J'ai goûté il y a quelques semaines le résultat d'une bien malheureuse contamination de source extérieure sur plusieurs cuves, goûtées dans l'ordre décroissant d'apport de TCA.
On considère souvent le seuil de détection par l'homme autour de 1.5 ng/l, mais la matrice "vin" influe fortement: un vin léger et peu aromatique sera vite marqué, alors qu'un vin puissant et très aromatique couvrira plus longtemps ( en C° ) le TCA.
Ici, la matrice était puissante, et à l'origine très aromatique ( rouge ).

De mémoire et à peu de choses près, ce qui a été goûté allait de 5 à 1.5 ng/l en passant par 3 et 4 ng ( la quantification a été faite ).
A 5 ng/l, le vin était dur, le nez quasi muet, et pour autant on ne peut pas dire que ça empestait le "bouchon" comme on l'observe parfois même à 30 cm du verre.
Et puis cet impact diminue au fil des C° décroissantes.
A 1.5 ou 2 ng/l, il fallait savoir qu'il y avait contamination, mais il parait que le vin était bien mieux avant ( je veux bien le croire ). Plus intense, plus net, et plus plein et rond en bouche.

Bien sûr, sur un blanc sec ou un rosé, l'impact aurait été sans doute encore plus dévastateur.
Sur un rouge jeune et solide, on peut supposer que la concentration se situe bien au delà de 5ng/l quand le vin pue dès le bouchon sorti de la boutanche, ce qui a dû nous arriver à tous.

agitateur écrit: J'ai goûté il y a quelques semaines le résultat d'une bien malheureuse contamination de source extérieure sur plusieurs cuves, goûtées dans l'ordre décroissant d'apport de TCA.
On considère souvent le seuil de détection par l'homme autour de 1.5 ng/l, mais la matrice "vin" influe fortement: un vin léger et peu aromatique sera vite marqué, alors qu'un vin puissant et très aromatique couvrira plus longtemps ( en C° ) le TCA.
Ici, la matrice était puissante, et à l'origine très aromatique ( rouge ).

De mémoire et à peu de choses près, ce qui a été goûté allait de 5 à 1.5 ng/l en passant par 3 et 4 ng ( la quantification a été faite ).
A 5 ng/l, le vin était dur, le nez quasi muet, et pour autant on ne peut pas dire que ça empestait le "bouchon" comme on l'observe parfois même à 30 cm du verre.
Et puis cet impact diminue au fil des C° décroissantes.
A 1.5 ou 2 ng/l, il fallait savoir qu'il y avait contamination, mais il parait que le vin était bien mieux avant ( je veux bien le croire ). Plus intense, plus net, et plus plein et rond en bouche.

Bien sûr, sur un blanc sec ou un rosé, l'impact aurait été sans doute encore plus dévastateur.
Sur un rouge jeune et solide, on peut supposer que la concentration se situe bien au delà de 5ng/l quand le vin pue dès le bouchon sorti de la boutanche, ce qui a dû nous arriver à tous.

Bonjour,
D'où venait la contamination?
Y-a-t-il des solutions pour le vinificateurs/vignerons dans ce cas de figures? Écorces de levures ou charbon par exemple?

Contamination pour un outil de prestation externe à la propriété.

Il n'y a AUCUNE solution décrite dans les pratiques autorisées, donc à partir de ce moment là, il n'y aucune solution tout court.....

Yoannc écrit: charbon par exemple?

Je vais développer, c'est un bon cas d'école sur la législation en oenologie, et il est très probable que ces subtilités soient à des années lumière de ce qu'imagine le consommateur, même le LPVien avisé.
Considérez aussi que c'est une version raccourcie et pas totalement exhaustive.

Il existe 2 types de charbons:
- le décolorant, qui se trouve en // être aussi doué en général d'un certain pouvoir désodorisant. Il n'est employable que sur blancs, pour détacher.
- le désodorisant, utilisable dans un cadre précis et encadré, et donc aussi le seul utilisable en rouge, avec les contraintes suivantes:
* utilisation sur moûts et vin en fermentation ( donc c'est rapé entre noel et les vendanges suivantes )
* dose maxi 100 gr / Hl
* enregistrement sur la cahier de chai, le registre. La déclaration préalable n'est plus d'actualité, mais c'est un produit surveillé donc le vendeur est tenu d'avoir une liste nominative des clients ( demande possible de temps à autres par les services de l'état )

Les conclusions pratiques sont donc les suivantes, et cumulatives:
- on ne peut pas traiter une cuve qui aura au préalable été enregistrée comme étant terminée en FA
- de toute façon si on achète en février, c'est suspect a minima, dirons nous
- la traçabilité doit correspondre avec les achats, en qté et sur une période autorisée. Si tout n'est pas utilisé, il vaut mieux que les stocks soient aussi physiques, c'est un produit sur lequel un phénomène d’évaporation passera mal face aux fraudes...

Sur la santé et la qualité du produit:
Il n'y aucun risque sanitaire, pour personne.
Soyons clair, du charbon a haute dose, ça n'a pas une adsorption ultra sélective. Ca démonte le vin, qui n'en ressort vraiment pas grandi. Les dégâts collatéraux sur tout l'aromatique sont non négligeables.

Conséquences juridiques:
Si on envisage de traiter un vin bouchonné en cuve avec du charbon - pour répondre à la question de yoannc - il est probable que ce vin soit déjà sec, FA terminée. Même en automne, son utilisation sera de fait non autorisée, et donc prohibée.
Il y au moins un cas assez récent d'un viti qui est passé en correctionnel pour traitement de mauvais goûts en dehors des clous juridique, avec condamnation à l'appui. ( achat en mars, stock zéro au moment du contrôle et traçabilité sur le registre inférieure à la qté achetée )
L'usage hors des clous est considéré par le législateur, en gros, comme un améliorateur: ça engendre un produit corrompu, non conforme avec le pedigree supposé ( AOC ).

A force d'aller batifoler le dimanche matin à Chavignol, de passer devant chez COTAT sans jamais voir la porte s'ouvrir, et pour faire plaisir à mon camarade de jeu, j'avais décidé d'ouvrir en ce dimanche 14 juillet ma première bouteille du Domaine. CAILLOTTES 2009
10 ans de garde me paraissaient raisonnables, pour cette première
La couleur est limpide, le vin brillant d'un beau jaune clair.
Le jus est cristallin, pur, plutôt anisé . La matière est belle avec toutefois une petite pointe de chaleur malgré une température de service proche de 8/10°C
Malheureusement le doute du premier nez se confirme en bouche. Il y a du bouchon.
L'aération, le carafage, le passage au Scello-Frais n'y feront rien . C'est mort de chez mort.
La bouteille de secours s'est révélée à son niveau . Un COMPTE MARC 14 de l'ami JULL.
Les copains y que ça de vrai

Déshabillez-moi, déshabillez-moi
Oui, mais pas tout de suite, pas trop vite
Sachez me convoiter, me désirer, me captiver

Cliquez ICI

Industrie
Amorim se diversifie dans les bouchons en verre !

www.vitisphere.com/a...

Guillemot Michel-Michel Viré-Clessé Quintaine 2016
Irrémédiablement bouchonné, un crève cœur, un vin que j'apprécie tant ;-)

Un style que je n'avais pas trop apprécié sur 2 ou 3 expériences. Il me restait une bouteille de ce Chemin Blanc 2016 de Nicolas Maillet et vu que j'ai lu qu'il fallait mieux boire jeunes les vins du domaine, j'ouvre cette bouteille sans enthousiasme...et bim, bouchon. Le destin peut-être...d'autant que son remplaçant est bien bon. Un mal pour un bien en fait

Anjou Blanc, domaine Mosse, 2015
Magnum

Magnum acheté chez un caviste bien connu du XIVème arrondissement de Paris il y a 4 mois environ.

Conservée en cave souterraine, de bonnes conditions.

Bouchon assez long, non imbibé. Hélas, il a quand même bien fait le boulot niveau transfert de molécules...

Diablement bouchonné, irrécupérable malgré 24h de carafage.

Magnum amené pour un repas dans la belle famille... voilà voilà

Ouch, les boules !

Quand ça tombe sur le format Magnum, c'est vraiment double peine.
Car on perd un vin d'une plus grande valeur.
Mais plus encore, on foire dans les grandes largeurs un mot plus rare qu'à l'accoutumée.
Et ça, c'est irremplaçable !

Un Château des Tours 2012 récemment.
Le prix n'est pas affolant mais l'attente est grande...

jlj

En effet, la frustration est exponentielle
C'est ma première expérience véritablement presque vexante.
Du coup j'ai un Chamois du paradis 2015 en magnum, achetée au même endroit, j'ai un peu peur.
Je suis tenté de l'ouvrir prochainement. Infanticide non ?

De mon temps, pour boire un canon, un tire-bouchon suffisait !

Mais dans l'futur de la startupworldcompanie, bientôt, faudra un téléphone.........



www.mon-viti.com/fil...


Oui, je sais, je suis un vieux schpountz qui comprend rien au monde!

Notre Claudius, il vieillira jamais !

www.theatlantic.com/...

Nous nous serions bien passé de ce satané bouchon, pour cette Côte Rôtie 1999 de chez Jamet

3 bouteilles du millésime 1989 impactées au cours de la dernière session Turonne:
Château GAZIN, Domaine HUET - CLOS DU BOURG 1ère trie, et FOREAU Réserve.

Pas un fort goût de bouchon, qui empêchait le vin d'être bu, mais plutôt une touche déviante.
Sur 18 bouteilles cela fait une statistique pas géniale.

retour d'expérience

www.lapassionduvin.c...

Retour de Bourgogne hier soir, et vilain bouchon (plus au nez qu'en bouche d'ailleurs...) pour un Chassagne Montrachet 1er Cru Morgeot Fairendes 2015 Morey-Coffinet ...

Très rare sur ce domaine il me semble.
En tout cas, j'en ai bu une rafale depuis plus de 10 ans et pas souvenir d'un vin bouchonné.

Tout à fait Arnould. C'est également la première fois sur le domaine. Je l'ai signalé à Thibault, qui nous la changera l'an prochain

Une deuxième bouteille de chez René Bouvier bouchonnée sur 2016, après le Marsannay Finage il y a quelques mois, cette fois c'est Fixin Crais de Chêne. Dommage la première bue était très sympa, mais la c'est l'évier qui en a profité. J'avais fait un mail au domaine pour le Marsannay, j'hésite a récidiver vu que je n'avais jamais eu de réponse... enfin 2 sur 4 bouteilles sur 2016 de ce producteur ouvertes ( et 3 autres en cave) ca me semble dépasser les 2-5% de risque, après l'échantillon est un peu faible pour être représentatif, mais l'échantillonneur est agacé...

Petite mésaventure sur un COUTET 2002....
La méche s'enfonce sans résistance et ressort une chapelure de bouchon.
La partie en contact avec le vin reste compacte mais affreusement élastique, caouchouteuse.
Malgrés ça le vin reste encore buvable mais manquant cruellement de fraîcheur et de peps pour relever la liqueur.
Effet millésimes...les paires ne sont pas reputer les meilleurs les 2 dernières décennies.

Petite anecdote qui m'a fait sourire:

Il y a quelques semaines je commande 3 Riesling différents sur Idealwine pour découvrir un peu ce vignoble qui m'est vraiment inconnu.

Déjà sur les 3, il y en a un qui s'est transformé en Gewurztraminer GC entre mon passage de commande et la réception de cette dernière. Soit. Après tout, je ne connais pas ce cépage, ça donnera l'occasion de voir ça plus tard.

J'en bois une, Riesling Évidence 2016 de Gustave Lorentz qui m'a bien plu.

J'ouvre donc la 3ème bouteille dimanche soir, Les Éléments 2017 de Bott Geyl. Le nez offre des similitudes avec le Lorentz mais avec un petit truc qui me gêne. Ne connaissant pas trop ces vins, je me dis que ce n'est rien, un style un peu différent, un peu plus abrupt. En bouche, attaque agréable, déroulé un peu rond/suave et tendu à la fois. Par contre la finale, purée, qu'est-ce que c'est pas agréable. Des relents de vieux cartons desséchés et une âpreté asséchante des plus insupportables. Je laisse la bouteille de côté, et plus tard, la deuxième tentative s'avère encore plus atroce. J'identifie ça comme étant un problème de bouchon pour ma part. Enfin c'est l'image que je m'en fais.

Bref, sur 3 Riesling, j'ai pu en boire qu'un quoi...

Des relents de vieux cartons desséchés et une âpreté asséchante des plus insupportables.

Goûts chlorés, cartonnés + amers secs en finale, aucun doute, le barrage de TCA a encore frappé !

Décidément, y’en a vraiment marre !

Impossible de récupérer bearer token (consumer)

Pas de bol ... le bouchon devait être collé car jen ai débouché pas mal de ce type et jamais eu aucun soucis

Récemment eu un exemplaire de Clos de l'Hermitage 2014 bouchonné. Une première avec ce domaine devenu Clos jean Alesi depuis quelques millésimes.

Ah non merde, pas mon Charlemagne !
Corton Charlemagne 2008 de chez Rapet
A l'ouverture, un goût de grenier. J'espère que ce soit une sorte de réduction et que l'aération améliore le vin
4h plus tard, la grimace de ma femme vaut tous les CR du monde
Pour la science j'en ai un peu servi à Gaétan et Gérard au début du repas qui ont pu constater que plus tu le fais tourner dans le verre, plus les mauvais goûts dominent.
Heureusement c'est un achat direct au domaine.
Je les contacte demain.

USA
Cayuse attaque en justice son bouchonnier et réclame $3.5 Million après la contamination de son millésime 2015 !

www.winespectator.co...