Martinez

C'est fou ce que les bas débris d'un Haut-Brion peuvent engendrer comme tristesse.

Jmm

Je préfère le haut débit d'un baryton

et moi les bas résille aux hauts talons

Vince2

Etais-ce un vrai margaux 1900??!

A l'ouverture à 17 heures, la grande déception, c'est le Haut-brion blanc 1936 qui dégage une puanteur quasi insoutenable. Je crois n'avoir que rarement rencontré quelque chose d'aussi intense dans le camphré, le chimique, le médicamenteux.

Quasiment assuré que le Château Haut-Brion blanc 1936 sera imbuvable, je commence à parler du vin que j'ouvrirais pour le remplacer, pour lequel j'avais fait modifier la présentation des ravioles. Aussi quand on me sert le vin, une stupéfaction se lit sur mon visage. Comment ce vin que j'avais définitivement condamné peut-il avoir totalement effacé ses mauvaises odeurs ? Et ce qui est étonnant, c'est que le bouchon (posé sur la table) a gardé ces senteurs affreuses, que le vin a su gommer.

C'est un miracle de plus qui montre l'extrême capacité des vins à ressusciter. Le vin est agréable à boire, son parfum est magique et le restera longtemps dans le verre vide, mais c'est sur le final que l'on sent que toutes les blessures n'ont pas été guéries. Avec les ravioles et surtout le bouillon, ce vin crée le plus bel accord du dîner. C'est pour cela qu'il recueillera des votes, ce qui me semble inouï.

voilà un CR qui devrait plaire a Luc

cdlt.

Bien entendu qu'il me plait ce CR...
C'est clairement dans ce type d'intervention que je préfère lire François Audouze, qui nous démontre ici ce qu'il peut apporter de positif au forum.

Luc

Je n'ai pas eu la chance d'une résurrection sur le Haut-Brion 1969 bu hier. (rouge)
Non qu'il ait eu un défaut, de mauvaises odeurs ou autre, mais simplement que le vin était sans intérêt, équilibré, faisant son âge (à quelques années prés, tout le monde l'a placé juste à l'aveugle) et plutôt typé Graves, sans que j'y retrouve le boisé habituel de beaucoup de Pessac, mais le bois dominait un peu trop malgré l'âge - bref une bouteille qui n'avait pas de défaut semble-t-il, bouchon en bon état pour l'âge.
Le vin, certes, donnait du plaisir, mais était écrasé par le simple Gevrey 93 qu'on a bu un peu plus tard.
Il y a un mythe qui dit que les grands châteaux réussissent aussi les années moyennes (je me rappelle c'est vrai du 92 plutôt réussi chez Haut-Brion, ou du 74 correct malgré le faible millésime), mais ce mythe a été bien malmené par cette expérience hautement décevante.
Evidemment personne ne l'a placé sur un 1erGCC; une des convives a même avancé l'hypothèse d'un vieux Languedoc (me connaissant et sachant que c'est mon genre de mettre un pirate de cette sorte).

Bu ce dimanche un Haut-brion 1961. Repas anniversaire des 50 ans d’un ami.
Bouteille achetée chez un marchant de Londres bien connu, quelques mois auparavant. Servie sur de l’agneau « 3 ways ».
Niveau : excellent, 1cm sous le bouchon.
Bouchon : attaqué sur la presque totalité de la longueur moins 5 mm…. Extraction difficile, l’extrémité se casse, extirpée petit à petit avec l’aide d’un couteau… Operation stressante!
Ouverture juste avant de servir, notre hôte n’ayant pas voulu prendre le risque d’une ouverture plus tot.
Robe : superbe, d’une étonnante profondeur.
Nez : premier abord très marque par un fumé qui domine. Au fur et à mesure de l’aeration, devenant bien plus complexe et équilibré. Tres séduisant, de grande classe....
Bouche : la aussi nette evolution en cours de repas, d'assez rectiligne va prendre de la largeur, plus ample en bouche. Ce qui marque c’est l’incroyable longueur / persistance en bouche due a une imposante trame tannique, qui, oserais je dire, me parait cependant un peu anguleuse….
Un peu déçu globalement, le nez étant bien supérieur au corps…. Comme souvent !
Evidement impossible de savoir comment cette bouteille a été conservée au fil du temps….
Aurait du etre ouverte bien avant le repas.

En tout ca bien supérieur au Lynch-Bages 1961 bu au cours du même repas….

Merci pour ce beau compte-rendu.
C'est sûr qu'il aurait fallu l'ouvrir 5 heures avant et cette ouverture précoce, au lieu de mettre en péril le vin, l'aurait renforcé, si on avait pris garde de ne aps carafer.

avec les outils que j'utilise, on récupère le disque du bas du bouchon qui normalement ne remonte pas avec un tirebouchon classique.

Haut-Brion 1961 a l'un des plus beaux nez que je connaisse, surtout en magnum. Le nez est d'une perfection extraordinaire;
Du fait d'ouvertures plus précoces, j'ai des souvenirs nettement meilleurs de ce très grand vin.

François,
J’ai évidement fait allusion à vos conseils éclairés, que j’ai d’ailleurs partagés avec cet ami et experimentes positivement auparavant. Tout à fait d’accord qu’une aeration lente lui aurait fait le plus grand bien.
Le nez était vraiment magnifique, bien supérieur au corps. Cela ne m’a pas trop gêné car je suis très sensible au nez d’un vin. Je reste parfois, et suis hier resté, le nez scotché à mon verre !!!!
Eric

PS; pour le bas du disque utilisez vous un bi-lame?

J'ai mis ma réponse sur le compte rendu du Lynch Bages 1961.

On peut voir comment je fais ICI

Quelques images.....

img854.imageshack.us...

Quelle robe pour un vin de 50 ans !!!

img98.imageshack.us/...

Bonsoir à tous,

Petit CR de dégustation d'un Haut Brion 1986 bu ce soir pour l'inauguration de ma cave à vins !
Bouteille ouverte et carafée 3h avant...
Couleur encore très soutenue sur le violet-cassis.
Nez explosif qui démontre une étonnante jeunesse qui se confirme en bouche avec une attaque puissante. Sur la longueur il s'éssoufle légèrement mais j'ai trouvé cette bouteille magnifique...
Nous avons ensuite dégusté Latour 82 (je ferais un CR au bon endroit demain8-)) et ce Haut Brion n'était pas ridicule !
J'ai beaucoup, beaucoup aimé !

Amélie

Chateau Haut-Brion, Pessac-Leognan 1970 :

Robe évoluée mais encore très sombre, moka. Nez sur le fumé, tabac, sous-bois qui nous fait partir sur un vieux millésime et sur Bordeaux.

En bouche, le vin est encore vivace avec de jolis tanins qui sont encore bien décelables, les arômes de fruits noirs, de fumé et de champignon. Il y a une belle trâme et (encore) une belle longueur pour ce vin qui reste dans le registre de la finesse avec une finale très légerement acidulée qui apporte de la fraicheur.

Très très jolie bouteille.

salut JB
il semble que les haut-brion de ces années là (années 60 et 70) aient des bouchons qui ne tenaient pas trop la distance (souvent des niveaux très bas)
celle de la bouteille que tu as dégustée, ou se situait-il ?

Quasi parfait. De mémoire très légerement imbibé (1cm).

Bonjour

Dégusté ce w-e un HB 1990 avec ma femme. J'avais acheté 6 bouteilles à mon oncle il y a quelques années. J'en ai donnée une à un ami, échangée une autre et bue 2. La 2ème impression est identique à la première il y a quelques années (3-4 ans je pense) : EXCEPTIONNEL ! ITout dans ce vin est fabuleux. Nous avons aimé le fait que le côté animal n'est pas encore trop présent ce qui me fait dire qu'il est parfait à boire maintenant (n'étant pas grand fan des vieux vins). Le côté cuir et fruits à noyaux (confit) est fabuleux. Nez hors du commun, longueur en bouche magnifique, éuilibre parfait. Si je devais noter ce vin je dirais 99 ou 100 parce que je ne vois pas pas un seul bémol. Un immense privilège !!! (Bu ce vin avec une côte de boeuf dans la cheminée, un beau mariage :-)

thierry

Moustik écrivait:

---

> Bonjour
>
La 2ème impression est identique à
> la première il y a quelques années (3-4 ans je
> pense) : EXCEPTIONNEL ! I
> thierry

Ouf j'ai eu peur que tu dises : DÉCEPTION !!

Si je devais goûter UN bordeaux ca serait celui-ci sur ce millésime.....ton enchantement me rassure. J'apprécie ton 100-1.

seb

Bonjour
Merci pour l'avis sur les 90, moi je ne les ai pas encore goûtées.
Quelqu'un a - t - il goûté récemment du 85 et du 93 (année de mon mariage donc approvisionée bien que moyenne)?
Merci
DD

Bonjour,

Que pensez-vous aujourd'hui du Chateau Haut-Brion 1994, qui a 17 ans maintenant.

Plus haut...

Haut-Brion
1985: une belle surprise: le fameux nez fumé des Graves, très soyeux, velouté, un vin délicieux.
1995: plus structuré. Jeune, de la garde, moins original.
2005: très jeune, très aromatique, mais dans ce millésime riche sans la précision aromatique des Graves. Faudra attendre.

Bue au cours de la dégustation suivante il y a une semaine :

Champagne rosé Bollinger 2002, avec des galettes de pomme de terre : 17,5 / 20
Châteauneuf du Pape blanc Beaucastel 2007, avec des filets de rouget marinés : 17,5 / 20
Riesling Trimbach "Frédéric Emile 375ème anniversaire", avec une choucroute de poissons : 17,5 / 20
Côtes du Rhône Gramenon "La Sagesse" 2005, avec une terrine de porc à la catalane : 16,5 / 20
Australie Henschke "Henry's seven" 2005, avec une terrine de porc à la catalane : 18 / 20
Charmes Chambertin Dominique Laurent "Vieilles vignes" 2001, avec un tatin de cèpes : 15 / 20
Pomerol La Croix de Gay 2001, avec un filet d'agneau : 17 / 20
Pessac Léognan Haut Brion 1988, avec des brochettes de canard au poivre de Séchuan : 18 / 20
Rivesaltes ambré Château Les Pins 1995, avec un bleu de brebis et un Ossau Iraty : 15,5 / 20
Muscat de Beaumes de Venise Domaine Durban 2005, avec des tartelettes aux fruits d'automne : 16 / 20
Vouvray Pinon 1ère trie 2003, avec des petits cakes à la framboise et au miel : 15,5 / 20

Haut Brion 1988

La robe est étonnamment jeune !
Le nez est puissant et dévoile une belle complexité : fumé d'abord puis balsamique, chêne, cassis et sous-bois.
La matière est belle en bouche, sans être démonstrative, car c'est la finesse et l'extrême élégance qui dominent. Côté arômes, le fumé l'emporte largement sur un fond fruité secondaire. L'accord est bon sans être grandiose avec le canard au poivre de Séchuan.
Un Haut Brion d'un grand classicisme : bravo tout de même à l'ami Bernard qui l'a trouvé à l'aveugle. C'est un grand vin mais assez nettement au-dessous du magnifique 1990 bu il y a 18 mois. Et dire que 1989 est paraît-il encore meilleur …

Jean-Loup

Jean-Loup Guerrin écrivait:

---

> Bue au cours de la dégustation suivante il y a une
> semaine :
>
> Champagne rosé Bollinger 2002, avec des galettes
> de pomme de terre : 17,5 / 20
> Châteauneuf du Pape blanc Beaucastel 2007, avec
> des filets de rouget marinés : 17,5 / 20
> Riesling Trimbach "Frédéric Emile 375ème
> anniversaire", avec une choucroute de poissons :
> 17,5 / 20
> Côtes du Rhône Gramenon "La Sagesse" 2005, avec
> une terrine de porc à la catalane : 16,5 / 20
> Australie Henschke "Henry's seven" 2005, avec une
> terrine de porc à la catalane : 18 / 20
> Charmes Chambertin Dominique Laurent "Vieilles
> vignes" 2001, avec un tatin de cèpes : 15 / 20
> Pomerol La Croix de Gay 2001, avec un filet
> d'agneau : 17 / 20
> Pessac Léognan Haut Brion 1988, avec des
> brochettes de canard au poivre de Séchuan : 18 /
> 20
> Rivesaltes ambré Château Les Pins 1995, avec un
> bleu de brebis et un Ossau Iraty : 15,5 / 20
> Muscat de Beaumes de Venise Domaine Durban 2005,
> avec des tartelettes aux fruits d'automne : 16 /
> 20
> Vouvray Pinon 1ère trie 2003, avec des petits
> cakes à la framboise et au miel : 15,5 / 20
>
> Haut Brion 1988
>
> La robe est étonnamment jeune !
> Le nez est puissant et dévoile une belle
> complexité : fumé d'abord puis balsamique, chêne,
> cassis et sous-bois.
> La matière est belle en bouche, sans être
> démonstrative, car c'est la finesse et l'extrême
> élégance qui dominent. Côté arômes, le fumé
> l'emporte largement sur un fond fruité secondaire.
> L'accord est bon sans être grandiose avec le
> canard au poivre de Séchuan.
> Un Haut Brion d'un grand classicisme : bravo tout
> de même à l'ami Bernard qui l'a trouvé à
> l'aveugle. C'est un grand vin mais assez nettement
> au-dessous du magnifique 1990 bu il y a 18 mois.
> Et dire que 1989 est paraît-il encore meilleur …
>
> Jean-Loup

Je ne savais pas que le corps humain était capable d'ingurgiter tout cela....:

Dans tous les cas très belle dégustation...J'ai gouté avant hier le rosé de Bollinger dont je trouve le style très particulier.

Je ne savais pas que le corps humain était capable d'ingurgiter tout cela....

Rassure-toi, c'était en toutes petites quantités, genre amuse-bouche (verrines, petites cassolettes, cuillers, ...).
C'est ma chère et tendre qui excelle dans ce genre d'exercice et nous essayons de trouver ensemble les accords.

Amitiés oenophiles,

Jean-Loup

perso j'ai gouté un 66 l'année derniere, aromes de fumé classique du cru, tres bonne mache. Vin a peine fatigué, a boire dans les années a venir...

Haut Brion 1990

Un petit message pour dire que j'ai eu la chance de gouter ce vin, et que le souvenir restera longtemps gravé car ce fut un grand moment :

Pas de prise de notes sur le moment, mais un vin d'une finesse et au touché incroyable. Nez sur des notes fumées, bois noble type sental, et bien plus encore. La bouche est extrèmement souple et d'un équilibre incroyable. La noblesse des arômes inspire un grand respect. Le cuir et des notes boisées d'une grande finesse accompagne un fruit mûr encore bien présent.
Une très grande bouteille, d'une buvabilité extrème malgré l'opulence des fragrances dégagées.

19/20

Ma-gni-fi-que François !

Sans doute un rebouchage ? Mention sur le bouchon ?

Haut-Brion 1998 1/2 bt

nez d'abord variétal ... sur le merlot dis-je à l'aveugle
superbe texture veloutée en bouche ...

ne se révèle réellement que 15 heures (oui 15 h. ) plus tard

le nez de Péssac-Léognan racé avec cette touche fumée, du cèdre et du fruits fascine
en bouche, texture de velours, concentration impressionnante, précision, élégance et finale interminable

grand vin et magie bordelaise: qui est capable en assemblage bordelais de produire un vin aussi concentré et aussi élégant à la fois ?

à passer en carafe longtemps à l'avance, sinon l'on risque de passer à côté

merci Denis