Et vue le nombre de millésimes réalisés en duo ( père/fils ), ce "nouveau style", et bien, il est ancien et c'est celui que le monde s'arrache ! Peut être bu trop tôt, vraiment trop tôt ?

Bien sûr , il est indiscutable qu'une évolution est intervenue . Les choses évoluent avec l'air du temps , les modes , les réactions des clients , le monde qui tourne trop vite ....celui qui n'avance pas régresse . Le style est indiscutablement plus flatteur , moins austère peu être . Mais très sincèrement je trouve cette légère évolution assez bleuffante ; la pureté , la tension et la puissance sont préservés ( et c'est l'essentiel ) , mais en même temps Raphaël a su introduire une touche personnelle à un style pourtant plutôt abouti .
Ce n'est évidemment pas facile aujourd'hui de conjecturer , mais je trouve à titre purement personnel que si au vieillisement cette légère évolution ne change pas la
donne , on va assister à une montée en puissance carrément hallucinante . Le même style , la même durée dans le temps , et en même temps des
vins plus faciles d'accès dans leur jeunesse . Seul le temps le dira , mais en attendant cette facilité d'accès stylistique aux vins du domaine risque encore d'accroitre la demande .

Arnaud nous sommes d'accord, ce soir un Bourgogne 2003, superbe avec ce grillé que j'adore, et une tension impressionnante pour le millésime!

Je suis convaincu que Raphael va amener sa patte, tout en conservant ce qui fait ce domaine une exception.
Didier

Bu au Japon, vin que j'ai apporté au restaurant :

Le Corton Charlemagne J.F. Coche-Dury 2003 que l'on me fait goûter, même horriblement chaud (horriblement veut dire : un peu, mais je suis en plein stress car je surveille comment on prépare ma bouteille), est d'une insolente perfection. Le vin blanc est une pure merveille. Il a la puissance et la légèreté, la force et l'élégance. C'est extrêmement rare de voir un vin qui combine aussi bien le passage en force avec un discours courtois. Il va sans dire que ce vin sera, dans notre voyage japonais, le premier et de loin.

Ce vin est l'image de la perfection faite de sensibilité. Il est divin sur les coquilles Saint-Jacques et s'adapte très bien au chorizo fort épicé. Le vin ayant trouvé sa température est impérial et l'expression qui lui conviendrait le mieux est : main de fer dans un gant de velours, tant il sait combiner puissance et finesse. Un tel vin est stratosphérique, et nous le placerons au dessus de la Mouline 1990 que nous avions classée première jusqu'alors.

Pour l'instant magique du bœuf de Kobe, qui est une entrecôte, Tomo l'a pris en tartare, malheureusement trop épicé, et je l'ai pris grillé. L'accord de la viande grillée, au goût de noisette, avec le Corton Charlemagne, est à s'évanouir de plaisir. C'est encore mieux qu'avec la coquille Saint-Jacques.

Bonjour François, j'ai bu ce Corton Charlemagne il y a 6 mois et effectivement exceptionnel, cependant bu en face d'un Chevalier 2000 de Ramonet, il a un peu souffert de la comparaison. Je pense par contre que 2003 sur ce domaine est très beau et surtout confirme que ceux qui sont bien fait se tendent actuellement et donnent de bien belles bouteilles.
Didier

Coche Dury Meursault 1er cru "Les Perrières" 2000: (carafé 1/2 heure avant)
Au début: Le nez est assez discret, sur des notes de poire un peu trop mûre, une pointe de fruits jaunes puis du coing, la bouche est structurée par une jolie tension, avec une jolie rondeur et une bonne longueur. Il m'a fait penser au style de certains vins que j'ai pu rencontrer au domaine Jacquesson, avec un peu plus d'ampleur et de densité tout de même.

Par la suite (environ 15 minutes après service), il va se dévelloper de façon importante, apportant plus d'ampleur au nez avec davantage de fruit et une complexité supplémentaire, et la bouche gagne également très nettement, en volume et en persistance qui devient vraiment très belle.

Très joli vin, beaucoup de plaisir là aussi (cf DRC).

Seum léger bémol, si j'ai imaginé un beau cru du côté de Meursault, je dois avouer une (relative) déception au dévoilement de l'étiquette, car le même cru en 2001 goûté il y a 2 ans au domaine m'avait laissé un souvenir beaucoup plus impressionnant. Encore trop tôt pour ce vin, ou la limite du millésime (encore une fois, toute relative à ce que j'ai pu déguster du domaine par ailleurs)?
Je ne sais pas. Je n'ai pas l'expérience nécessaire pour affirmer quoi que ce soit.

Bonjour à tous,
Domaine Jean-François Coche-Dury - Meursault 1998 :
grosse série mardi soir avec quelques compères marseillo-sudistes, dont un Domaine Jean-François Coche-Dury - Meursault 1998, carafé une demie heure.

Le nez attaque sur la réduction (çà sent le c** dira un des participants), le pétard à mèche justé éclaté, la poudre et des notes de grillé très intense...l'aération lui permettra de dérouler une gamme aromatique interminable sur le beurré, la cacahuète, le beurre de cacahuète puis viendront le tour des arômes floraux (fleurs blanches "fraiches" ) puis des agrumes (orangettes, pamplemousse) et enfin des notes exotiques accompagnés de menthol . Chaque fois que le vin est porté au nez, on a l'impression d'avoir un vin différent. C'est le rêve.

EDIT : d'ailleurs chaque fois que j'y repense et que je relis le CR je me rend compte que j'en ai oublié...

En bouche une attaque d'une très grande puissance et d'une très grande précision se présente. un gros "ouach" me vient spontanément au lèvre. derrière cette attaque la bouche se déroule sur des arômes minéraux (j'aurais bien dit "minéralité" ) d'une grande intensité, un véritable torrent de cailloux. La finale d'une longueur hors norme finit sur des arômes de noisettes fraiches et la légère amertume d'une grande distinction de l'écorce d'orange.

Ce quasi paradoxe de mélange de puissance extrème mêlée à la "réserve" et à la subtilité sont pour moi la marque des vins d'exception.

Les compères évoquent un grand cru de Leflaive, un premier de d'Auvenay dans une grande année alors qu'il s'agit "juste" d'un village dans une année difficile 1998 !!!! Une nouvelle preuve du côté "magique" des vins de coche dury.

Son seul défaut ?? les bouteilles ne font que 75 cl

Un gigantesque vin, tout simplement exceptionnel : 19/20

Ce "simple" Meursault village ,je l'ai goûté il y a trois semaines sur le millésime 2008 et c'est déjà tout à fait accessible(bien que gagnant sûrement à être attendu quelques années)signe du changement intervenu au domaine depuis.

jlj

Typiquement le genre de trucs qu'il ne faudrait pas me dire...

Goûté le "simple" bourgogne 2008 au mois de novembre, il était splendide (après aération). Regoûté plus tard, il était clairement verrouillé... Dans le cas du Meursault, je préfèrerais être prudent et attendre quelques années car il pourrait bien se refermer entre deux, ça me semblerait risqué.
Je ne suis pas sûr du tout que le "changement" soit si marqué de ce point de vue.
Mais les meilleurs connaisseurs du domaine pourront sans doute nous en dire plus.

Cordialement,
Pierre

J'ai près de chez moi un restaurant où les JFCD, selon les bouteilles, sont entre 100 et 150 €. Nous avons l'an passé décidé de laisser le chef faire selon son inspiration autour de ces vins. Quelle extraordinaire expérience : Meursault Villages, Rougeots, Perrières en succession et interversion; magique.

C'est là qu'on se découvre des vocations égoïstes pour garder le filon...

Remarque très intéressante!
Pour la seconde partie de celle-ci, il y a une rubrique "Bonnes adresses" toute indiquée...

Christophe

Bonjour

Je suis d'accord avec certaine chose, mais de là, à cautionner ceux qui racontent qu'en sortant de chez coche on vous attend pou vous racheter vos vins plus chers, je passe presque 2 fois par an, jamais cela ne m'est arrivé !
De plus, les prix annoncés pour le chardo générique et le meursault ne sont plus d'actualité depuis longtemps ...
Je connais un caviste qui est très sympa en Bretagne qui respecte les vignerons et qui a une sélection très complète sur les grands domaine et qui en vend sans abuser. Sa cave s'appelle La Cave du Bistro, il a un site: www.lacavedubistro.com
Pour info, j'ai dégusté hier un chardo 2005, à l'aveugle, impossible de le trouver en générique, merci encore au domaine Coche Dury pour ce grand moment...

Pinochio

Bonjour à tous,

une compil des avis d"un Domaine Jean-François Coche-Dury - Meursault 1998 (carafé une demie heure) bu à l'occasion de la dégust de LPV Grand Forez II

Moi :
Un nez s'ouvrant sur le thé, la cacahuète, le popcorn. La noisette sèche suit pour évoluer sur des arômes floraux (fleurs "jaunes"winking smiley pour enfin finir sur les agrumes (écorce d'orange), des notes miellés viennent compléter le tableau. C'est beau mais un peu moins complexe que le même 1998 bu il y a quelques semaines.Par contre la bouche, elle, se montre juste EXCEPTIONNELLE. Une puissance hors norme (le vin attaque avec une largeur et une intensité hallucinant) accompagnée par un tension gigantesque. C'est plein, large, long, tendu... Ce mélange de force, de tension et de longueur en font pour moi un vin magique : 18,5/20

Cedric 42120 :
beau nez présentant au premier abord des senteurs de thé puis des notes florales, miel et grillé.
Bouche d'une rare intensité avec une fraicheur sur les agrumes et un final pralin.
Mon premier Coche et trés bon souvenir. Trés Bien.

Jean Bernard :
Nez discret mais beau, sur l'amande torréfiée. Puis une grande complexité apparait, Nico nous fait remarquer le thé et c'est vrai y en a... j'ai une fugace impression de savon fleuri... et toujours les fruits secs. Dés l'attaque je dis "grand bourgogne" (à vrai dire je n'ai aucune expérience et bien peu de repères pour dis ça, mais dans mon imagination il y a de ça). Donc l'attaque est énorme dans sa largeur et sa puissance et ça se poursuit jusque dans la finale, assez longue. L'étiquette apparait et un grand sentiment de reconnaissance m'envahit pour la 2eme fois ce soir car dans la même soirée je découvre Humbrecht et Coche. THANK YOU VERY MUCH INDEED!!!

MarcC :
Sur le thé au moment du service, le nez va évoluer sur la noisette.
La bouche est (très) large avec un gras porté par une belle acidité.
En fin de bouche l'acidité ressort un peu plus.
La qualité de la structure est impressionnante, mais je l'ai trouvé un peu monolithique dans les saveurs.

Dandy :
Un nez de thé froid en effet. La suite est indescriptible pour moi, un bal masqué d'arômes qui resteront mystérieux, des réminiscences de parfums d'enfance au printemps. Et puis c'est large, ça prend toute la bouche et ça dure, ça dure. C'est large et généreux. En bref, une véritable claque pour moi.

Bonjour à tous,

J'essaye désespérément de joindre le domaine mais je n'arrive jamais à avoir quelqu'un au bout du fil

Quelqu'un saurait-il s'il y a des "horaires" durant lesquelles j'aurais plus de chance d'avoir une réponse?

Et savez-vous s'il est possible pour un "non-allocataire" de visiter le domaine?

il faut insister surtout en fin de matinée et comme ça tu pourras avoir ta réponse....... négative! comme le commun des mortels
idem chez rousseau, roumier etc... la vie est dure!
bon courage quand même
amitiés
bertrand

Et savez-vous s'il est possible pour un "non-allocataire" de visiter le domaine?
Je pense que tu as plus de chance de gagner à l'Euromillion, mais comme on dit "qui ne tente rien n'a rien !"

Bonjour
si les domaines comme ceux de Rousseau, Roumier, Raveneau et autres JFCD qui n'ont pas à proprement parler de véritable structure pour recevoir les visites, acceptaient toutes les demandes, je pense qu'ils ne seraient pas beaucoup dans les vignes et n'auraient plus grand chose pour remplir les bouteilles que les amateurs veulent acheter.
Nous devons comprendre qu'il ne faut pas systématiquement harceler ces vignerons méritants mais essayer quand l'occasion se présente (au restaurant surtout) de déguster leurs vins.
Bonne soirée

Je pense que tu as plus de chance de gagner à l'Euromillion, mais comme on dit écrit:

En même temps, 100% des gagnants ont joué

Mais peut être qu'un allocataire serait prêt à m'amener avec lui lors d'une de ses visites?

Herbey 99 met en evidence une des particularités de le Bourgogne ; les plus grands pinots et Chardonnay de la planète , quelques familles qui ont au fil des générations ont acquis une maitrise du terroir exceptionnelle , et une production limitée avec parfois moins de 40000 bouteilles pour alimenter la terre entière ! Personne n'a la solution . Et je peux vous garantir que les intéressés n'en jouissent pas forcément au degré que l'on pourrait imaginer . Ce n'est pas logique de leur en tenir rigueur ......à fortiori ceux qui restent raisonnables en prix et qui ne profitent pas de cette notoriété !

il reste à savoir si c'est le système des alloc qui a crée la demande (ce que je crois en partie, c'est un magnifique coup marketing), ou l'inverse. Et plus on en parle, plus la demande augmente, faire partie de l’élite de ceux qui en font partie attisant les courtisans.

Le domaine produit des grands vins, c'est une évidence. Mais être prêt à tout pour en goûter ou en obtenir quelques bouteilles a quelque chose de pathétique... Comme si c'était l'unique source pour se fournir en grands chardonnay bourguignons !

Denis

Entièrement d'accord avec Denis que ce soit Coche ou un autre domaine du même type et je dirais d'autant plus que l'on débute dans cette passion, car commencer par vouloir absolument devenir allocataire alors qu'il y a tant de choses à découvrir et des domaines prometteurs qui deviendront des domaines phare, c'est vraiment dommage.

C'est la demande qui a engendré les allocs ; et pas le contraire . Il y a des domaines aujourd'hui qui mettent en place ce système parce que les clients plus anciens se plaignent de ne plus avoir de vins à acheter alors qu'ils sont clients depuis longtemps . (Boisson par exemple ) .
Les seuls qui aujourd'hui font monter artificiellement les prix c'est à ma connaissance le château d'Yquem......faut pas confondre ! Mais il ne faut pas le dire ......

mouais, disons que cela arrange tout le monde car une fois le système en place et bien connu, le domaine est tranquille à vie tant qu'il ne dilapide pas grossièrement le niveau qualitatif, et ainsi, pas de petits millésime ou l'on a du mal à vendre, car sinon plus d'alloc et hop on rend la demande captive! bien joué!

Une des caractéristiques de ces quelques domaines qui engendrent cet interêt c'est la régularité assez métronomique dans la qualité, il en va de même pour Chave par exemple. Le recul permet de juger un domaine en comparaison aux autres. Coche n'est pas le plus mauvais à ce jeu-là. Cela ne me pose pas de gros problèmes d'acheter tous les ans quelques bouteilles chez eux! Ni de goûter chez d'autres moins médiatisés, ni même de leur acheter du vin.
Bonne soirée

dans les deux cas cités c'est incontestable, mais combien de domaines bourguignon où pourtant les alloc fonctionnent ont une telle régularité.

"Les seuls qui aujourd'hui font monter artificiellement les prix c'est à ma connaissance le château d'Yquem......faut pas confondre ! Mais il ne faut pas le dire ......"

Je n'ai pas compris. Premier degré, vraiment

Yquem est facilement trouvable, que ce soit en primeurs ou même après.
C'est une des seules cotes qui n'a pas vraiment augmenté sur cette dernière décennie passée.
Et le prix (comparativement aux autres premiers, bien sûr; pas dans l'absolu) est relativement bas, surtout pour le travail effectué.

Pourquoi Yquem? Ou pourquoi Yquem plus qu'un autre?

Eric.

Mieux vaut passer à autre chose ....:)o

Alors digression close, car le topic n'est pas le bon de toutes façons.
Moi je voulais juste une réponse, intéressé que j'étais.
Ai-je manqué quelque chose? Autre forum, ou MP si tu veux, mais je suis curieux et naïf de nature

Eric.