Oui c'est ce que j'allais dire, Rhône sud s'en est peut-être un peu mieux tiré que le nord....

faut gouter une geynale 02 pour voir qu'on pouvait faire grand sur ce millésime

Laurent
arrête avec Robert Michel, Chave en 2002 c'est pas mal non plus:?
le Chave 92 goûté en 2006 à la Beaugravière nous avait laissé une très belle impression. Amène une geynale et on joue!!

R

Humm... dans ce que j'ai goûté depuis la sortie des 2002, j'aurais plus volontiers dit que le sud du Rhône nord s'en est le mieux sorti. Je pense en particulier à Cornas.
Plus au nord en "Rhodanie", pour le moment, je me souviens surtout de la Côte Rôtie de Stéphane Montez dégustée en juillet dernier : impressionnante de complexité et de maturité. Je me demande encore comment il a pu produire une telle merveille sur ce millésime !?!
Sur Châteauneuf, je me suis régalé avec Charvin à sa sortie, puis je suis passé à autre chose.

Phil
[size=x-small]désolé, je suis un tantinet hors sujet[/size]
[size=x-small]Edit : oups, Laurent a dégaîné plus vite que moi... je sors[/size]

Effectivement Geynale 2002 bu avec les Foreziens fut très belle...grand par contre faut pas exagérer, çà manquait un peu de matière et de fond. Disons grand pour 2002

le Chave 92 goûté en 2006 à la Beaugravière nous avait laissé une très belle impression. Amène une geynale et on joue!!

je confirme, je l'ai bu et l'avais préféré à rayas 92 en face de lui. très beau vin. désolé j'ai pas de geynale 92
désolé sinon...

Humm... dans ce que j'ai goûté depuis la sortie des 2002, j'aurais plus volontiers dit que le sud du Rhône nord s'en est le mieux sorti. Je pense en particulier à Cornas.

d'accord avec Phil, une fois de plus, mais la cote brune 02 de Jamet est très belle dans ce millésime.

Disons grand pour 2002

oui en effet, le problème c'est que les fois où je l'ai bue à l'aveugle, j'ai aussi trouvé ça grand, j'dois avoir un palais formaté à l'appréciation de la geynale 02
son élégance, sa pureté, sa classe, fait vite oublier la puissance de son millésime à mon goût. C'est un vin de parfum incroyable.

Donc peut-être avant tout un millésime intéressant pour révéler les vignerons talentueux, non ?
Jamet versus Montez en 2002, j'en rêve mais n'en ai pas en cave - la faute à 2001 et 2005 . Quid des crus guigaliens et autres stars de l'appellation ?

[size=small]Bon, c'est pas tout ça, on dévie grandement du sujet "Chave".[/size]
Phil

Je vous rapelle juste que dans le sud des gens sont morts suite aux pluies de début septembre 2002. Il est par exemple tombé plus de 300mm d'eau à Chateauneuf du Pape le 8 septembre (voir ici pour plus de détails). Une pluie est qualifiée de forte au-delà de 7,6mm/h (voir également ici ) soit 182mm/jour; mais normalement une pluie forte ne dure pas 24h!
Ce qu'à fait Reynaud en 2002 est tellement exceptionel qu'il en arrive à nous faire oublier que 2002 a été totalement dramatique en Rhône sud.

Ayant goûté le 2002 de Chave à l'aveugle absolu dans une dégustation sans thème il y a un an, j'ai cru boire un Bourgogne avec un style un peu austère (à la Confuron-Cotétidot). J'ai trouvé le vin très bon dans l'absolu mais plutôt du niveau d'un bon premier cru à 30E - donc déception par rapport à l'étiquette

Ralf

PS: les Bourgogne ont pris leur revanche en 2003, en singeant la Syrah

PPS: la Geynale 2002 est un vin à l'aromatique très intéressante mais je ne lui ai pas trouvé suffisamment de substance pour la considérer comme GRAND VIN - idem pour le très charmant super-rosé surcoté qui s'appelle Rayas 2002 ---- j'arrête la volée de bois vert:)-D

Tout dépend du point de vue.
Bien entendu qu'on peut trouver des vins plus grands que Chave 2002 ou Rayas 2002 pour moins cher.
Si on restreint la recherche à la même région et au même millésime, c'est déjà plus difficile. En ce qui concerne Rayas, on peut même parler d'exploit.
Et si en plus, on tient compte du fait que ne pas suivre sur ce type de millésime peut provoquer la fâcheuse conséquence de ne plus pouvoir se procurer les suivants, on achète sans rechigner et sans regretter l'argent investi.

Luc

Il est clair que pour les allocataires, 2002 est moins bon que les autres millésimes mais pas désastreux. Et avec un millésime moins bon sur dix (ou peut-être deux avec 2008) cela serait dommage de perdre son allocation.

Pour ceux qui comme moi n'ont pas de filon particulier, je pense qu'il vaut privilégier des millésimes nettement plus chers mais où le vin est vraiment à la hauteur de la réputation.

Pour rester dans le hors sujet on vient de faire une verticale de Fonsalette et, a l'aveugle, le 2002 est ressorti bien devant les autres millésimes...

(ou peut-être deux avec 2008)

non, ce 08 je l'ai trouvé superbe chez Chave.

Pour ceux qui comme moi n'ont pas de filon particulier, je pense qu'il vaut privilégier des millésimes nettement plus chers mais où le vin est vraiment à la hauteur de la réputation.

je pense tout l'inverse, chez les grands vignerons c'est l'assurance de pouvoir se faire plaisir plus vite à petit prix, parfois moins cher après quelques années que lors de la commercialisation, pour des vins qui surprendront souvent positivement les amateurs lors de dégustations à l'aveugle comme le rappelle Quentin.

la Geynale 2002 est un vin à l'aromatique très intéressante mais je ne lui ai pas trouvé suffisamment de substance pour la considérer comme GRAND VIN - idem pour le très charmant super-rosé surcoté qui s'appelle Rayas 2002 ---- j'arrête la volée de bois vert

tout simplement que ton goût privilégie la puissance à la finesse.

enzo d'aviolo écrivait:

---

> (ou peut-être deux avec 2008)
>
> non, ce 08 je l'ai trouvé superbe chez Chave.
>
Sur son Saint-Joseph, le 2008 m'a paru un peu en-dessous du 2007 et du 2006, mais je ne les ai pas bus en même temps mais au même âge !

> Pour ceux qui comme moi n'ont pas de filon
> particulier, je pense qu'il vaut privilégier des
> millésimes nettement plus chers mais où le vin est
> vraiment à la hauteur de la réputation.
>
> je pense tout l'inverse, chez les grands vignerons
> c'est l'assurance de pouvoir se faire plaisir plus
> vite à petit prix, parfois moins cher après
> quelques années que lors de la commercialisation,
> pour des vins qui surprendront souvent
> positivement les amateurs lors de dégustations à
> l'aveugle comme le rappelle Quentin.

Petits prix?? Chave 2002, c'est quand même 80-100E, non ? - contre 150 pour un 2004 ou un 2006 qui m'ont paru vraiment excellents. Et pour le prix d'un Chave 2002, on peut acheter plein de vins d'autres producteurs moins huppés (et encore) dans de bons millésimes - et plus vieux - largement supérieurs - Grandes Places 1999 de Gérin, par exemple ou une Blonde de Rostaing (sauf 1999) ou des Bessard ou des Gréal pour rester sur la colline.
La surprise positive est relative, par rapport au millésime - les commentaires pour les Fonsalette étaient plutôt mitigés et 2002 est sorti parce que c'était le seul vin ouvert - normal pour un petit millésime

> la Geynale 2002 est un vin à l'aromatique très
> intéressante mais je ne lui ai pas trouvé
> suffisamment de substance pour la considérer comme
> GRAND VIN - idem pour le très charmant super-rosé
> surcoté qui s'appelle Rayas 2002 ---- j'arrête la
> volée de bois vert
>
> tout simplement que ton goût privilégie la
> puissance à la finesse.

Traite-moi de buveur de Bordeaux et de vins australiens, tant que tu y es [size=x-small](même si c'est vrai que j'aime bien Peyre Rose)[/size]. Ah, ces buveurs d'étiquettes prêtes à tout pour défendre leurs chouchous -D

si aimer la geynale 02 de Robert Michel c'est être un buveur d'etiquette, alors c'est que les mots n'ont plus de sens. C'est pas une honte d'aimer les bordeaux ou les vins australiens, si?

Bien sûr qu'on peux forcément trouver des meilleurs rapport Q/P que Chave, je parlais bien sûr uniquement de petit millésimes en comparaison à des plus quotés chez le même producteur. tu as donné les prix toi même, ça fait une belle différence. la cote brune 02 de jamet je l'ai payé moins de 60 euros à 10 ans d'âge, pour le domaine, vu sa qualité, c'etait un bon rapport Q/P, même si cela reste un prix élevé.
chacun son truc, y a ceux qui n’achètent que les grands millésimes pour ne jamais les boire (ou toujours fermé et de s'en plaindre) et ceux qui boivent ce qu'ils achètent.

Laurent
je suis d'accord avec toi, toutefois concernant Chave et Rayas, ce qui est gênant c'est que ces vins, même en se ravitaillant à la source ont des prix élevés, j'en sais quelque chose!! Et comme dit Luc si on passe ce tour on risque de ne plus pouvoir "jouer" en direct. La question que pose Ralf avec une provocation "maladroite" est simple et "triviale":
est que l'on en a pour son fric? Pour Rayas la réponse est un oui franc et massif pour ce qui me concerne, pour Chave je suis plus mitigé et pourtant j'aime énormément ses vins. Les millésimes suivants et même 2008 ont permis de nettement refaire basculer la balance du côté positif, enfin ce n'est que mon avis
bonne journée
R

Et comme dit Luc si on passe ce tour on risque de ne plus pouvoir "jouer" en direct

je répondais au cas de figure des non allocataires (pour chave). quand on n'est pas allocataire, on achète indirectement, et là l'achat de petits millésimes prends tout son sens.
Pas bu chave 02, donc pas d'avis, mais je te crois si tu me dis que ça ne vaut pas son prix, mais d'autres le valent (et je ne parle même pas de la geynale 02, on va me trouver insistant )

Ralf relit cette Dégustation , tu verras il n'y a pas que des vins jeunes et fermés. Le niveau était même élevé.

Concernant Chave, le blanc en 2002 m'avait vraiment plu le rapport qualité prix en seconde main a 98 euros ne m'avait pas paru délirant.

Domaine Gérard et Jean-Louis Chave, Hermitage, 1997

ce midi sur un beau et gros canard simplement rôti, cet Hermitage de ce prestigieux domaine.
La bouteille est sortie de cave en début de matinée, débouchée à 10 heures pour être bue à 13 heures. J'en soustrais un petit verre que je goûte. Je fais de même avec l’autre bouteille prévue également (Gevrey 1er cru le Poissenot dans ce même millésime)
On commence par la bouteille de vin du Rhône. La robe est encore resplendissante avec quelques traces d'évolution. Le nez est pur sur le cassis avec quelques notes de bois précieux. La bouche est longue, tendue par une acidité qui prolonge le vin et invite à se resservir. Le vin est d'une précision aromatique d'école, la bouche est parfaitement ciselée. Du travail d'orfèvre.
Le Geantet à 10 heures m'a laissé penser qu'il constituait un sérieux challenger montre des signes "d'essoufflement" avec une précision nettement en retrait face au Chave qui à midi est le vin le plus accompli, le plus long. En un mot , le meilleur!! Je sais, on ne compare des pommes et des poires, mais bon....

Bonne soirée
R

Jean-Louis Chave Saint-Joseph 2004

Belle finesse pour ce vin, très " saint-joseph ". Les fruits sont présents, sans excés. Pas de " poivre " dans ce millésime.

A boire ou à garder quelques années encore.

Hermitage 1994 - JL Chave : bouteille bue au restaurant et c'était ma première découverte avec ce producteur mythique. Robe évoluée mais normalement pour un vin de près de 20 ans. Nez tout en finesse sur des notes sous-bois, de mousse mais aussi encore beaucoup de fruit (airelles, sureau, framboises). C'est moyennement épicé, c'est un vin délicat, subtil, qui demande à y retourner. Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé. Très belle bouteille en pleine maturité. Le tout servi sur un repas de rêves à l'Auberge de Cassagne. Une magnifique soirée comme je les aime.

Pierre

Je croyais avoir bu tous les "vieux" Chave là bas

Jean Louis Chave Hermitage 2008

Vin laissé en bouteille et bu au long du repas:

Un vin aux notes de cerise qui m'aurait presque fait penser à un gamay de très haute facture, l'élevage est imperceptible et les tanins ont la douceur caractéristique du millésime.
J'ai beaucoup aimé le soyeux de ce vin mais surtout sa simplicité et la modestie qui en émanait: le vigneron n'a pas essayé de compenser une éventuelle faiblesse du millésime par un élevage outrancier ou autre artifice.

Une philosophie de travail à laquelle j'adhère sans réserve, pour une bouteille de plaisir immédiat.
Un vin moins impressionnant que ceux du même millésime de Thierry Allemand, très beau travail tout de même.

Stéphane

je partage ton avis Stéphane, beaucoup aimé ce vin aussi, il évoluera bien, tout en finesse, sans fluidité et conforme à une belle et pure syrah nordiste.

Que veux-tu dire Laurent par "sans fluidité" ?

Merci,

Manuel.

J'ai compris pas trop dilué malgré un millésime difficile (2008 pluvieux en Rhône je crois!)

R

Ok merci Rachid. Je pensais aussi à ça, mais j'étais pas sûr. Si on est deux..

Manuel

même pas dilué du tout.

Bonjour,

sans vouloir polémiquer, ce CR irait très bien pour vin à 10/15 euros prix caviste, mais pour un vin à 100 euros prix caviste, c'est léger non ? Perso j'en ai 2 bouteilles et je ne trouve pas ce CR très engageant.
Non ?

Cordialement.

Sébastien.

stephvocel écrivait:

---

> Vin laissé en bouteille et bu au long du repas:
>
> Un vin aux notes de cerise qui m'aurait presque
> fait penser à un gamay de très haute facture,
> l'élevage est imperceptible et les tanins ont la
> douceur caractéristique du millésime.
> J'ai beaucoup aimé le soyeux de ce vin mais
> surtout sa simplicité et la modestie qui en
> émanait: le vigneron n'a pas essayé de compenser
> une éventuelle faiblesse du millésime par un
> élevage outrancier ou autre artifice.
>
> Une philosophie de travail à laquelle j'adhère
> sans réserve, pour une bouteille de plaisir
> immédiat.
> Un vin moins impressionnant que ceux du même
> millésime de Thierry Allemand, très beau travail
> tout de même.
>
> Stéphane