Je rajoute une belle photo envoyé par Cedric le temps de leur visite.
 

Rayas : Dégustation sur fût du millésime 2021

Les cinsaults de Fonsalette
C’est une première pour moi. 
Nez sur la fraise, la cerise et liqueur de cerise
On reconnaît  immédiatement la patte reynaud 
Pas mal de fruit et une pointe vegetale quand même 
J’ai bien aimé

Le reste 2021
j’ai adoré : du fruit, tres floral, c’est onctueux, raffiné dans la dentelle, …
Pas du tout de verdeur … 
Beau millésime sur le fruit, la fraicheur 
Cependant j’ai zéro  recul sur les vins de reynaud dégustés  aussi jeune.

Les grenaches de Fonsalette
Nez de fraise, de fruits rouges, orange sanguine
En bouche c’est tres abouti j’ai cru que c’etait pignan
Top

Les grenaches de Pignan
Encore un cran au dessus … J’ai adoré 

Les grenaches de Rayas
Cœur et couchant 
J’ai trouvé le nez superbe, fruit délicat, un arome de fraise
En bouche cela m’a fait pensé aux amoureuses de mugnier. Une trame acidulée interminable, soyeuse, delicate, légère et evanescente
Wow
Levant
Nez plus puissant, plus demonstratif 
En bouche c’est puissant, large, plus tannique.
J’ai trouvé la longueur moyenne 
Wow
Les 2 vins sont complémentaires 
Le melange des deux sera indescriptible 

Fonsalette syrah 
J’ai moins aimé, mais d’une manière générale j’aime moins fonsalette syrah.
 c’est tres beau quand même en 21 avec une matière plus dense, plus épicée et plus fermée aussi

Bonsoir
Quid des rendements?
La coulure doit être désormais une épreuve récurrente, comment ont été des 2 dernières récoltes?

Agnès C écrit:

Bonsoir
Quid des rendements?
La coulure doit être désormais une épreuve récurrente, comment ont été des 2 dernières récoltes?

 

La question des rendements a été posée et « il a botté en touche en disant c’est variable, il faut accepter le fait de ne pas avoir de recolte ou très peu. Il y a des années chaudes puis froides puis chaude. c’est cyclique »
 

LPV Grenoble

Château Rayas, Chateauneuf du Pape, 2006 (blanc)
Robe encore claire, Nez marqué par du "végétal frais" type fenouil.
La bouche est puissante, portée par un amer marqué et l'alcool.
L'équilibre est sur le fil, dans le sens où l'on sent que c'est maîtrisé, mais que les curseurs sont un peu à bloc.
Très grande longueur, il y a une forme d'élégance mais ça manque de "fondu".
Globalement dominé par le Chidaine, Bournais, franc de pied 2009
Très bon
Marc

francois999 écrit:

Agnès C écrit:

Bonsoir
Quid des rendements?
La coulure doit être désormais une épreuve récurrente, comment ont été des 2 dernières récoltes?



 

La question des rendements a été posée et « il a botté en touche en disant c’est variable, il faut accepter le fait de ne pas avoir de recolte ou très peu. Il y a des années chaudes puis froides puis chaude. c’est cyclique »


 

Je ne me rappelle plus qui a cité des rendements qui pourrait être autour de 5 à 15 hl à l'hectare. 
L'un de ces voisins ( yannick ferraud ) a parlé de rendement vers 15 hl pour ces CDP

NB : la photo publié par stephane est issues de la parcelle du domaine ferraud les raisins bleus 
  

Salut François 

Lors de votre visite Yannick Feraud était présent ?

JRU83 écrit:

Salut François 

Lors de votre visite Yannick Feraud était présent ?
 

Il n’était pas présent.
Mais il est venu nous chercher à la sortie et on a fait une visite de ses vignes. puis une degustation.
Très intéressant, complémentaire et m’a permis de mieux comprendre certaines choses.
Faut que je prenne mon courage à deux mains et fasse un CR. 
 

Château Rayas rouge 2006

Le rouge de la Saint-Sylvestre.
Ouvert à 10h30, épaulé à 14h30, carafé à 20h.
Début de la dégustation à 23h.
Au moment d’épauler, la robe se montre très translucide, le nez dissocié et la bouche fluette.
Au début de la dégustation, la robe s’est assombrie tout en restant diaphane.
Le nez se montre intense, entre fraise écrasée, céleri, bois précieux, pain d’épice, orange sanguine, mûre.
Bouche élancée, fraîche, avec une pointe acide qui allonge le vin. Densité assez impressionnante pour un vin qui, à la première impression, semblait si maigrichon.
A l’aération, le vin gagne encore en densité, il s’épaissit.  La bouche explose. Elle se montre épicée, tapissante. Comment un vin aussi clair peut-il être aussi épais en bouche ?
Vin juste ingérable, devenant un véritable golgoth à 01h30 du matin, soit 15h après son ouverture. Il devient quasi opaque, d'une densité assez folle tout en restant aérien.
Les herbes de Provence et la concentration le localisent au sud mais la fraîcheur, la compacité de finesse lui donnent sans conteste un air bourguignon (niveau grand cru évidemment). Et quelle évolution au fil des heures. Le vin fluet du début s’est mué en monstre de densité, épicé, long, épais.
Le nez développe des notes de cassis, de citron confit, speculoos.
Chaque minute, l’aération semble donner encore davantage d’épaisseur et de marqueurs à ce vin, sans conteste encore loin de son apogée.
Herbe fraîche, chocolat, Grand Marnier. L’un des nez les plus complexes et vibrants que j’ai croisé.
Au final, un vin hors normes, très largement au niveau de sa réputation qui est pourtant très haute.
L’année s’est bien terminée et a très bien commencé. 

Cordialement,

Hervé

Superbe! Merci pour ce magnifique compte-rendu détaillé.
Du coup, quelle serai tes recommandation optimal d'ouverture? On te lisant j'ai l'impression que 24h ou même les 48h (comme le veux la coutume) serai l'idéal? C'est juste un peu effrayant pour moi les 48h ...

Dom

Dom post= écrit: Superbe! Merci pour ce magnifique compte-rendu détaillé.
Du coup, quelle serai tes recommandation optimal d'ouverture? On te lisant j'ai l'impression que 24h ou même les 48h (comme le veux la coutume) serai l'idéal? C'est juste un peu effrayant pour moi les 48h ...

Dom

Bonjour Dom

Je n’ai jamais ouvert 48h à l’avance, mais je confirme pour les 24h. Expériences tout à fait similaires à celle d’Hervé. A l’ouverture le vin est presque maigre, en tout cas très fin, couleur claire, transparente. 24h après, ce n’est plus le même vin ! La transformation est spectaculaire.

Thien

tht écrit:

Dom post= écrit: Superbe! Merci pour ce magnifique compte-rendu détaillé.
Du coup, quelle serai tes recommandation optimal d'ouverture? On te lisant j'ai l'impression que 24h ou même les 48h (comme le veux la coutume) serai l'idéal? C'est juste un peu effrayant pour moi les 48h ...

Dom

Bonjour Dom

Je n’ai jamais ouvert 48h à l’avance, mais je confirme pour les 24h. Expériences tout à fait similaires à celle d’Hervé. A l’ouverture le vin est presque maigre, en tout cas très fin, couleur claire, transparente. 24h après, ce n’est plus le même vin ! La transformation est spectaculaire.

Thien

Dom, comme le dit Thien, le changement est spectaculaire (on peut même dire radical), entre l'ouverture et la dégustation. Mais quant à savoir si 48h seraient mieux que 24 !!! 
Ce qui est sûr, c'est que ce n'est clairement pas le type de vin à sortir à la dernière minute ou à déguster sur 5 à 10 minutes à l'aveugle, sous peine de risquer fortement de passer à côté.

Rayas, c'est un peu comme un soufflé : c'est toi qui l'attends, pas le contraire !!! 

Cordialement,

Hervé

Merci à vous 2 pour les détails. Ouais ca fait depuis Feb.2009 que je les attends et vos comptes rendus m'ont données trop envie d'en ouvrir une 
 

Château Rayas 2008 - Châteauneuf-du-Pape
Ouverte pour le réveillon de Noël
Robe cerise.
Nez magnifique de complexité mêlant la confiture de fraise à la menthe poivrée, les épices du Souk, la cerise et les agrumes confits.
La bouche est une caresse où l'on retrouve ce côté fruité-épicé.
L'attaque est fraîche, apaisée et délicate. Puis la matière déroule tout en souplesse par vaguelette, juste tonifiée par une légère note végétale qui lui amène une profondeur supplémentaire et autre dimension en le sortant du registre uniquement fruité-doux.
La finale est très longue sans être hyper présente, un peu comme une empreinte laissée sans crier gare.
Vin sublime de par l'émotion procurée.
 

Château Rayas 2000, Châteauneuf-du-Pape



La robe est particulièrement légère et tuilée. 
Le nez est frais, floral.
En bouche aussi, c’est le floral qui est en avant avec l’orange amère et une pointe de fraise en arrière fond.
Le vin est en finesse, près qu’évanescent et fait son âge voire plus.
C’est le Rayas le plus léger que j’ai bu mais ça va bien à mon pdf.
Très bien ++

 Château Rayas - Châteauneuf du Pape 2007

Robe rubis, légère évolution.
Nez de fruits rouges très mûrs, pruneau, figues séchées, épicé, un peu discret.
Une bouche un peu chaleureuse sur les fruits rouges mûrs, oranges sanguines, figues séchées, c'est épicé, une pointe de réglisse et de café. Grande longueur. C'est un bon Châteauneuf du Pape mais ce n'est pas un Rayas...

Note: 17/20.

Rayas 1999

Le nez est sur des marqueurs typiques du domaine, orange sanguine et amer, poivre avec des notes plus évoluées de musc, un côté légèrement terreux et animal. La bouche est relativement puissante et riche pour Rayas, la matière reste onctueuse et concentrée sans sensation alcooleuse. Beaucoup de relance sur les agrumes, les fruits compotés avec une superbe finale très dense.

Un très beau Rayas, prêt à boire.

Bonjour à toutes et tous,
Je n'ai jamais gouté de Château Rayas, et j'espère de tout cœur un jour y arriver.
N'ayant absolument pas les moyens de m'acheter une bouteille vu la spéculation,
il semble que le seul moyen pour moi d'y parvenir serait de pouvoir avoir une allocation.

Mes questions s'adressent aux allocataires et habitués du Château.
Pensez vous qu'il soit raisonnable d'espérer en obtenir une?
Est il possible pour un amateur lambda d'avoir une visite du domaine?

 

Bonjour Fabrice.
Sans t'imposer la lecture des 151 pages du sujet,  il y a déjà pas mal de réponses dans les 20 ou 30 dernières sans doute...
Le plus simple est sans doute de faire comme beaucoup d'entre  nous, c'est-à-dire acheter et boire plein d'autres pépites plus accessibles...et espérer qu'un jour, au détour d'une dégustation tu pourras y tremper les lèvres. 
Mais on vit très facilement sans...

jlj

jean-luc javaux écrit:

Bonjour Fabrice.
Sans t'imposer la lecture des 151 pages du sujet,  il y a déjà pas mal de réponses dans les 20 ou 30 dernières sans doute...
Le plus simple est sans doute de faire comme beaucoup d'entre  nous, c'est-à-dire acheter et boire plein d'autres pépites plus accessibles...et espérer qu'un jour, au détour d'une dégustation tu pourras y tremper les lèvres. 
Mais on vit très facilement sans.jlj


 

Bonjour Jean Luc,
Je suis entièrement d'accord avec toi. Il est vrai que certains domaines comme Rayas ou Tempier sur Bandol m'ont toujours fascinés.
La passion fait souvent faire des bêtises. Mais je ne désespère pas.
Je ne m'y connais pas assez en C9P pour savoir ce qui serait de belles pépites à des prix raisonnables, heureusement le forum
est là pour m'y aider.
merci Jean Luc

P.S : je ne suis pas contre un coup de pouce pour m'orienter en C9P de la part de connaisseurs en privé bien sur pour ne pas polluer le sujet.
 

www.lapassionduvin.c...

Encore de la lecture sur le sujet Rayas 

jlj

Et pour choisir dans l'appellation:(sorry pour le HS)
www.lapassionduvin.c...
www.lapassionduvin.c...

jlj

Fabrice: essaye le Vieux Donjon par exemple. C'est 20 fois moins cher et je pense que tu prendras beaucoup de plaisir!

MOFA34 écrit:

Je ne m'y connais pas assez en C9P pour savoir ce qui serait de belles pépites à des prix raisonnables, heureusement le forum
est là pour m'y aider.

 

Honnêtement les pépites et bons prix à Châteauneuf, c'est plus trop d'actualité. Ces vins, tu vas plutôt les trouver en Côte du Rhône, du Lubéron ou encore (à la rigueur) à Vaqueyras. 

Château Rayas – Châteauneuf-du-Pape – 2005

Bouteille ouverte et carafée pour moitié (selon la préparation traditionnelle de notre hôte) cinq heures avant service, en accompagnement d'une gigue de chevreuil sauce grand veneur.

Robe rouge rubis, claire aux reflets orangés.

Nez immédiat et séducteur sur la palette reynaudienne classique, fraise très mûre, groseille, rose fanée, épices douces, trait végétal mentholé et herbes de Provence.

Bouche à l'attaque très franche,où opulence et fraicheur s'équilibrent. Texture très raffinée, subtile et riche à la fois sur une fine trame tannique. Le milieu est plein et très frais en même temps et une fine acidité étire le vin très longtemps vers un finale aux amers nobles où la fraicheur gourmande est à peine tempérée par quelques relents d'alcool.

Très beau vin, parfaitement adapté au plat, sans être ma meilleure expérience avec Rayas. Il devrait se bonifier avec le temps, même si le boire aujourd'hui ne relève pas de l'hérésie.

Gérard
 

Bonjour,
Seconde grosse déception avec  Château RAYAS 2009 rouge préparé comme il se doit (bouteille épaulée 24 heures avant), servie à température de cave, hier soir. 
Au nez, on sent déjà l alcool qui masque tout, quelques traces de fraises, d oranges sanguines mais au second plan. La bouche n est pas plus avenante : L alcool aussi prend le dessus, c est lourd, pataud, il faut vraiment chercher les fruits... rien de plaisant. Aucun d entre nous n'a fini son verre. 
C' est mon second Rayas 2009, j ai eu la même sensation l été dernier, bouteille bue entre amis, ouverte elle à la débottée. 
Moi qui suis fan de ce vin, je suis d autant plus déçu... effet millésime chaud pour les vins de Mr Reynaud ? je ne pense pas à un soucis de bouteille (pas deux fois de suite tout de même...)
Bref, ce 2009 n est certainement pas à mon gout, pas certain que les années assagissent ce vin.
Pascal

Châteauneuf du Pape, Pignan 2008

Robe bien tuilée, classique du domaine.
Dès le nez, on part dans les hautes sphères pinardiennes!! Piouuuuuu que c'est beau. Aromatique de grenache,  notes balsamiques, fleurs séchées , fraise, épices.... c'est envoûtant!! On reste béat, le nez dans le verre.
La bouche vient confirmer l'incroyable niveau de ce vin, qui s'étire sur une longueur de dingue, c'est mûr, équilibre est frais (vin servi autour de 16 degrés), on pourrai en boire des litres.
Quelle quille!!
Magnifique, grand vin.

Marc 

Dès le nez, on part dans les hautes sphères pinardiennes!!

Ou pignaniennes ? 

Jean-Loup

Hello,

Pour en avoir discuté directement avec Emmanuel Reynaud, il pense qu'il est judicieux voire indispensable de l'attendre.

Son employée  (au château) m'a également confirmé que si l'on avait le choix il était préférable de boire d'autres millésimes avant car pas mal de retours clients sur le 2009 allait dans le sens d'un millésime pas prêt à boire.

Après pour info - j'ai directement pris conseil auprès de Mr Reynaud pour certaines bouteilles et il m'a conseillé une aération 4 jours avant... très honnêtement tout le monde pensait que ca flinguerait la bouteille eh bien pas du tout le vin était exquis sans aucun ressenti de chaleur
 

Notre périple annuel rhodanien s’étire à nouveau cette année jusqu’à la contrée orientale de Châteauneuf-du-Pape, à mi-chemin vers Courthézon. Le rendez-vous est fixé par le maître des lieux en fin de journée. Il nous a effectivement prévenu qu’une mise en bouteilles l’accaparerait auparavant.

Les gouttes ruissellent sur les pare-brises depuis de longues heures maintenant. C’est sur des sols imbibés que nous posons les pieds au moment de descendre de nos véhicules. Nous apercevons à la fenêtre de l’étage une silhouette avec un couvre chef caractéristique d’Emmanuel Reynaud: « Messieurs, je vais vous faire attendre un petit moment. ». Dans ce segment temporel, un petit détour pour le néophyte du groupe afin de se rendre à la clairière jouxtant la bâtisse. Il est toujours surprenant de constater l’écartement entre les rangs et les pieds.

Les années dites fraîches ont régulièrement nos faveurs. Il existe un surplus de finesse et d’énergie qui rendent les vins ici plus irrésistibles encore. Nous voulions donc savoir si 2021 allait rentrer dans cette catégorie.





- Comment a été 2021? Le gel a décimé plusieurs régions.
- Nous faisons 70% d’une récolte. Là où il n’a pas gelé, il y a eu de la coulure. Fonsalette a été plutôt préservé, grâce au Mistral.
- Vous vendangez traditionnellement tard.
- C’était classique, nous avons ramassé tard. Cela a permis d’avoir les fruits d’arrière saison avec les fruits de première pousse. Le gel de Printemps a fait que la végétation a mis du temps. Nous terminons aux alentours du 25 Octobre.

Cinsault de Fonsalette
« Le Cinsault rentre pour 35% dans l’assemblage. 15% Syrah et le reste en Grenache. »
Des fruits rouges mûrs. Une belle finesse sur les papilles en dépit des quelques tanins perceptibles. La finale se fait plus éthérée pour évaporer le vin en légèreté. TB-

- 8 cuves ne sont pas encore finies. Il faut que les sucres se finissent.
- Que faîtes-vous s’ils traînent trop?
- On peut faire repartir cela avec une cagette de raisins.

Grenache de Fonsalette
Un surplus corporel immédiat. Un enrobage doucereux qui ne renferme pas moins des fruits très noirs: mûre, fraise confite, cassis. Du clou de girofle.
- Après avoir goûté le vin, dans le registre plutôt sombre, il est surprenant de voir une robe aussi claire. Elle ne présage pas le goût.
- Les peaux étaient dures.
TB-

- Et 2022 en comparaison?
- Le scénario se rapproche de celui de 2020. Peu de pluie. Un mélange entre pluie et grêle (sic) mi-Août et fin Août. Les vendanges ont commencé 15 jours plus tôt. Elles se seront étendues du 21 Septembre jusqu’au 21 Octobre. 2022, c’est bien. Il y a de beaux grenaches partout, qualitatifs.
- Avec une année aussi solaire, songez-vous à allonger ou raccourcir les élevages?
- La Syrah peut être une année de plus. Pour Fonsalette 2020, ils ont déjà séjourné 6 mois de plus en fûts.

Coeur + Couchant de Rayas
- Vous allez goûter l’assemblage du Coeur et du Couchant.
- C’est inhabituel.
- L’un a calé à la fin de fermentation. Nous les avons donc mélangés pour qu’ils se terminent tous les deux.
Moins de vins différents à goûter donc mais un assemblage inédit à nos dégustations.
Un nez timide, sur des notes florales.
Une bouche au contraste: de la fraise gourmande au moment où elle est attendue à l’attaque et pendant de plusieurs secondes. C’est long, fin, avec de la matière, de l’acidulé des fruits rouge. Une belle élégance. Des tanins juste épicés. La rémanence gustative est superlative. Le vin se goûte durablement le verre fini. Peuxpascracher. C’est top déjà. Exc.





- Nous n’avions pu revenir depuis le Covid. Pendant cette période, avez-vous constaté des variations dans la demande?
- Ah cette période… Il faut croire que les gens ont eu le temps . Ils se sont renseignés sur les Tours et Rayas. Nous n’avons jamais reçu autant de demandes. Et avec une année comme 18, nous ne pouvions accepter tout le monde.
- En parlant de 2018, le très faible rendement a dû gréver vos stocks. Lors de nos précédentes venues, vous évoquiez votre capacité à voir venir les éventuels aléas climatiques et leur impact sur les quantités.
- Je ne peux plus le dire . Nous avons en revanche replanté un peu, un peu moins d’1 ha. Et les pieds sont arrivés en production.
- Pouvez-vous nous rappeler votre surface?
- Tours et Rayas font 60 ha au total, dont 45 en vignes.

Levant de Rayas
Le nez est plus restreint, un peu plus sombre. Il titille notre imaginaire avec la palette des fruits rouges rubis à pourpre. de La structure en bouche est foncièrement différente. Voici le socle de Rayas: le bas de bouche est dense, plus chaleureux. La consistance va porter l’ensemble. TB en tant que vin isolé mais on ne peut l’imaginer sans ses frères contribuer l’harmonie du trio.

- Vos fils travaillent avec vous depuis quelques temps désormais. Il y a-t-il des changements qu’ils souhaitent apporter, même par petite touche?
- Nous discutons continuellement. Et ils ont le même état d’esprit tant dans la manière de faire les vins que le partage qu’ils doivent rester. Nous aurons toujours une partie accessible pour que les gens puissent approcher nos vins. Les fistons ne comptent pas changer cela.


Assemblage Syrah de Fonsalette
- C’est l’assemblage de la partie sur galet avec celle sur sables profonds.
- Je ne réalisais pas que nous ne goûtions que l’une des 2 parties jusqu’à présent.
- En 2021 nous avons assemblé pour ne pas immobiliser les fûts. En 2022, elles seront de nouveau séparées.
Du poivre et l’olive en tapenade. C’est mûr, sur le bourgeon de cassis et la violette. Une tessiture un peu serrée et dotée d’épices. TB

Assemblages plus précoces obligent, la dégustation fut brève, 45 minutes, le temps de la papote incluse Elle n’en fut pas pour autant moins instructive. Sans procéder à quelconque mystique lecture d’une sphère translucide, le millésime verse dans une fraîcheur bienvenue en cette ère de températures moyennes et ensoleillement accrus. Il est donc possible qu’il appartienne à cette rare caste des années plus irrésistibles encore. Nos remerciements réitérés à Emmanuel Reynaud. Il est temps de se remettre en route, direction 100% Syrah.