épices discrètes, cacao, fruité sur une structure parfaite. Un vin éminent. 3ème immense Bordeaux.

13 : Côteaux du layon -Faye. Quintessence du domaine de la Juchpie 2002 :
Une douceur pour finir en beauté notre périple. Vin nerveux, botrytisé. Pomme cuite, caramel fin. Vin plein mais cet soir-là un peu mou.

Un grand merci à Bénédicte et à Ju, follement généreux, sympathiques et passionnés. Merci également aux convives pour leur amabilité et leur entregent entre autres vertus. De bien beaux instants.

Patrick.

PR
13 Fév 2009 15:21 #1

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Réponse de arelate sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

9/ Espagne : Tierras de Luna
Il s'agit surement du vin de Bodegas y vinedos Luna Beberide
Vin de Castille et Leon, appellation Bierzo.
Appellation qui monte en Espagne d'après la chronique vin du quotidien El Pais.

Cordialement

Roger

Et de là nous sortîmes pour revoir les étoiles - William Styron
13 Fév 2009 19:31 #2

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Réponse de arnaudm sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

Nous n'avions pas eu la même impression sur le Tertre R. 90 en septembre dernier : lapassionduvin.com/p...

"Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur ". O.Wilde
16 Fév 2009 08:04 #3

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

Très joli compte-rendu.
Le Volnay 1979 a sans doute eu du mal à côté de vins très charpentés.


Cordialement,
François Audouze
16 Fév 2009 12:59 #4

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Réponse de Loup sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

Arelate.

J’ai tardé à te répondre car je pensais que Ju infirmerait ou confirmerait tes propos, mais il a eu fort à faire ces derniers jours avec un goret de 178 Kg. Tu as probablement raison en ce qui concerne ce vin du Bierzo ( en Galice si ma géographie du territoire espagnol ne me fait pas défaut). Merci de ta réponse, et tous cas un excellent vin qui a peut-être pâti d’être servi après Novellum 2005.

Patrick
Bonjour Arnaud.

Je pensais que ce vin de Tertre-Roteboeuf 90 ferait l’objet de contre-arguments divers, infirmant ou corroborant ma perception de ce soir-là. Avant d’amener cette bouteille, la lecture du sujet sur LPV m’avait fait douter. Qu’en penser, des avis que ton groupe de connaisseurs avait émis (plutôt réservés), de celui de Christophe Jallot (largement positif), etc… ? Le mieux était donc de juger sur pièce.
Mais avec des réserves d’usage d’autant plus certaines, que le plaisir obtenu avec les vins de François Mitjaville suit selon mon expérience, une courbe « sinusoïdale » déconcertante (avec Roc de Cambes principalement - pour Tertre90 il me faudra vérifier cette assertion).

Chez Julien, à l’ouverture, mes craintes semblaient fondées : le bouchon s’est cassé, les parfums du vin paraissaient bien classiques, une couleur « sans joie », et au final un sentiment de vin comme je ne les aime pas bien, c'est-à-dire sans caractère particulier. L’épithète « banal » était juste.

Mais après une bonne heure d’aération et malgré le lourd handicap de passer ce soir-là après La Lagune 2003 et La Clémence 2001, le Tertre-Roteboeuf 1990 a surgi tout autre. Ce sentiment n’est pas dû à mon seul romantisme mais la vue de la carafe annonçait déjà ce revirement. Les raisons en sont peut-être largement subjectives (un climat amical, l’esprit ouvert au plaisir, une bonne décontraction, le palais entraîné, …). Ce qui est établi, c’est que ce même large plaisir a été partagé par tous. Et à un degré remarquable. Nous étions tous enchantés sincèrement.

Faut-il cependant généraliser et prétendre que l’ensemble de la production de Tertre-Roteboeuf 90 est de cet acabit, je n’irai pas jusque-là. Mais pourquoi pas quand même ? Aujourd’hui cette bouteille était splendide à notre palais et à notre esprit, dans cet environnement. A confirmer donc, ce que tous nous espérons et ce que je te souhaite aussi.

Bien à toi.

Patrick

François.

J’ai pensé que nous n’avions pas su préparer ce vin qui se présentait pourtant encore bien habillé. Une plus longue aération aurait-elle permis de biffer ces défauts ressentis ? Je veux le croire et cela me procure d’autant plus de regrets. C’était Julien le maître de céans et je me mets à sa place quant aux modalités d’ouverture. Même si ce vin n’est pas très ancien il reste un témoin d’une époque toute autre et il est regrettable de ne pas avoir compris celui-ci à temps ou de le constater moribond. C’est toujours dommage de devoir dire « tant pis ». Ah ce spleen.

Puisque j’ai la main, j‘en profite pour saluer vos textes et interventions et ce dernier repas de la Saint Valentin. Romantisme perceptible que j’apprécie particulièrement. Félicitations si vous me permettez.

Patrick

PR
16 Fév 2009 14:52 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

Bonjour à tous,

Navré de n’intervenir que maintenant, mais comme le précise ci avant mon cher Loup, le cochon m’a donné un peu de fil à retordre et de fatigue...

Cette dégustation a été organisée au pied levé, un peu à l’arracher mais elle s’est parfaitement bien déroulée... Nous étions en petit comité bordelais de 8 personnes ce soir là, avec seulement 2 LPViens.

- Le vin espagnol évoqué ci avant est en effet de « bodegas y vinedos luna berberide » en Bierzo. Un excellent rapport Q/P comme l’on trouve si souvent en Espagne... Je le recommande largement.

- Le Tertre Roteboeuf 90 était tout simplement immense. La carafe l’a indubitablement amélioré et cela n’est nullement étonnant ! Il dépasse à mon humble avis Léoville las Cases ou Pichon Comtesse du même millésime dégusté il y a peu... Un grand bordeaux d’une grande précision et d’une expression intense, noble.

Cordialement,
16 Fév 2009 20:59 #6

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Réponse de arnaudm sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

Tertre 90 représente pour moi l'archétype du merlot rive droite moderne , ramassé en sur-maturité (extraverti jeune , d'où la note Parker !), dont l'évolution à malheureusement mangé le fruit et ne laisse plus que des tanins dissociés qui sèchent et de l'alcool !
Je (nous) suis (sommes) peut être passé à côté !?:?
A mon goût Las Cases 90 est d'un tout autre niveau (juste un peu en dessous de Latour 90 mais bien au dessus de Margaux 90 , pour situer ;)).

"Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur ". O.Wilde
16 Fév 2009 22:27 #7

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Réponse de Guest sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

Je ne dis pas que vous êtes passés à côté de ce vin, je pense plutôt que votre flacon n’était pas représentatif de la qualité du vin en réalité.
Je garde également un très bon souvenir de Latour 90. Pour moi, ce Tertre est dans la lignée (pour le situer enfin) ;)

Cordialement
17 Fév 2009 10:17 #8

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Réponse de charlesv sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

Julien,

Il n'est pas impossible que votre bouteille de Le Tertre-Roteboeuf 1990 ait été plus fraîche que celle que nous avons bue en Bretagne.

J'aurais toutefois tendance à évoquer le contexte.

Notre bouteille a probablement pâti d'être précédée par Margaux 1996 et suivie par Latour 1971 : Le Tertre-Roteboeuf 1990 fut une parenthèse rococo entre 2 édifices classiques.

" Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour une entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. " Jorge Luis Borges
19 Fév 2009 18:43 #9

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Réponse de arnaudm sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

Charles , c'est un peu comme le WE dernier avec la comparaison Chateau Margaux 90 et Clos Rougeard Bourg 90 !!! (:P)

"Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur ". O.Wilde
20 Fév 2009 08:16 #10

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Réponse de Guest sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

Bonjour Charles,

Ce que tu dis est très important je pense et il convient de le souligner. Je crois que l’environnement gustatif ainsi que le contexte de dégustation sont des paramètres majeurs à prendre en considération lorsque l’on apprécie un vin.

Certains crus souffrent d’être comparés, parfois parce que la comparaison est plus stylistique que qualitative.
Par exemple : comparer un Tertre Roteboeuf avec un Pavie-Macquin me semble logique pour dire si l’un est meilleur que l’autre ; ces deux vins appartiennent à la même appellation, ils sont tous les deux issus de sols plutôt calcaires et faits à partir de merlot. La comparaison « qualitative » semble alors judicieuse, surtout si le millésime est le même.
Par contre, comparer l’un de ces vins avec un Clos Mogador par exemple, est (il me semble) une toute autre démarche… La comparaison est alors stylistique et de ce fait très subjective car encore plus relative aux goûts de chacun !

Lors de cette soirée, Tertre-R a suivi la Clémence. Ces deux vins sont très différents d’une part en raison de leurs terroirs mais surtout en raison de leurs millésimes (1990 VS 2001). Incomparables !
Ceci étant, pour « analyser » ces vins je pense que le dégustateur doit faire fi de cet environnement trompeur, et se remémorer des vins bus comparables à celui apprécié au moment présent. C’est un exercice que je pense très difficile, où la mémoire gustative est mise à contribution et où malheureusement le dégustateur est mis en difficulté. La difficulté vient entre autres du fait que :
-1- Il faut déjà avoir bu ce genre de vins
-2- Il faut se souvenir des qualités ainsi que des lacunes relevées chez ces vins (au souvenir parfois embellis...)
-3- Il faut avoir envie de réfléchir au lieu d’apprécier tout simplement le nectar... 8-)

Dans le millésime 90 aujourd’hui à Bordeaux, mes meilleurs souvenirs datant de moins d’un an en vins rouges sont Angelus, Haut-Bailly et Latour, tous notés entre 17 et 18,5
Ces trois vins sont de styles différents certes, mais ils sont je pense assez comparables. Le Tertre-R vient s’ajouter à cette liste, et devance alors Giscours, Pichon Comtesse, les 3 Leoville etc.

Pour moi, en 90, Tertre-R est assez proche de Haut-Bailly, avec peut être une certaine mâche supplémentaire, mais ils ont tous les deux cette précision...

Il est clair que l’environnement du Tertre-R lors de votre dégustation n’a pas été un cadeau pour ce vin, 8-) cependant, j’ose penser que votre flacon n’était pas vraiment représentatif car vous n’auriez pas si mal apprécier ce cru...

Cordialement,
20 Fév 2009 10:11 #11

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Réponse de charlesv sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

Julien,

Je comprends votre argumentation sans y adhérer tout à fait. Comme vous, je vais essayer de peser mes mots sans volonté de polémiquer mais pour expliciter mon point de vue.

Dans ma très riche vie de buveur d'étiquettes, j'ai pu souvent comparer 2 ou 3 grands vins d'égale notoriété :-), à l'aveugle, puis les reprendre séparément et changer d'avis sur mes préférences.

Je me permets d'être péremptoire sur des vins lorsque l'écart qualitatif est considérable en comparaison et pris individuellement.

Arnaud a pris un premier exemple probant un peu plus haut. Un deuxième exemple toujours le WE dernier : Rayas 1990 / Barolo Cannubi Boschis Sandrone 1990. Superbe Barolo, mais évidence de grandeur dans Rayas, un vin parfait !

Est-il possible de hiérarchiser la perfection ?

Ce serait objectivement tout à fait illusoire bien sûr. En revanche 2 vins parfaits peuvent provoquer des émotions différentes. Ainsi, toujours le WE dernier, ma subjectivité m'a conduit à éprouver l'ultime jouissance avec un Richebourg DRC 1978.

" Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour une entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. " Jorge Luis Borges
20 Fév 2009 13:29 #12

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Réponse de Guest sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

Charles je vous suis dans votre raisonnement et partage votre point de vue.

"Hiérarchiser la perfection"... C’est finalement la subjectivité via les goûts de chacun qui permet de faire un choix et « d’ordonner » alors les vins ne pensez-vous pas ?

Cordialement
20 Fév 2009 13:41 #13

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Réponse de charlesv sur le sujet Re: CHEZ LE SEIGNEUR JU

Patrick, Julien,

Au-delà de la grandeur du vin, je souhaiterais célébrer l'amitié dans toute sa noblesse. Sur ce terroir-là, je pressens que nous nous rejoindrons.

J'ai mesuré l'incomparable privilège renouvelé que me réservait un ami.

En sirotant ce Richebourg DRC 1978, j'ai tutoyé la beauté ultime. Ce vin essentiel a immédiatement ouvert mon univers esthétique. J'ai écouté Albert Cohen me parler de Belle du Seigneur, j'ai vu Giotto peindre la Cappella degli Scrovegni, j'ai assisté à la représentation du Faust de Gounod (Giuseppe di Stefano) au Met en 1949. Quelle émotion de vivre une telle intimité avec pareils chefs-d'oeuvre !

Cette beauté, je la dois au coeur d'un homme pudique. Merci Jean-Luc, seigneur de Savoie !

" Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour une entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. " Jorge Luis Borges
21 Fév 2009 19:03 #14

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck