P'titPhilou écrit: Eric, était-ce bien nécessaire ? Vous donnez le bâton pour que Luc vous batte...
Vous croyez vraiment?
Regardons de plus prêt.
Luc Javaux écrit:
Premièrement, ce n'est pas tout à fait vrai, et deuxièmement la démonstration de son efficacité suffit, nul besoin de connaître le mécanisme. Bizarre que cette nuance pourtant fondamentale échappe à tous ceux qui vomissent la science.
Bon eh ben on est pas couchés...
Dans mon premier post, je prends la métaphore du paracétamol ou du modèle standard pour précisément insister sur le fait que la science expérimentale n'a pas besoin de savoir pourquoi ou comment quelque chose arrive pour admettre son existence.
Voilà donc apparemment un point sur lequel nous semblons être d'accord avec Mr Javaux, bien qu'il y voit le contraire...
Profitons en il n'y en aura probablement pas beaucoup d'autres.
J'insiste sur le fait que tous les détracteurs des méthodes alternatives qui interviennent ici ne le font qu'en attaquant la forme et pas en se basant des résultats obtenus par de telle ou telle méthode, et ce par absence de définition de ce que pourraient être ces résultats.
Un système agricole est, de façon schématique, la mise en relation de 4 composantes :
- un biotope
- une population végétale souvent exogène
- de l'énergie
- un agriculteur
Dans le but d'obtenir une production agricole.
Juger de l'efficacité d'un tel système ne peut se faire qu'en regardant les taux de variations des paramètres caractérisants l'état de ces différentes composantes et du résultat à différents instants de l'évolution du dit système.
Plus explicitement, pour juger de l'efficacité de la méthode, on doit comparer à 2 moments l'état du système au regard du résultat obtenu, c'est à dire :
Dans quel état ce trouve :
- le biotope (par exemple le sol)
- la population végétale (la vigne)
- la ressource d'énergie (aie là ça commence à se compliquer - mais pour faire simple on va dire que l'essentiel de notre agriculture repose sur l'apport en solaire par le foliaire de la culture et sur l'apport en énergie fossile par l'energie mécanique fournie par le tracteur et les outils et les intrants utilisés)
- et enfin l'agriculteur .
Et pour quel résultat obtenu en matière de production.
Et je maintiens que personne ici ne place le débat au bon endroit c'est à dire ne fixe de critères de caractérisation ni des composantes du système ni du résultat à afficher, mais tout le monde s'en tient à attaquer la forme par exemple :
Luc Javaux écrit:
- Le dynamiseur : son effet sur la plante a-t-il été mesuré et si oui, quel est-il ? Es-tu certain qu'appliquer une solution non dynamisée n'aura pas le même effet et si oui, sur quelles bases peux-tu l'affirmer ?
- Le parallèle avec l'homéopathie maintes fois évoqué (entre autres par ceux qui pratiquent la méthode) : merci de me présenter le moindre début de preuve de l'efficacité (supérieure au placebo) de n'importe quel traitement homéopathique. Et encore une fois, je me fous de savoir comment ça marche, il suffit de me démontrer que ça marche.
- L'influence des astres : quelles méthodes sont utilisées pour la mesurer et quels en sont les résultats ?
Mais qu'est ce qu'on en a à foutre????
Mr Javaux ne s'attaque encore une fois qu'à l'orthodoxie de la forme de la biodynamie.
Je m'en contrefous que le dynamiseur ait une influence expliquable sur la plante, tout comme je me contrefous qu'on m'explique comment le paracétamol m'enlève mon mal de bu (je n'ai ni les moyens ni la classe de Mr Böttcher qui se soigne au blanc de blanc, au moins le Clos du Mesnil j'espère, pas de bulles roturières)
L'efficacité de l'homéopathie n'est absolument pas prouvée. Vrai et incontestable. Et alors qu'est ce que ça a à voir avec la BD appliquée à la vigne? Au mieux ça introduit un doute sur l'utilité d'investir 3000 balles dans un dynamiseur mais en quoi ça prouve que Mr Grisard ferait bien de changer de façon de faire?
L'influence des astres? Mais je m'en tamponne Mr Javaux. Qu'elle existe ou pas n'a rien à voir avec l'efficatité de la BD. Tout au plus avec la validité de la forme de justification qu'ont choisi les biodynamistes historiques mais en aucun cas avec l'efficatité proprement dite.
Toutes ces remarques n'ont trait qu'à la rationalité de la méthode, en rien à son efficacité.
Alors pour ce qui est du bâton mon cher P'titPhilou, je suis pas bien sûr qu'il soit dans les mains de ceux auxquels vous pensez...
Pour en revenir au paracétamol, puisqu'il n'existe toujours pas de description de son mécanisme de fonctionnement sur la douleur, rien n'aurait empêché son inventeur de décrire le mécanisme en question comme étant lié à la diffraction des rayons cosmiques sur l'aura de chaque malade.
Et si cette explication ne vous plait pas, ce n'est pas en attaquant l'inventeur sur son recours au concept plus que controversé d'aura que vous démontreriez en quoi que ce soit l'inefficacité du paracétamol.
Et pourquoi cela? : parceque le critère d'efficacité est clair (encore qu'entièrement lié à la formulation du niveau de douleur par chaque patient ce qui n'est absolument pas rationnel ni mesurable au demeurant...) : ne plus avoir mal.
Et l'hypothèse de la diffraction des rayons cosmiques sur l'aura ne sera infirmée au sens scientifique (acception de Popper du terme) que le jour où quelqu'un démontrera que :
- l'aura n'existe pas (pas le plus simple),
- si elle existe, que les rayons ne diffractent pas dessus,
- même si les rayons diffractent dessus, il n'y a aucune corrélation avec la douleur ressentie par le malade
- une autre explication corrobore les faits.
Pour aller au fond de la dialectique je vous accorde que l'hypothèse de la diffraction des rayons cosmiques sur l'aura est peu scientifique dans le sens ou elle est difficilement réfutable. Mais encore une fois cela ne remet pas en cause l'efficacité du paracétamol.
Mais il n'y a rien d'irréfutables dans les propositions de la biodynamie. Et si votre combat consiste à prouver qu'elle n'a rien de scientifique ,il suffit de vous y atteler (par l'expérience s'entant). Mais malheureusement pour vous et vos acolytes cela ne prouvera toujours pas qu'elle est inefficace
J'en reviens au fondement de mon intervention : c'est quoi "marcher" pour la BD ?
Quels sont les critères concernant le biotope que vous retiendriez les uns et les autres pour juger de l'effet bénéfique ou non de la BD comparée à une autre méthode de culture? la masse carbonée, l'azote fixée, la densité en mycchorises, la complexité bactérienne, l'absence de fossilisation, la polution par les métaux lourds (surtout en bio au passage), les carbamates et autres glyphosates dans les nappes phréatiques????
Et pour la population végétale : l'absence de viroses, de maladie du bois, le rendement en surface foliaire, la résistance naturelle aux parasites, la mortalité, la résistance au stress hydrique???
Idem pour la ressource energétique (combien de CO2 pour mettre au point et produire une molécule anti-botrytis, pour faire tourner des interceps à tire-la-Rigault - hé oui je ne suis pas un admirateur ni un applicateur gaga des méthodes de cultures du sol et je sais que leur application demanderait un peu plus de recul et de mesures de consommation d'energies fossiles)
Et le vigneron ? (les cancers bizarres de la génération qui arrive à la retraite c'est peut etre un peu plus important que l'influence du dynamiseur dans l'absolu et en tout cas nettement plus englobable dans le bilan de performance d'une méthode).
Et la production elle-même, vous proposez de la juger sur quels critères? Mesurables et chiffrables uniquement? Qualitatif aussi? en matière de tannins amers peut être? ou d'anthocyanes pas mûrs:D
Je ne vois rien dans vos commentaires éculés sur la validité de la dynamisation ou de l'influence des astres qui constitue le moindre petit départ d'une définition de critères d'efficacité de la BD.
Quand vous aurez fait ce travail de description de la performance et que vous l'aurez validé sur les autres méthodes culturales alors vous pourrez demander des comptes aux biodynamistes.
En attendant, et pour l'avenir de mes enfants (et pour mon plaisir d'amateur de vins aussi au passage), j'espère qu'il aura encore beaucoup de Michel Grisard, qui eux foutent les 2 pieds dans la merde pour trouver des solutions acceptables au regard de notre impact sur le futur de nos ressources, même si la rigueur de la formulation de leurs hypothèses de travail laisse à désirer sur le plan scientifique et même si, à l'éclairage des 20 années de ma vie passés dans des labos de physique en tant qu'étudiant puis qu'ingénieur, je suis sceptique sur un certain nombre d'explications de la part d'un grand bourgeois allemand qui n'a probablement jamais planté une carotte de sa vie.
Ciao.
PS Hé Mr Javaux, que je fasse preuve d'un manque de respect envers l'importance que vous vous accordez, c'est une chose et même probablement un fait.
Que vous l'étendiez à l'ensemble des geeks qui ont suivi les 2 dernières pages du fil sur Gauby, je vous l'accorde et je m'en excuse au près d'eux mais certainement pas de vous ni de vos coreligionnaires. Que vous permettiez de croire que vous êtes ici le représentant de mes clients, je trouve cela poilant, dérisoire et tellement représentatif la taille de vos chevilles électroniques que je vous recommande le bain de pieds à l'eau froide et dynamisée bien sûr...