nash : Est-ce parce qu'ils sont plus fortunés que toi que ces acheteurs sont censés ne rien y connaître?
Je suis toujours très perplexe sur le rapport :
Très friqué = demeuré.

Si c'était si simple.... En moyenne il y a plutôt une corrélation avec la culture même si l'argent n'en est pas l'indicateur.

Bien sûr je regrette comme toi que certains acheteurs soient des spéculateurs. Mais les spéculateurs ne le boiront pas donc...

Nash te répondra sûrement Bebert qu'il est perplexe sur le rapport : très cher = meilleur ?

Bébert: non! Mais par contre il existe des gogos fortunés qui visent le plus cher et pas le meilleur. Tu connais peut-être Armand de Brignac? Un champagne sorti de nulle part, non millésimé, qui cartonne en boîte de nuit, vendu à 600-700 euros à Londres, qui ne vaut pourtant strictement rien. C'est un peu l'illustration de mon propos. Selon moi, on est donc en présence de types friqués qui n'y connaissent strictement rien.

Le plus drôle, c'est de voir les consommateurs de cette cuvée hésiter entre ce vin et du Cristal (cuvée déjà hautement surestimée): c'est un peu comme hésiter entre du Castellane et du Salon... Preuve que lorsqu'ils boivent Cristal, ils ne pigent absolument rien.

Ce sont des consommateurs très riches et attirés par le doré et le cher. Je pense donc que pas mal de bouteilles de CdA partiront chez des consommateurs de ce type.

Cher Nash, je pleure avec toi et je suis conscient de ce problème.
Mais ce n'est pas nouveau : des gogos mettaient déjà à table des Petrus de 7 ans d'âge pour leur réveillon parce qu'on leur avait dit que c'était le vin le plus cher du monde lorsque j'étais gosse. Je les imagine en train de s'extasier "Ah oui c'est vraiment exceptionnel" alors qu'un Petrus de cet âge est quasiment imbuvable

Mais bon la Champagne a super bien réagit en créant des parafoudres. Ceux qui payent cher "juste pour la frime" achètent Cristal, Armand de Brignac, Cartier, et n'ont pas entendu parler du C.d'A. - celui-ci pour l'instant est destiné aux amateurs, même si il est réservé aux plus fortunés d'entre-eux.
Un peu comme un Jayer, un TBA d'E. Muller et les Romanée-Conti.
C'est vrai que je suis vexé de ne pas en faire partie, mais j'admets sans hésiter que parmi ces riches amateurs, certains goûtent mieux que moi, les autres sont pour la plupart authentiquement passionnés.

Et puis l'argent coute tellement cher, qu'en sirotant mon "petit" Ayala 98 sur la terrasse au soleil, à défaut de prendre mon breuvage pour de l'ambroisie, je prends mon pied et je ne les envie pas

A écouter cette longue interview de Rémy Krug: clair, passionnant, intelligent. Digne de Krug

Merci beaucoup Eric, c'est à ne pas rater.

On y apprendra -si on ne le savait pas déjà-, qu'il fut un temps où se payer du Champagne était complètement inaccessible aux gens de notre condition, ce qui relativisera les critiques sur certains des prix actuels.

Dégusté avec de chers amis, une bouteille de Krug Grande Cuvée. Un excellent champagne qui nous a séduit, tant les uns que les autres. A n'en pas douter, ce ne sera pas la dernière. Que me conseillez vous, chez Krug, pour approfondir ma connaissance (débutante) de cette maison ?

Que me conseillez vous, chez Krug, pour approfondir ma connaissance (débutante) de cette maison ?

Krug 90. Le seul autre que j'ai goûté dans la gamme. A ce jour, certainement le plus beau vin bu de ma vie toutes couleurs confondues

Il y a le Rosé qui est un assemblage différent par rapport à la Grande Cuvée.

Sinon en millésimé, actuellement en vente tu as le 96. (à oublier dans le fond de sa cave au moins 5 ans pour l'apprécier vraiment)
Certain caviste on encore des 90 ou 95.
Pour conclure dans les millésimés le Krug collection 1985 c'est les deuxièmes sortie de cave d'un millésime qui est arrivé à maturité.

Après il reste le clos du Mesnil qui est une sélection parcellaire de Chardonnay.

Enfin bientôt sortira le Clos d'Ambonnay qui est une sélection parcellaire de pinot noir.

Le problème des 3 derniers sont les prix qui sont stratosphériques.

Le problème des 3 derniers sont les prix qui sont stratosphériques

Tu exagères! 3000 euros pour le Clos d'Ambonnay... Une broutille!

Soit l'équivalant de plus de 60 bouteilles Les Rachais 2002
Le choix est facilement fait pour moi.
Francis comment ça tu ne veux pas en vendre plus de 3 bouteilles par personne...

Mode pas sérieux ON
3.000 euros la bouteille de Rachais 2002 ...
je veux bien t'en réserver 6, dispo en septembre.
Prix HT ou TTC ?
Mode pas sérieux OFF

+ sérieux:
je ne vois pas bien le rapport et comparaison ?

Aussi,
Je suis toujours surpris que quand de grandes et belles cuvées rares de Champagne
arrivent à des prix proches - voisins de certains GCC de Bordeaux ou Bourgogne les gens s'en étonnent,
alors qu'il est considéré *plus dans la normalité* des sommes astronomiques
pour des grand vins - crus exceptionnels rares sans bulle ( Bordeaux, Bourgogne, ...) (?)

Krug (Salon, Bollinger, ...) est du niveau d'Yquem, Mouton, Pétrus, Haut-Brion, LePin, DRC, ...
pourquoi s'en étonner ?
Pourquoi cela vous choque quand il s'agit d'une grande et rare cuvée - millésime de Champagne ?

En toute amitié,

Ca n'a rien de choquant en soin... c'est juste hors de prix...

Ce n'est pas choquant en soit le prix de ses cuvées prestige. (toutes régions confondues)
C'est le choix du producteur de viser un certain type de client.
Mais pour le même prix on se retrouve avec une énorme quantité d'autres bouteilles qui sont plus qu'honorable. (ce qui est le cas de la cuvée Les Rachais)
Et ceci n'est que mon choix personnel de préférer acheter plus de bouteilles moins chère qu'une seul à ce prix.

Le raisonnement qui consiste à approcher le prix du Clos d'Ambonnay de celui des plus grands vins d'autres région pour cause de qualité est un peu bancal.
C'est uniquement pour cause de rareté.
Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Rémi Krug, qui affirme à qui veut l'entendre que toutes les cuvées spéciales de Krug ne sont pas meilleures mais simplement différents et certes souvent plus rares. C'est selon lui la seule explication de leur prix.

La notion de spéculation y est donc primordiale.

Ceci étant dit, avant de jeter la pierre à la maison Krug pour sa recherche de prix hallucinants, on peut se demander si la très faible production de ce clos permettra vraiment de s'enrichir considérablement. Une fois le bénéfice multiplié par le nombre de bouteilles vendues, je ne sais pas si le Clos d'Ambonnay arrivera au centième du bénéfice des Tariquet.

Coup de pub? sans doute. Volontaire? peut-être. Utilisation de procédés coupables par seul but d'enrichissement? faut pas pousser. La maison Krug a avant tout créé un champagne, une cuvée, et je ne doute pas un instant de son originalité très réelle. Cette cuvée avant toute autre chose, enrichit le monde du vin, et quand bien même je n'en boirai peut-être jamais, je suis ravi qu'elle existe.

Dire que les bouteilles de Krug sont hors de prix n'est pas une mise en accusation d'enrichissement personnel, simplement un constat.

La rareté a toujours été l'argument majeur de la chereté. Ne comptez donc pas sur moi pour crier au scandale.

En revanche, je me félicite de la création de cuvées (réellement) orignales, qu'elles soient rares ou non. Qu'elles soient abordables est évidemment plus appréciable...

Krug Grande Cuvée,

La première fois que je goûte ce vin. Bouteille offerte par un (généreux !) neveu. Je ne suis pas très champagne, mais face à la réputation de cette bouteille j'avais réservé son ouverture pour une grande occasion (anniversaire de mariage et achat le jour même de ma nouvelle maison...).

Ma déception est à la hauteur de l'attente que j'avais. Ce n'est évidemment pas mauvais, mais je ne lui ai pas trouvé un grand caractère. C'est fin, élégant, mais manquant terriblement de “souffle“. Un peu anodin. Nettement en dessous pour moi de Selosse ou de nombreux champagnes moins connus (et beaucoup moins chers !).

Philippe

Philippe,

Je trouve moi la grande cuvée le plus souvent de très haut niveau ...
J'ai du la goûter une bonne dizaine de fois, avec un plaisir haut de gamme renouvelé.

Je connais des dégustateurs avertis qui partagent cet avis !

Il est possible que tu sois tombé sur un flacon faible (cela m'est arrivé lors d'un repas sur Bordeaux) ... ou que tu n'aimes pas ce style (pourtant admirable de complexité, de finesse).

J'aurais dû ouvrir un Richard Leroy !

Philippe

Il est, à mon avis , très important que ce champagne ait quelques années (au moins) de cave .
Mes premières expériences m'avaient fait réagir comme Philippe .

Les mêmes bts bues 8 à 10 ans après : le jour et la nuit.

En même temps que le goût de Krug te viendra le goût du Champagne

Je confirme les dires du sage Raymond. J'avais bu une grande Cuvée il y 1 an et demi qui ne m'avait guère convaincu. Mais elle avait le défaut d'être relativement jeune.

Puis j'en ai rebu une plus âgée chez Loup, et là, j'ai compris qu'elle demandait à vieillir pour atteindre une complexité digne de cette grande maison. On n'est certes pas au niveau d'un Krug 90 (immense!),mais c'est toutefois d'un très bon niveau. Et plus dans l'esprit d'un beau vin à son apogée que d'un champagne.

Pour mes 30ans (décembre 2006) nous avons ouvert une grande cuvée en magnum que je gardais depuis 2001.
Ce Champagne a vraiment surpris tous le monde par sa fraicheur, sa finesse, nous nous attendions tous a quelque chose de riche, vineux et dense.
Ce champagne étais sur la minéralité, une belle bouche fraiche et bien tendu.
Ce champagne passe par des phases vraiment surprenante, et sa complexité lui permet de jouer sur différent tableau suivant les époques de sa vie ou on le débbouche.

Une bouteille dégusté (un peu à la vas vite) il y a peu ma parut fort maigre .

Pour les curieux le clos d'Ambonnay est arrivé les cavistes.
Plus de 3000€.

C'est pas si cher comparé à un Romanée-Conti vu la différence de temps en cave.
C'est le millésime 95. Soit environ 12 ans de repos sur latte.
Et après si il y a des clients pour acheter cela tant mieux pour eux et pour Krug.
Perso je me contenterai de bouteille mois cher. (Je n'ai pas les moyens )
Mais si quelqu'un veux partager une bouteille je ne suis pas contre.

DarthTux,

Je trouve la comparaison avec DRC plutôt mal trouvée.

C'est peut être pas la meilleur comparaison mais peu de domaine font des productions de luxe basé sur une seule parcelle avec des quantités aussi faibles et un tel prix.

Krug 1988 : 19,5/20 – 16/7/08
Olympien, magistral, intégral, étincelant. Il a tout : complexité, finesse, longueur, équilibre, liberté, pérennité …
Ses arômes munificents subjuguent et la qualité de sa trace gustative est assez indépassable. Vivement le faste renouvelé de la prochaine bouteille …

Champagne Krug 1988 (magnum) : 19/20+ - 14/10/06 (Veyrat)
Le vin, sans surprise encore sur la réserve, dégage des senteurs fines et distinguées,: fruits blancs, fleurs, café, noisette, citron lumineux, orange, beurre. Matière tramée, autoritairement ciselée, normalement très jeune (le millésime et le type de contenant), possédant une ardeur tellement prometteuse. De magnifiques amers accompagnent une très longue finale. Race fruitée, végétale et minérale (comme pour un grand vin de la Côte de Beaune), pureté ; un vin forcément compact, réticent, à attendre mais qui amène déjà un grand plaisir de dégustation.
Champagne Krug Clos du Mesnil 1988 (magnum) : 18,5/20 - 14/10/06 (Veyrat)
Expression plus incisive, butyrique, « blanche » (la sonate « blanc de blancs » du Clos vs la symphonie des assemblages, mais une sonate d’une grande complexité) : citron, pomme verte, jaune d’œuf, vanille, miel, froment, épices (genièvre : on verra ce bel écho avec la préparation de l’omble chevalier) et même une touche de safran. Le vin semble moins en place, plus tumultueux (du moins initialement car l’aération le clarifiera nettement). Il se déroule puissamment et se marie excellemment avec le poisson dans une harmonie de saveurs citronnées qui paraît finalement si évidente (avec, comme c’est le cas pour d’autres plats, une maîtrise de l’acidité époustouflante) !
Champagne - Krug 1988 : fév 2005 - restaurant l'esprit du vin à Albi
PP16,5 – LG17
- Nez gourmand : fruité, floral, brioche, citron, possédant un éclat assez immédiat.
- Bouche dense, fine, suave, peu dosée, dans laquelle pointent des notes fraîches d’orange et aussi quelques notes évoluées de champignon. Distinction certaine, structure assez tranchante (pour des arômes eux un peu plus languides), longueur et relative jeunesse (certains ont pensé à 1995).
- On n’a pas reconnu le vin si puissant (réservé mais au potentiel indéniable et à la minéralité conquérante) goûté lors du réveillon 2004 !
Champagne - Krug - 1988 : réveillon 2004
PP18 – LG18 (à terme)
- Le changement de catégorie est sans surprise spectaculaire. Distinction olfactive et rectitude gustative signent ce grand champagne, seulement à l’aube de sa vie. Notes de fruits rouges, de citron, de grillé et minérales très racées.
- Matière retenue mais noble, dense, minérale, dont l’austérité possède un aplomb incroyable. Alors bien entendu, le vin est encore un peu réticent.


Comme pour Climens 1988, nous sommes dans le monde des très grands vins ...

Je risque de me faire taper sur les doigts, mais franchement8-):

www.decanter.com/new...

Je vais me passer de commentaire..........

Merci, j'ai bien ri...

Luc

ICI aussi avec vu de l'extérieur.

Ca fait cher l'avant-première de Clos du Mesnil 98B)