Domaine Jean-Louis Chave Saint Joseph 2015


Robe de belle couleur rubis foncée, disque légèrement marqué, mais indéniablement profonde et intense, larmes nombreuses à l'agitation traduisant une probable richesse exubérante.
Nez très aromatique et captivant sur de superbes arômes mêlés de fruits rouges et noirs mûrs (la cerise, framboise, notes de mûres sauvages), nuances d'épices délicates, comme le poivre noir et la réglisse, un côté fumée / goudron qui apportent une dimension supplémentaire à l'ensemble. Très belle complexité.

En bouche, le vin se révèle  puissant mais élégant. La bouche est pleine, savoureuse avec cette touche de rusticité du domaine avec néanmoins un grain de tanins fins qui apportent une texture déjà fort agréable. L'équilibre est admirable, avec une belle acidité qui apporte de la fraîcheur à cette structure virile. Beaucoup de profondeur et belle longueur, finale persistante et harmonieuse.

Même si j'ai pris beaucoup de plaisir à le boire, et bien qu'il se livre actuellement, le potentiel de garde est évident et ce serait intéressant de le goûter pleinement assagi à 20 ans d'âge.

Excellent ,  un st joseph remarquable, formant pour ma part le triptyque idéal avec Gangloff et Gonon.
On tient avec ces trois 3 l'excellence des grands vins septentrionaux de la vallée du Rhône (de l'appellation St Jo évidemment).

Alex


 

LPV No Raw Épisode 5


Domaine Jean-Louis Chave, Saint-Joseph, 2004

 

Oliv
Robe bordeaux.
Nez élégant, sur les fruits noirs, avec un petit côté légèrement végétal et créosote qui m'oriente vers le cabernet et fait très bordeaux classique.
Bouche pointue, plus stricte que le Montez, sur une présence acide presque froide si n'était la matière irréprochable de volume.
L'ensemble reste assez austère d'expression et impose la viande pour gommer sa raideur apparente et prendre alors sa place et son envol.
Finale assez vivace, à la limite de la froideur.
Bien+

Legui
J'ai noté un nez un peu végétal, une bouche un peu dure, bref pas une énorme gourmandise, c'est le moins qu'on puisse dire. 2004 explique peut-être cette sensation de froid.

JL75
Changement de registre! C'est moiuns avenant mais plus complexe. Tapenade d'olive, fruits noirs , fumé... C'est vrai que ça fait bel assemblage Bordelais
Enorme matière, très grosse acidité qui étire le vin. C'est un vin plus intellectuel que le montez qui est lui plus immédiat mais je ne saurais dire quel style je préfère.. Très jolie paire de vins. 

POP
Pas facile de passer avec le vin précédent. Autant le précédent était sur un équilibre magistral, autant celui là avait des tannins un peu durs et des arômes encore végétaux en bouche. C’est pas l’extase, même si c’est quand même bien. Je ne pense pas que ce vin gagnera quoi que ce soit en vieillissant plus.

Zekioflo
Le nez me fait partir sur un Bordeaux un peu âgé.
En bouche le fin est bien plus fin que son voisin.
Ce n’est pas trop ma came habituellement d’un point de vue aromatique le Bordeaux, mais il y a un fruit un peu plus présent qui me fait trouver ce vin joli, il y a davantage de gourmandise.  Normal ce n’est pas un Bordeaux, c’est de la Syrah 😊
Belle découverte que ce Chave, mais je pense qu’on l’a cueilli un peu tard.
J’ai gardé le fond de bouteille 2 semaines, et le vin n’avait pas bougé.

Domaine Jean-Louis Chave - Hermitage 2008 (blanc)
Ouvert pour lui-même et dégusté sur plusieurs jours.
Immense et superbe bouchon, serré dans le goulot, juste imbibé sur la base.
La robe est d’un jaune or franc et évolué.
Le nez virevolte entre des notes de fruits jaunes mûrs (abricot et pêche) et d’herbes séchées, souligné par un arôme vanillé / miellé.
En bouche, c’est un vin ample à la structure grasse construit dans un équilibre proche de la perfection.
On y retrouve les arômes perçus au nez qui accompagnent la dégustation jusqu’à une finale élancée, puissante et complexe grâce à de grands amers.
Splendide vin, savoureux et jamais entêtant.
Un tour de force !
C’est totalement ma came et j’ai adoré.

Note : 18/20.
Garde : à boire.

Olivier 

Bu ce midi un Clos Florentin 2018 de Jean-Louis Chave



Robe : grenat, reflets violets, dense. Un dépot intense en suspension.
Nez : cerise burlat, violette, cassis Teisseire, rose, quelques touches de poivre et d'encens, de chêne, très complexe, harmonieux et intense.
Bouche : attaque veloutée, sur la cerise et la violette/la rose puis le milieu de bouche s'impose avec les épices et une fine acidité/fraîcheur qui donne de la longueur au vin.
Conclusion : Très bien/Excellent/Grand vin. Vin évident, facile à boire (bouteille sifflée à 2 pour le déjeuner) et profond, qui respire l'authenticité. Il me rappelle par son évidence, sa simplicité, le Saint-Joseph 2018 du domaine que j'ai toujours adoré. Et, quand on le déguste en lisant les écrits de son géniteur, il invite à la méditation.
David Chapot.
 

Jean-Louis Chave – Hermitage blanc 2014
15/20 en l'état. Alors que j’avais adoré le 2009, je suis passé à côté de cet Hermitage 2014, sûrement trop jeune...
Nez discret, poire, purée de mangue. Bouche puissante et riche, assez alcooleuse, légèrement oxydée ; saveurs de miel, pomme cuite, mirabelle... Toucher fin et précis, avec une énergie bonne mais pas vibrante. Un vin sec, très sec, l'absence de sucre est presque déroutante. Amers prononcés en finale, évoquant un Xérès.
Ce 2014 me semble en l'état nettement inférieur au 2009 qui se montrait plus gras, gourmand et fruité. Dès le 2e verre j'ai trouvé difficile de boire davantage... Le vin avait gagné à l’aération, avec une Marsanne plus ouverte et développée ; cependant, la puissance de l'alcool calme vite les ardeurs.
A noter que la force des amers n'en fait pas un excellent compagnon pour un poisson à chair blanche, selon moi. Parfois les mythes déçoivent... 14,5°

Pour avoir bu ce vin plusieurs fois dont une fois oxydé, ta description ressemble beaucoup plus à la bouteille oxydée qu'aux bouteilles "normales".

Hermitage Jean Louis Chave blanc 2005

Nez puissant et exubérant, miel, nougat et fruits exotiques comme la papaye.

La bouche est plus florale, sur le lilas, la pêche et une touche de vanille. Les éléments s’imbriquent parfaitement, avec une grande profondeur. Grand équilibre pour un vin qui titre à 14,5 et qui possède une grande richesse d’arômes, ça reste droit texturé et d’une belle complexité. Sensation de jeunesse malgré ses 18 ans. Seconde partie de bouche sur l’amande, qui ouvre la voie à une finale plus astringente mais tout en élégance, le jus se resserre sur des saveurs pierreuses avec une grande longueur vibrante.

Excellent Hermitage blanc.

Domaine Jean-Louis Chave - Saint-Joseph - Offerus, 2019

 

Un vin trouvé totalement par hasard sur la carte d'un restaurant lui-même trouvé au hasard, à Carmel Valley en Californie, non loin de notre logement du soir.

Une bouteille qui depuis quelques années suscite ma curiosité : il s'agit d'un St Jo de M. Chave moins connu que son illustre grand-frère, et d'ailleurs peu commenté sur LPV, que je pensais d'ailleurs être du négoce. Très difficilement trouvable en France, je l'ai pourtant aperçu chez un caviste de San Francisco, et sur cette table de ce restaurant, le café Rustica, que je recommande.

Curieux tout de même, qu'il faille presque coucher pour acquérir ce type de bouteille en France et de les retrouver partout en libre-service à 9000 km de là. Pour la petite histoire, j'ai même croisé le St Jo 2019 classique de la maison en total libre-service, en supermarché : inimaginable en France... 

Facturé honnêtement, 59$ sur table, j'ai voulu découvrir cette bouteille en accompagnement d'un demi poulet rôti.

Un nez moyennement expressif mais plutôt séduisant, sur les fruits noirs, le poivre blanc, et surtout l'olive noire qui prédomine nettement.
Une bouche ample, qui propose une belle texture veloutée, dans laquelle on retrouve l'olive et le poivre, dans une longueur honorable. 
L'ensemble est très buvable, même s'il paraît peut-être un poil renfrogné à ce stade.

En définitive, un beau vin et une belle soirée, mais je dois reconnaître que je m'attendais à un soupçon de complexité supplémentaire compte tenu du vigneron et du millésime.

Garde : à mon avis, à garder encore 3-4 ans que l'ensemble se détende

Il me semble que c'est du négoce ( JL Chave sélections) mais je laisse parler les spécialistes du domaine.
Cela vaut en France environ 40 euros.

Gilles

Oui, c'est ce que je pensais aussi, mais il est dit à propos de cette cuvée, sur IW, qu'elle "est issue de vignes restaurées, après avoir été abandonnées à l'époque du phylloxéra", me faisant douter et penser qu'il s'agirait peut-être de ses propres vignes.
Comme tu le dis, si un spécialiste du domaine passe par là...

[Edit: le site vin malin précise "[i]La gamme "Sélection" de Jean-Louis Chave est issue de différents lots choisis et achetés par ses soins. Il peut ainsi mettre en œuvre tout son talent de vinificateur ainsi que sa connaissance des terroirs. Cette ingénieuse collaboration donne naissance à des cuvées aux rapports qualité / prix extraordinaire qui sont toutes élevés et embouteillées au domaine à Mauve[/i]s"]

C' était il me semble vendu pour et par les supermarchés Casino.

Oui toute la gamme sélection provient de négoce. D'ailleurs, en Belgique ou au Luxembourg, cela se trouve assez facilement.

Des vins bien fait, mais rien à voir avec la qualité des vins du domaine.

"Des vins bien fait, mais rien à voir avec la qualité des vins du domaine"

C'est en effet la conclusion à laquelle je suis arrivé après cette dégustation.

"des vins bien faits mais rien à voir avec la qualité des vins du domaine"
Je me pose la question: connaissez vous des cuvées de négoce ( toutes régions confondues ) qui soient comparables aux cuvées domaine?
J'ai un exemple où ça me semble être le cas: Thomas Jullien. Ses cuvées "négoce" me paraissent tout aussi qualitatives, même si moins ambitieuses que la production de son domaine ( la Ferme Saint Martin ). Ce sont simplement d'autres vins très bien faits, dans le genre vin de soif, de copains. Et "natures", quoi qu'en pensent les réfractaires.

Même si on sort un peu du fil du domaine, lajibe, Thibault liger belair par exemple

Manas écrit:

"Des vins bien fait, mais rien à voir avec la qualité des vins du domaine"

C'est en effet la conclusion à laquelle je suis arrivé après cette dégustation.






 

Le peu que je sais.
C'est effectivement un négoce, situé à Mauves mais matériellement distinct du domaine (2 endroits différents).
Pour l'anecdote, j'ai plusieurs fois demandé à Jean-Louis de me vendre des vins du négoce, ça n'a jamais abouti. Idem pour les déguster sur fût. Manque de temps, ou réelle volonté de séparer les choses, je ne sais pas. En tout cas, il me semble que ces cuvées étaient/sont essentiellement distribuées à l'étranger où je me les étais d'ailleurs procurées.
Sur le contenu, il y a forcément des raisins achetés, mais aussi des raisins de la propriété de qualité jugée non digne des vins du domaine. En rouge, je pense à la parcelle Vercandières (parcelle plate situé en bas des Bessards, où les raisins étaient visiblement plus gros/dilués que ceux des côteaux quand je les ai vendangés, rien que de très normal évidemment) dont je n'imagine pas qu'ils rentrent dans l'Hermitage du domaine; idem avec le Petit Méal que j'ai toujours goûté inférieur au Méal). En blanc, je pense toujours à la parcelle Maison Blanche qui donne des vins salins mais plus sveltes/avec moins de glycérol que des Rocoules par exemple, que j'ai toujours beaucoup aimé avec mon palais d'amateur de rieslings mais dont Jean-Louis m'avait dit qu'il ne correspondait pas à l'idée du grand Hermitage blanc de son papa et lui; l'Hermitage de négoce Blanche inclut comme son nom l'indique le terroir de Maison Blanche et j'aime beaucoup. Je pense d'ailleurs que certains millésimes de Blanche (2005) ***peuvent*** davantage plaire que certains Hermitage du domaine (d'autres millésimes) quand ces derniers sont sur une phase oxydative qui peut ne pas plaire même si les meilleures Blanche n'atteignent vraisemblablement pas la plénitude des meilleurs Hermitage blancs du domaine).
Pour conclure : si je vois passer des Hermitage Blanche et Farconnet, j'achète quelques bouteilles si les prix proposés par le revendeur sont raisonnables - s'il s'agit pour le revendeur d'exploiter le nom Chave quand il n'a pas l'alloc du domaine, non). Les autres je ne connais pas suffisamment.
David

Bu   ICI

Domaine Jean-Louis Chave - Hermitage blanc 2012

 

Le vin présente une très belle robe dorée.
Le nez est très expressif, sur le citron confit, le cassis, la  vanille, la crème brûlée et une touche de noix de coco.
La bouche est longiligne, tendue par un fil invisible, et déploie une matière mûre, opulente, intense, marquée par les notes confites.
La finale est encore plus riche, plus séveuse,  explosant dans tout le palais, sur les agrumes confits, le beurre noisette et la crème brûlée.

Bi cinquantenaire chez LPV PACA


Domaine Jean-Louis Chave, Hermitage blanc 2010

Icna
Oxydé

Enzo
Nez de tarte tatin, pomme au four qui inquiète.
La bouche est clairement sur la pomme uniquement. Oxydée. ED
 

Bonjour à toutes et à tous,
Voici quelques jours sur une canette ce vin magnifique
Hermitage Rouge domaine Jean Louis Chave 2004
Bouteille ouverte vendredi midi et laissée à la cave avec le bouchon simplement posé au dessus du goulot! Pas sûr que cela serve à quelque chose!
Le bouchon est impeccable seul le miroir est coloré. La robe est encore bien brillante même si il y a un peu d'évolution avec une couleur à peine tuilée, le nez est enchanteur avec encore des arômes de fruits confiturés , des notes balsamiques, une fraicheur avec un menthol bienvenu. La bouche est un cas d'école, d'une précision millimétrée, rien ne dépasse avec même  une certaine retenue, ce n'est pas un vin d'effusion n'était une finale saline longue longue et savoureuse. respect, vraiment. Il me ferait penser à un parfait poème en prose de Francis Ponge à son meilleur (le cageot ou le le galet par exemple) 
 

Domaine Jean-Louis Chave - Saint-Joseph, 2018

Épaulée la veille au soir pour le déjeuner du lendemain. En accompagnement d'un gigot d'agneau et d'un gratin dauphinois.

Dès le premier nez lors du déjeuner, on ne peut que jubiler : quel vin ! J’ai dégusté ce vin il y a plus d'un an, pourtant cela ne me paraît pas du tout être le même que celui dégusté ici. Je me retrouve bien plus dans le CR d’Alex lu a posteriori que dans mon précédent CR. 

Le nez est très expressif, en puissance, complexe, profond, sauvage, notes de prune et surtout grosses notes de poivre. On n’est plus du tout dans le registre de la finesse / bourguignon décrit plus haut, ah là non, bien au contraire, on est sur l'expressivité et la puissance.

La bouche est conforme au nez : fougueuse, complexe, on retrouve ces grosses notes de poivre, et une grande longueur. Le vin se déploie avec une puissance incroyable. Puissance qui, à mon goût, demande à être assagie, ce que quelques années de garde supplémentaires lui permettront probablement d’acquérir.

Très, très belle bouteille, la tablée est épatée.

Garde : à revoir dans 5 ans